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Le choix du conjoint et le sentiment amoureux sous l'ancien régime

Publié le 16/06/2012

Extrait du document

 Nous avons vu au travers de l’émancipation de Mme de la Guette, la naissance de l’individualisme, qui est le prémisse de la révolution de la famille et qui commence à se faire sentir au travers de la remise en question de l’autorité du père. Mais encore l’attention particulière apportée aux états d’âmes puisque nous avons à faire à un récit autobiographique féminin qui dévoile la profondeur des sentiments. C’est ce que l’on appelle la révolution des mœurs et c’est elle qui entraîne la naissance du sentiment amoureux.    III. Les conséquences de la folie sentimentale (le mariage clandestin).    a) La condamnation à mort...    …Afin de freiner cette révolution individuelle…   … A partir du milieu du XVIème siècle, L’Eglise et L’Etat vont même instaurer des lois et châtiments qui vont cadrer la population, afin de contrôler ce qu’ils pensent être des principes immoraux :    Ex : Condamne l’union sans l’accord parental, l’interdiction des fiançailles avant mariage (pour limiter les relations sexuelles) ou encore le rapt de séduction.    • Ainsi, un édit de 1156 déshérite et met hors la loi les enfants de la haute noblesse qui se marient sans le consentement de leurs parents (Mariages clandestins), en 1557 cette loi s’applique à tous les hommes âgés de moins de 30 ans et les femmes âgées de moins de 25 ans.  • Et La même année, une ordonnance condamne à mort les coupables de « rapt de séduction «.   

« proposait.

Ligne 1 à 7.

Jusqu'au jour où elle aperçoit M.

de la Guette.

Les premiers regards échangés lui font prendre conscience que cette liberté qu'elle avait réussi à conserver autravers de son indépendance se retrouvait remise en question, non pas par l'imposition d'un compagnon, mais parce qu'elle ressentait pour la première fois.Ligne 7 à 11.

Ce sentiment lui donne une impression d'insécurité car il s'oppose à la sécurité d'un choix ciblé comme nous l'avons énoncé dans la premièrepartie.

En effet, le coup de foudre, comme on le sait ne se maîtrise en aucuns points.Or, même chez les aristocrates, selon les témoignages littéraires de l'époque, le sentiment amoureux ne pouvait prendre part à l'union.

Les enjeux financiersque celle-ci engendrait étaient trop importants pour leur laisser place.

On parlait plus de stratégies matrimoniales que d'amour.Et lorsqu'elle dit « je l'aimais assez pour en faire mon mari », elle fait donc passer ses sentiments en priorités, ce sui est contraire avec ce que l'on vientd'expliquer.

D'autant que l'on sait que de part la richesse de sa famille, ici l'union n'est pas un besoin vital pour sa survie.NB : Mme de la Guette de part son rang s'enquit tout de même du devoir de savoir à qui elle a accordé son regard.

Ce document est donc l'exception qui confirme la règle : le libre cours aux sentiments contre des règles imposées. b) …consentis au travers des rituels de la fréquentation… La prochaine étape de la cour amoureuse pour le futur conjoint, est de lier et d'entretenir des liens d'amicitia avec les hommes de la famille de celle qu'il aurachoisit.

Ce lieu de rencontre ainsi que le cercle qui le fréquente étant par définition un lieu fermé et contrôlé par les hommes.

Ces liens permettront ensuite defréquenter, de voir, et donc d'entretenir le début de cette relation.

La fréquence des visites permettant ainsi la déclaration d'amour du garçon envers la fille.Cette déclaration a été longuement préparée car elle reflète la profondeur des sentiments.

Dans ce cas elle confirme l'assurance d'un sentiment mutuel…maisqui ne vaut toujours rien sans l'accord parental.

Ce sentiment pour devenir officiel et rendre la relation possible passe forcément par l'approbation patriarcale.

Or, l'amour étant certain, celle-ci devientforcément crainte par les deux partis car toute la suite en dépend.

Il attendra donc un moment favorable pour prouver au père sa disponibilité, son désir deprotéger sa fille, de la chérir et par là prendre le relais de son rôle de protection et d'affection.

Ce qui est particulier dans ce récit, c'est que la jeune fille promet à son amoureux de défier les règles si jamais elles venaient à jouer en leur défaveur.

Celle-ci est donc consciente des conséquences qu'elles peuvent avoir.

En effet, les transgressions ne sont pas impossibles : on peut fuir, quitter le village, sa famille. c) …et confirmés au travers d'un choix personnel, sincère et fiable. Mme de la Guette est fière de celui envers qui ses sentiments se sont penchés.

Elle parle de « son choix », mais en réalité il ne s'agit pas vraiment d'un choixdans le sens stricto sensus du terme.

Son amoureux étant récompensé d'honneurs, cela lui permet de la conforter dans ce qu'elle nomme « choix ».

Elle revendique au travers de ce qu'elle nomme son choix personnel, un amour sincère et fiable…puisqu'il durera jusqu'à ce que mort s'en suive.

