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LA GUERRE D’INDOCHINE

Publié le 10/12/2018

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LA GUERRE D’INDOCHINE (1): De la confrontation... À la fin de 1949, la victoire du communisme en Chine donne une dimension nouvelle au conflit entre la France et le Viêt-minh. Celui-ci dispose désormais du soutien diplomatique, logistique et militaire dont il a besoin. Quant à la France, elle se voit accorder par les États-Unis une aide militaire et financière substantielle. De guerre coloniale, la guerre d’Indochine est devenue partie intégrante de la guerre froide. Le soutien américain ne peut cependant sauver la France de l’en-lisement. À côté de réels succès, l’armée française essuie des défaites cuisantes. De Lattre de Tassigny, nommé commandant en chef et haut-commissaire, doit bientôt quitter le théâtre des opérations avant de succomber à la maladie. É’opinion publique se lasse d’un conflit dont elle ne connaît guère que les scandales. C’est alors que l’annonce de l’ouverture à Genève d’une conférence internationale sur l’Extrême-Orient pousse le Viêt-minh à rechercher une victoire militaire éclatante. La chute de Diên Biên Phu la lui offrira, le 7 mai 1954, au terme d’une bataille engagée le 13 mars.

LA GUERRE D’INDOCHINE (2): ...à la négociation. Le gouvernement français n’avait pas attendu le désastre du 7 mai 1954 pour admettre l’idée d’une solution négociée. C’est précisément pour la préparer que le général Navarre, qui devait choisir Diên Biên Phu comme pôle de résistance à la pénétration du Viêt-minh au Laos, avait pris la relève du général Salan comme commandant en chef en Indochine. Mais après la chute du camp retranché, c’est avec une urgence accrue que s’im-pose à la France la liquidation de ses colonies asia-tiques. La victoire du Viêt-minh ayant entraîné la chute du gouvernement Laniel, c’est le nouveau président du Conseil Pierre Mendès France qui succède à Georges Bidault à la table des négociations de Genève. Rompant d’emblée avec le style et la tactique de ses prédécesseurs, le président du Conseil choisit de négocier directement avec l’adversaire et se fixe un délai d’un mois pour aboutir. Le 20 juillet 1954, c’est la signature des accords de Genève qui reconnaissent l’indépendance complète du Cambodge, du Laos et du Viêt-nam, au prix, pour ce dernier pays, d’une partition théoriquement provisoire.

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iii Pour lutter con tr e l'occupant et libérer son peup le, Hô Chi Minh crée en 1941 avec des mili­ tants du P C I et des assoc iations c la nd estin es d'ouvriers, de femmes, de jeunes e t des gro upes de gué rilla antij ap o nais e le Front de l'ind ép e n­ dance du Viêt Nam: le Viêt-minh.

Sous l'impul­ sion de Vô Nguyên Giap, la guérilla est orga nis ée et, en décembre 1944, une a rm ée populaire viet­ namienne est c r éée.

Les Japonais ayan t proclamé en mars 1945 l'indépendance du Viêt Nam avec l'empereur Bao Dai à sa tête , le Viêt-minh con traint l'empereur à abd iqu er ; le 2 septembre, il pro­ clame à Hano i la république démocratique du Viel Nam indépendant.

Le début du conflit indochinois En vertu des acco rds de Potsdam -réglant le par­ tage des territoires ennem is occupés à l'issu e de la victoire a lli ée de la Seconde Guerre m o ndi ale -, l es Chin ois devaient occ upe r l ' Ind ochin e, au n o rd du 16•· parallèle, et l es Britanniques au sud de cette lign e.

Mais le gén é ra l de Gaulle donne l'ordr e à l'amiral Thierry d 'Argenlieu , haut-commissaire de l'Indoch ine, de «rétablir la souverain eté française ».

Les blindés du généra l Leclerc e ntr ent à.

Sai­ gon le 5 octobre 1945, r e lèven t rapidement les Bri­ tanniques jusqu 'au 16•· parallèle, mais la présence des troupes c hin oi ses au nord de l'Indochine et celle d' un gouverneme nt vietnamien obligent la France à négocier: celle-c i obtient le départ des Ch inois con tre l'abandon de ses possessions en Ch ine le 22 févr ierJ946 et reconnaît par l'accord du 6 _mars 1946 la république du Viêt Nam comm e un «Etat libr e ayant son gouvernemen t, son armée et ses finan ces», mais intégré dans une Fédération indochinoise faisant elle-m ême partie de l'Union française .

