Israël de 1940 à 1949 : Histoire
Publié le 08/12/2018
Extrait du document

La radicalisation des mouvements sionistes
Craignant de provoquer l'hostilité des pays arabes, dont beaucoup affirment leur sympathie pour le régime nazi, et soucieux de stabiliser au plus vite la situation en Palestine, les Britanniques adoptent le 17 mai 1939 un «Livre blanc» limitant l’immigration des juifs, qui ne doivent pas dépasser un tiers de la population palestinienne. Malgré son opposition au Livre blanc, le chef de l'Organisation sioniste mondiale, Chaïm Weizmann, accepte de participer à l’effort de guerre britannique ; 25000 juifs de Palestine s’engagent comme volontaires aux côtés des Britanniques qui se préparent à résister à une éventuelle invasion directe des armées de l’Axe. Parallèlement, les deux principaux groupes armés juifs, la Haganah, créée en 1920 pour défendre les colonies rurales contre les attaques arabes, et l’Irgoun Zwaï Leuni, une organisation nationaliste extrémiste fondée en 1935 par des membres dissidents de la Haganah et résolue à chasser les Britanniques de Palestine, décident d’arrêter les opérations contre les Britanniques pour ne pas entraver la lutte contre l’Allemagne nazie. Toutefois l’arrêt complet de l'immigration en mars 1940 provoque la colère des organisations sionistes et notamment de l’Agence juive, qui se charge alors de mettre en place un système d’immigration clandestine (la Haapala). Un programme, qui fait de la Palestine un État juif, élaboré à New York par le Congrès sioniste, est
adopté par l’Organisation sioniste mondiale en novembre 1942. Au début de 1944, Menahem Begin prend la direction de l’Irgoun. Celle-ci, avec l’appui du groupe Stern, autre force dissidente de la Haganah, exaspérée par les restrictions apportées par les Britanniques, lance une campagne terroriste pour les forcer à évacuer le pays. Le groupe Stern exécute le résident britannique au Caire, lord Moyne, le 16 novembre 1944.
Sous la pression de ces groupes armés, les organisations sionistes, jusqu’ici favorables à la coopération avec les Britanniques et hostiles au recours à la violence, adoptent une position plus radicale. En mai 1945, elle exigent du
gouvernement de Londres la création d'un État juif et réclament les autorisations nécessaires à

«
De
gauche à droite:
Jfoshé Schertok,
Darid Hacohen,
Go/da Jfererson (Meir),
Mordechai Schatner,
Yidwk Greenbawn
et Bernard Joseph,
après leur arrestation en 1946
par les autorités britanniques
au cours du «Sabbat noir"
en représailles aux actions
de violences commises
par des organisations
clandestines.
© Associated Press, London
Le partage de la P!Jlestine
et la création de l'Etat d'Israël
Sous l'impulsion du nouveau président
américain Harry S.
Truman, qui se
déclare favorable à l'immigration de
100 000 juifs en Palestine, se réunit
une commission d'enquête anglo
américaine.
Le rapport de la
commission présenté en avril 1946
recommande l'émission de
Unité féminine de la Haganah
en juillet 1948.
lOO
000 autorisations
d'immigration.
le
maintien du mandat britannique
jusqu'à ce que les Nations unies se
substituent à la Grande- Bretagne et la
suppression des restrictions à l'achat
qes terres par les israélites.
A la suite de l'échec de la conférence
sur le partage de la Palestine 1946-
©
Poppe1joto
POLITIQUE
21.02.1947 Lé'
gouvernement britannique annonce son intention
de mettre fin au régime de mandat le 15 mai 1948.
13.05.1947 L'ONU
charge une commission d'enquête (UNSCOP)
de proposer une solution à la questi on palestinienne.
29.11.1947 L'Assemblée plénière de l'ONU approuve le plan de
partage de la Palestine.
14.05.1948 David
Ben Gourion proclame l'État d'Israël.
15.05.1948 Retrait des troupes britanniques.
Les troupes arabes
p�nètrent en Palestine.
11.06- Cessation
des combats.
08.07.1948
18.07- Nouvelle
trêve.
15.10.1948
17.09.1948 Le
comte Folke Bernadotte est abattu à Jérusalem par
un membre de l'Irgoun.
05.01.1949 Le
médiateur de l'ONU Ralph Bunche impose un
cessez-le-feu.
14.02.1949 Premières
élections à la Knesset.
David Ben Gourion
constitue un gouvernement de coalition.
17.02.1949 Cha
ïm Weizmann est élu président de l'État d'Israël.
367.
1947,
à laquelle juifs et Arabes
refusent d'assister, le gouvernement
travailliste de Londres décide de
soumettre la question palestinienne à
l'Assemblée générale de l'ONU.
La
commission d'enquête qui réunit onze
pays r�commande la constitution de
deux Etats.
l'un juif,
l'autre arabe.
Le
secteur Jérusalem- Bethléem doit être
une enclave administrée par les
Nations unies.
Ce plan.
qui accorde
aux juifs le Néguev désertique, mais
facilement irrigable,
leur est assez
favorable.
Accepté le 29 novembre
1947, il est aussitôt rejeté par le Haut
Comité arabe, fondé en 1945, à
l'initiative de la Ligue arabe.
Ce Haut
Comité se dote d'un comité militaire
dont le siège est fixé à Damas et qui
réunit une armée de
volontaires.
recrutés en Palestine et dans les pays
arabes.
Devant la gravité de la
situation et la détermination des deux
communautés engagées dans une
véritable guerre, l'ONU décide de ne pas
inclure dans la déclaration
d'indépendance la reconnaissance des
frontières fixées par le plan de 1947.
Les juifs constituent un comité exécutif
de treize membres en avril 1948 et, le
14 mai, la veille de la fin du mandat
britannique, David Ben Gourion, le
président de ce comité, proclame à
Tel-Aviv l'indépendance de l'État
d'Israël.
Il est aussitôt reconnu par les
p�incipales puissances mondiales
(Etats-Unis, Union soviétique, France,
etc.).
Simultanément les troupes
arabes pénètrent en Palestine.
La première guerre israélo-arabe
J,-es 60 000 hommes réunis par le jeune
Etat font face aux 80 000 soldats
rassemblés par l'Égypte, l'Irak, la
Jordanie, la
Svrie, le
Liban, et
aux
50 000 homm�s levés
par le grand
mufti de Jérusalem.
La cessation des
combats imposée par l'ONU le 11 juin
pe rmet à Israël de réorg aniser sa
défense.
Au cours d'une offensive
victorieuse, du 9 au 18 juillet, les
Israéliens parviennent à conquérir
Nazareth et la Galilée occidentale qui
avaient été attribuées aux Arabes par
le plan de partage de l'ONU.
Une
nouvelle trêve intervient le 18 juillet.
Mais la situation est très précaire: le
17 septembre 1948, le médiateur de
l'ONU, le comte Folke
Bernadotte, est
abattu par un membre de l'Irgoun.
Le
14 octobre, les Israéliens lancent une
offensive vers le Néguev contre
l'armée égyptienne (la Légion arabe
jordanienne ainsi que les brigades
irakiennes et syriennes s'étaient
retirées de Palestine), puis vers le
�inaï, provoquant la déroute des
Egyptiens, qui sont rejetés sur El
�rich.
Tout le Néguev est occupé.
A la demande du Caire, un armistice
est signé à Rhodes le 24 février 1949..
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