Elle valorisepar là son autonomie conjugale et individuelle. Nous avons vu au travers de l'émancipation de Mme de la Guette, la naissance de l'individualisme, qui est le prémisse de la révolution de la famille et quicommence à se faire sentir au travers de la remise en question de l'autorité du père.

Mais encore l'attention particulière apportée aux états d'âmes puisque nousavons à faire à un récit autobiographique féminin qui dévoile la profondeur des sentiments.

C'est ce que l'on appelle la révolution des mœurs et c'est elle quientraîne la naissance du sentiment amoureux. III.

Les conséquences de la folie sentimentale (le mariage clandestin). a) La condamnation à mort... …Afin de freiner cette révolution individuelle… … A partir du milieu du XVIème siècle, L'Eglise et L'Etat vont même instaurer des lois et châtiments qui vont cadrer la population, afin de contrôler ce qu'ilspensent être des principes immoraux : Ex : Condamne l'union sans l'accord parental, l'interdiction des fiançailles avant mariage (pour limiter les relations sexuelles) ou encore le rapt de séduction. • Ainsi, un édit de 1156 déshérite et met hors la loi les enfants de la haute noblesse qui se marient sans le consentement de leurs parents (Mariagesclandestins), en 1557 cette loi s'applique à tous les hommes âgés de moins de 30 ans et les femmes âgées de moins de 25 ans.• Et La même année, une ordonnance condamne à mort les coupables de « rapt de séduction ».

Ligne 30 et 31doc 2 b) …et des conséquences sociales… Remettre en question l'autorité du père c'est remettre en question l'autorité du Roi lui-même.

Celui-ci étant mandaté par ce dernier pour lui assurerl'obéissance de toute sa famille.

L'exclusion au cercle familial est la seule possibilité que le père peut accorder face à cette rébellion.

Et Mme de la Guette est bien consciente de cela, puisqu'elle sera contrainte de renoncer à son héritage maternel, d'élever seule ses enfants, et restera, ainsique son mari en conflit perpétuel avec son père jusqu'à ce que… c) …qui ne peuvent être pardonnées que par un proche de Dieu. En effet, Mme de la Guette, pendant les 4 ans que durent la Fronde… (La Fronde (1648–1653) est une période de troubles graves qui frappe le royaume de France pendant la minorité de Louis XIV (1648-1656), qui est en pleineguerre avec l'Espagne.

Il est possible de distinguer trois facteurs d'explication : au niveau fiscal (une pression croissante de la fiscalité royale), au niveau social(une remise en cause des privilèges des parlementaires parisiens) et au niveau politique (le pouvoir royal entend gouverner seul dans le cadre d'une monarchieabsolue, qui amènerait un renforcement monarchique) …elle a protégé et accueilli des paysans et leurs femmes, a fait passer tout la population d'un village sur l'autre rive de la Marne et a même été jusqu'àempêcher des affrontements.

Elle est qualifiée d'héroïne de la Fronde.

Par ses actes de bravoure elle a prouvé sa fidélité à la famille royale et reçu les marquesd'estime et de confiance de la haute noblesse (général, duc et duchesse, princesse, et même reine d'Autriche, …).

Son père est donc contraint, Ligne 33, sous lapression d'une voisine de haute noblesse, de lui accorder son pardon puisqu'il vient d'un représentant proche de Dieu sur Terre. CCL : Rappel du développement : Nous avons pu constater au travers de l'étude de ces deux documents, que le choix du conjoint était nécessairement orienté et contrôlé par l'ensemble des troisordres.

Cependant au travers d'une exception, nous avons pu constater que même une aristocrate pour qui le respect du lignage est d'autant plus conséquent,pouvait tomber amoureuse.

Cette exception qui confirme la règle sous l'ancien régime entraînera la révolution des mœurs malgré les conséquences qu'elleimplique. Réponse à la problématique :Le choix du conjoint implique donc toute la société et non l'individu.

Si ce choix est personnel, celui qui l'aura engendré le fera en toute âme et conscience desconséquences que cela implique.

Ouverture du sujet : Nous pouvons donc nous poser la question de savoir si les inégalités subies par ces sociétés ne sont pas issues des structures qu'elles s'imposentinconsciemment et volontairement. MEMO :Renaissance : • D'un point de vue académique français, l'Histoire de la Renaissance commence après la fin du Moyen Âge, en 1453 (chute de Constantinople),et se termine à la mort de Henri IV en 1610.• D'autres auteurs la font débuter en 1492 (découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, prise de Grenade).Temps modernes : L'Époque moderne – ou les Temps modernes – couvre la période historique commençant la fin du Moyen Âge, généralement placée en 1492.Cette période s'arrête avec la Révolution française, marquée généralement en 1789 ou 1792, et c'est l'époque contemporaine qui lui succède. Le concile de Trente est le dix-neuvième concile œcuménique reconnu par l'Église catholique romaine.

Convoqué par le pape Paul III en 1542 (dure dix-huit ans. »

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