L'amiral Thierry d'Argenlieu , app uyé par une grande partie de la classe politique fran­ çaise, dénonce l'acco rd et crée, le 1··· juin 1946 à Saigon, un «go uvernement proviso ire de la Coc hin c hin e».

Les pourparlers avec H ô Ch i Minh à Fontainebleau son t al ors dans l'impasse .

Le 23 novembre 1946 , les Français bombarde nt le Trente ans après les accords de Genève , cet homme se recueille dans le cimetière .....

des soldats vietnamiens morts à Diên Biên Phu.

C HI MINH Né dans un milieu modeste vers 1890, Hô Chi Minh vient à Paris à l'âge de 20 ans et fonde le Paria, journal anticolonialiste .

Il séjourne à Moscou (1924) puis retourne en Asie où il fonde en 1930 le parti communiste indochi ­ nois (PCI ).

Condamné à mort par contum a ce, il se ré fug ie e n URSS où il re ste jusqu 'en 1938 , p uis séjourn e en Chine .

Prisonni er d es Japo­ n ais pen d ant 18 mo is , il co m pose se s célè br es Poèm es de pr is on.

Libé ré , il r entr e e n lndo· chine , con tr aint l'e mpe reur B ao D ai à abd iq uer et proclame l'indépenda n ce du Viêt Nam (2 sep­ tembre 1945).

La France tient à r econ quérir so n ancien ne colonie et la guerre dure jus ­ qu'en mai 1954.

À pl us de 70 ans .

son rôle dans la «Seconde guerre de résistance • -cette fois contre les Américains -est celui d'inspira ­ teur du nationalisme révolutionnaire.

On don ­ nera son nom aux itinéraires logistiques du Viêt·minh puis de l'armée du Viêt Nam du Nord ( « pistes Hô Chi Minh • ).

~ Évacuation des blessés de la cuvette de Diên Biên Phu.

Le 7 mai 1954 , après un siège de 56 jours, la garnison française capitulait sous les assauts du Viêt-minh .

port de Haiphong , faisant au moins 6000 morts.

La ruptur e est définitivement consommée.

Après une te ntative d' insurr ectio n à Hano i, H ô Ch i Minh entre bientôt dans la clandestinité en confiant à Giap le com mand eme nt de l'armée populaire .

Celui-ci lan ce une offensive dans le Tonkin et la Fra nce répo nd en envoyan t ses troupes : c'est le début de la guerre d 'Ind ochin e.

La «sale guerre ,, La guérilla contrô le rapid em e nt une g ra nde par­ tie du Tonkin et quelques régions de l'Ann am e t de la Cochinchine.

Elle trouv e non moins vite l' a ppui des paysans dans les zones con trô lées en d émo cratisant l'administr a tion loca le des vill ages et en plaça nt des comit és populaires à la place des notables .

Une véritable éco nomie de guerre est mis e en pla ce par le Viêt-minh afin de se ravi­ t a ill er et d e se déplace r.

Pour f a ir e f ace à l'insur­ rectio n, la Fran ce décide d'i soler la résistan ce communist e en négoc iant directeme nt avec l'em­ per e ur Bao Dai .

Par les acco rds de la baie d 'Along (5 juin 1948 ), Paris reconnaît l'indépendance du Viêt N am au sein d e l'Uni on française.

Le Laos obtiendra de mêm e son ind épe ndance dans le cadr e de l'Union fran çaise le 19 juill et 1 949, le Cambodge le 8 nov embr e 1 949.

Mais la situation ind ochin oi se perd peu à pe u son carac tè re de g ue rre colonia le pour e ntrer dans la spirale de la guerre froide.

Le 25 juin 1950 débute la guerre de Co rée.

L'armée amé ricaine s'engage dans le conflit con tre la Corée du Nord sous la bannière de l'ONU.

En France, la guerre d'Indochine m obilise alors les commun istes qui dénoncent la «sa le gu e rre».

Le Viêt-minh , arm é par la Chi n e communiste, contr ôle d ès 194 9le nord-€st du Tonkin et en sep­ te mbr e 1 950 la moitié de la province après une victoire sur les forces françaises qui doivent éva­ cu er Cao Bang.

La Fran ce décide alors d'envoyer le général de Lattre de Tassi g ny a u double titre de haut-c ommissair e e t de comm anda nt en ch e f des troup es fran çaises.

En Ind ochin e, de Tassigny re p o uss e un e v io le nte a ttaqu e v i êt-m inh sur. »

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