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La dynastie des Conrade et la faïence de Nevers

Publié le 25/08/2013

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S'ils n'ont cessé d'entretenir d'étroites relations avec leur pays natal, si leur production est très inspirée de la tradition italienne et, en particulier, de la faïence ligurienne, les frères Conrade sont à l'origine de toutes les éblouissantes inventions décoratives du premier tiers du XVII' siècle. De leurs ateliers sortent des pièces d'apparat purement décoratives, de grands plats, des aiguières monumentales, des fontaines, des bassins destinés à orner crédences et dressoirs des belles et riches demeures. Les décors, influencés, jusqu'à la fin du monopole des Conrade, par les centres italiens de Faenza et d'Urbino, représentent des scènes inspirées de la mythologie ou de la Bible, couvrent toute la pièce, qui peut être aussi bordée d'une frise.

« de Louis de Gonzague , les trois frères obtiennent d'Hen­ ri IV le monopole de la fabri­ cation de la faïence à Nevers pour trente ans.

S'ils n'ont cessé d'entretenir d'étroites relations avec leur pays natal, si leur production est très ins­ pirée de la tradition italienne et, en particulier, de la faïence ligurienne, les frères Conrade sont à l'origine de toutes les éblouissantes inventions déco­ ratives du premier tiers du XVW siècle.

De leurs ateliers sortent des pièces d' apparat purement décoratives, de grands plats, des aiguières monumen­ tales , des fontaines, des bas­ sins destinés à orner créden­ ces et dressoirs des belles et riches demeures .

Les décors, influencés, jusqu'à la fin du monopole des Conrade, par les centres italiens de Faenza et d'Urbino, représentent des scènes inspirées de la mytho­ logie ou de la Bible, couvrent toute la pièce, qui peut être aussi bordée d'une frise .

la faïence à la table du roi A partir des années 1630, la vogue de la céramique se répand dans la haute bour­ geoisie, ·favorisant la création de nouvelles fabriques.

A Nevers , l'artisan italien Pierre Custode fonde la manufacture de !'Autruche et donne un nouvel é lan à la production locale en créant un style appelé « italo-nivernais ».

En 1640, la ville compte jusqu'à huit faïenceries en activité.

Les formes sont toujours un peu italiennes et parfois mê­ me orientales .

Plats à larges bords , vases monumentaux, bouteilles à col évasé sont re­ haussés de couleurs délicates et nuancées .

Les Conrade sont à l'origine d'un décor qui va connaître à un grand succès.

Leurs pièces sont peintes dans un camaïeu bleu et ornées de semis de fleurs, de petits ani­ maux naïfs ou fantastiques, entourant un personnage ou une scène bucolique .

La fin du XVW siècle est une période de grande prospérité .

Nevers qui compte alors onze fabriques , envoie ses artisans dans tous les centres faïen­ ciers français et européens .

Louis XIV n'est pas étranger à cette réussite .

Afin de ren­ flouer le Trésor, il promulgue des édits ordonnant la fonte de la vaisselle d'or et d'argent et donne l'exemple en com­ mandant des services de table aux deux grands centres faïenciers que sont Nevers et Rouen .

A cette époque , la faïence n'est plus simplement décorative, elle trouve aussi son usage à table et se répand dans toutes les classes sociales.

Les manufactures de Nevers produisent un type de faïence populaire très prisée par les riches paysans nivernais : des statuettes figurant la Vierge, des saints ou des martyrs , qui EDITI ONS ATIAS « GRAND FEU » ET « PETIT FEU » Une faïence est une pièce d'argile façonnée à la main ou au tour à laquelle on fait subir une première cuisson légère pour en fixer la forme avant de la plonger dans un bain d'émail et de la cuire à 940 ° C.

li existe deux grands types de décor : le « grand feu » et le « petit feu ».

Le décor au grand feu est appliqué sur l'émail à peine cuit, donc friable, ce qui demande une grande virtuosité de la part du faïencier car aucune retouche n'est possible.

Seules cinq couleurs peuvent supporter ensuite le passage au four à haute température : le violet, le jaune, le vert, le bleu et l'orangé.

De nombreux amateurs préfèrent le rendu du grand feu, spécialité des manufactures de Nevers.

Le décor au petit feu s'exécute après la grande cuisson sur une faïence blanche à l ' émail déjà cuit.

Sur la surface lisse et dure, le faïencier peut peindre de façon très précise.

Les couleurs sont fixées par un passage au four à faible température .

Cette technique permet d'obtenir une finition beaucoup plus soignée ainsi qu 'un beau rouge sans oublier tous les dégradés de rose.

sont encore de nos jours des objets de collection.

Cet en­ gouement va perdurer pendant toute la première moitié du XVIII• siècle.

Mais, le dévelop­ pement de la porcelaine et l'ar­ rivée de la faïence fine anglaise vont éclipser les beaux ser­ vices de Nevers et provoquer la fermeture des fabriques .

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