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LE DÉGEL ? (1953-1962): La thèse de la « coexistence pacifique » ?

Publié le 27/02/2008

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En 1953, la stabilisation de la situation et l'équilibre apparent du rapport de forces qui ont rendu le « roll back » aussi improbable que la révolution communiste mondiale, rendent la guerre froide apparemment sans objet. La mort de Staline, en mars 1953, permet aux deux camps une réévaluation de leurs relations. À partir de 1956, des « rencontres au sommet » entre chefs d'État et des conférences rétablissent le contact entre l'Est et l'Ouest. Mais ce « dégel » est encore entrecoupé de crises graves : la vigilance reste de règle. A UN NOUVEAU CLIMAT Un cessez-le-feu en Asie L'armistice en Corée (juillet 1953) — Il est signé, à Pan Mun Jom, après d'interminables palabres. — Les accords rétablissent les frontières de 1950 entre les deux Corée. — Mais le problème de la réunification reste en suspens. Les accords de Genève (juillet 1954)

« France, invité par de Gaulle, à l'occasion du sommet de Paris en i960.Sa faconde et sa bonhomie, qui contrastent avec la crainte qu'inspirait l'énigmatique Staline, lui valent un grandsuccès médiatique. «K » qui grogne Khrouchtchev provoque aussi des éclats et des crises qui désarçonnent ses adversaires:Il intervient à Suez (1956) et lance un ultimatum au sujet de Berlin (1958).— Il fait capoter le « sommet » de Paris, en mai 1960, en exigeant des « excuses » d'Eisenhower après qu'un avion-espion U2 ait été abattu au-dessus du territoire soviétique.— À l'ONU, lors de la session de septembre 1960, il donne une accolade spectaculaire à Castro, la « bête noire » desAméricains, et manifeste bruyamment contre les Occidentaux en frappant son pupitre avec le talon de sachaussure. B EN EUROPE : DES AJUSTEMENTS DANS LE STATU QUO Le règlement de la question autrichienne — Considérée comme en partie co-responsable des crimes de ' l'Allemagne nazie auxquels elle était associée parl'Anschluss,l'Autriche demeurait occupée depuis 1945.— Le traité de paix de 1955 reconnaît son indépendance sous réserve qu'elle respecte une stricte neutralité. La crise des démocraties populaires Les conséquences de la déstalinisation La déstalinisation lancée par Khrouchtchev a des répercussions dans les démocraties populaires :— La réconciliation avec Tito lors de la visite de Khrouchtchev à Belgrade (1955) et la reconnaissance du caractère« socialiste » de l'expérience yougoslave équivaut à admettre que chaque démocratie populaire peut choisir sapropre « voie vers le socialisme ».— L'agitation gagne certaines démocraties populaires : des troubles en Pologne aboutissent à l'accession au pouvoirde Gomulka, communiste mais ancienne victime de Staline ; en Hongrie, une insurrection populaire (23 octobre)porte Imre Nagy, communiste « libéral » à la tête du gouvernement. On ne quitte pas le camp socialiste — En Pologne, les Soviétiques tolèrent le communisme plus « national » de Gomulka parce qu'il ne remet pas encause l'appartenance au « camp ».— Mais en Hongrie, quand Nagy, sous la pression populaire, annonce le retrait de son pays du pacte de Varsovie (2novembre 1956) ; les chars soviétiques interviennent aussitôt et écrasent la révolte hongroise dans le sang (4-11novembre).

Janos Kadar prend le pouvoir et présente l'appel à l'URSS en vertu des traités d'assistance mutuellecomme une « affaire intérieure » hongroise. La passivité des puissances occidentales I Ile confirme que, tout en la dénonçant verbalement, elles se résignent, en échange d'une détente, au maintien dela tutelle soviétique sur cette partie de l'Europe. La deuxième crise de Berlin (1958-1961) Berlin-Ouest : une « tumeur cancéreuse » Les milliers de réfugiés, souvent jeunes, qui passent à l'Ouest transitent par Berlin.

Cette hémorragie handicapesérieusement l'économie est-allemande.En outre, Berlin-Ouest, vitrine de l'Occident, symbolise la prospérité occidentale au coeur même d'un pays socialistealors que la grisaille de Berlin-Est donne une piètre idée du « paradis socialiste ». L'ultimatum soviétique En novembre 1958, Khrouchtchev exige que les garnisons occidentales quittent Berlin-Ouest.

Il propose quel'ancienne capitale allemande soit transformée en ville internationale qui pourrait devenir le siège de l'ONU.

Faute dequoi, il menace de ligner un traité de paix séparé avec la RDA.

Ce traité conférerait à la RDA (non reconnue par lesOccidentaux) le droit de contrôler à sa guise les relations entre la RFA et Berlin-Ouest. Le mur de Berlin parachève la division de l'Allemagne La construction du mur (août 1961), surnommé le « mur de la honte » par les Occidentaux, met un terme à la crise :Le bouclage hermétique des frontières permet à la RDA d'arrêter l'hémorragie humaine qui handicapait son. »

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