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La mort de Mazarin - 9 mars 1661 (histoire)

Publié le 26/08/2013

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mazarin

son dernier soupir.

Le lendemain, éveillé dès six heures du matin, il demande à entendre la messe et, après avoir imploré le Seigneur de lui pardonner ses péchés, renouvelle les voeux de son baptême. D'heure en heure, sa douleur se fait plus intense et sa conscience s'affaiblit. « Courage, Il faut souffrir ! Je me réjouis que Dieu veuille bien conserver mon jugement, afin de sentir mes douleurs et faire un peu pénitence «, se répète-t-il. Vers minuit, dans un souffle qu'il sent être l'un des derniers, il murmure à Anne d'Autriche et à Louis XIV : « je vais bientôt finir, mon jugement se trouble. j'espère en jésus-Christ. « A deux heures du matin, le père )oly lui fait embrasser le crucifix et commence à réciter la prière des agonisants. Le mourant tente vainement de se redresser et de parler, puis s'effondre : son coeur a cessé de battre.

mazarin

« jour lui tenir compagnie .

Com­ me Louis XIV qui, à chacune de ses visites, écoute pieuse­ ment les derniers conseils que s'attache à lui donner son ministre .

Pour tenter d 'oublier ses terri­ bles souffrances, Mazarin essaie de se distraire en lisant des ré­ cits de voyages et d'aventures extraordinaires .

Mais le père Bissaro, son confesseur , resté constamment à son chevet depuis les premiers jours de sa maladie, le convainc d'aban­ donner les ouvrages profanes pour de pieuses lectures.

Les médecins permettent de plus en plus rarement à leur patient de quitter la chambre .

Mazarin n' est guère autorisé - et encore très exceptionnelle­ ment -qu'à quelques minutes de promenade en chaise à porteur, lors desquelles il dis­ simule les marques de fatigue L'ÉLOGE D'UN AMI FIDÈLE Le père Angelo Bissaro , confesseur de Mazarin , est certainement , avec la reine mère Anne d'Autriche, la personne la plus affectée par la mort du cardinal.

li a accompagné le défunt jusqu'à son dernier souffle et, durant tout le reste de sa vie, usera de sa plume pour lui rendre hommage.

Bissaro dédie à Mazarin d' élogieuses oraisons funèbres, mais son témoignage le plus vibrant sera sa Relazione, une dizaine de feuillets adressés à son ami le père général de l'ordre des théatins .

« Son Éminence a toujours vécu en France avec une dignité et une intégrité immenses( ...

), sa naturelle bonté ne pouvait haïr même ses propres ennemis », écrit­ il dans cette longue lettre où abondent superlatifs et adjectifs élogieux soulignant l 'admiration sans borne qu 'il voue au cardinal.

et de souffrance en se fardant le visage .

Bientôt, l'heure n' est plus à se distraire ni même à demander la guérison au Tout­ Pui ssant : la grâce de bien mourir est tout ce qu'il faut obtenir .

Dans les premiers jours du mois de mars, l' état de santé du cardinal s 'aggrave .

Les crises d' étouffement dues à l ' œdème pulmona ire se font plus fréquentes et prolongées .

La Cour s' est in s tallée à Vin­ cennes , et Anne d'Autriche passe ainsi l'essentiel de ses journées au chevet du malade .

Durant de longues heures de veille , elle qui affirme ne pas être une « pleureuse >> ne peut pourtant retenir ses larmes .

«Courage, Il faut souffrir ! » Sentant sa mort prochaine, Je cardinal insiste pour que la reine mère interrompe ses vi­ site s, arguant qu ' il doit consa­ crer ses derniers instants au salut de son âme.

En plus du père Bissaro , il réclame à son chevet le père Joly, qu 'il appré­ cie parti culièrement .

« Mon ­ sieur Jol y, je vous ai envoyé quér ir pour vous entendre me parler de Dieu )), soupire -Hl, avant d'inv iter le religieu x à lu i e x pliquer les effets de l'e xtrê­ me-onction, qu 'il reç oit le lundi 7 mar s.

fZB!llED ITIO NS lllSll ATLAS Le lendemain , éveillé dès six heures du matin , il demande à entendre la messe et, après avoir imploré le Seigneur de lui pardonner ses péchés , re­ nouvelle les vœux de son bap­ tême .

D'heure en heure, sa douleur se fait plus inten se et sa conscience s 'affaiblit .

« Cou­ rage , Il faut souffrir ! Je me ré­ jouis que Dieu veuille bien conserver mon jugement , afin de sentir mes douleurs et faire un peu pénitence )), se répète ­ t-il.

Vers minuit, dans un souf ­ fle qu'il sent être l'un des der­ niers , il murmure à Anne d'Au­ triche et à Louis XIV : « Je vais bientôt finir, mon jugement se trouble.

J'espère en Jésus­ Christ .

>> A deux heure s du matin, le père Joly lui fait embrasser le crucifix et com­ mence à réciter la prière des agonisants .

Le mourant tente vainement de se redresser et de parler , puis s'effondre : son cœur a cessé de battre .

Après avoir scrupuleusement mis en ordre ses affaires spirituelles et matérielle s, le cardinal Jules Mazarin s'est éteint, à l'age de cinquante -huit ans et à peine huit mois .

Il laisse à Louis XIV un royaume restauré et en pai x, un territoire à l 'abri des invasions et une solide forma­ tion politique .. »

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