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Le Fayoum

Publié le 10/01/2015

Extrait du document

LE LAC QAROÙN VA-T-IL DISPARAÎTRE ? Le lac Moeris des Anciens, que l'on croyait oeuvre humaine, est actuellement en voie d'évaporation. Il y a désormais loin du lac qui occupait jadis presque toute la surface du Fayoum. Seul émergeait alors le site de l'actuelle Médinet el-Fayoum. Le To-sha (« Terre du lac ») était sous l'Ancien Empire un lieu marécageux où Pharaon se plaisait à venir pêcher et chasser. Les premiers amé¬nagements datent du Moyen Empire. Assé¬ché en partie par Amménémès Ill, qui fait pratiquer d'important travaux d'irrigation, le lac est ramené à ses proportions actuelles par Ptolémée Ii Philadelphe. Aujourd'hui, le lac Qaroun et les nom-breuses sources du Fayoum sont surexploi¬tés. Depuis la construc¬tion du barrage d'As¬souan, les crues du Nil ont disparu, et le Bahr Yous¬sef, prolongé au Xle siè¬cle jusqu'à Assiout par le canal lbrahimiya, destiné à irriguer la Moyenne-Égypte, n'alimente plus le lac que trop modeste¬ment. Un apport insuffi¬sant pour compenser l'évaporation et mainte¬nir le niveau des eaux, ri¬chesse infiniment pré-cieuse pour une région qui est à la fois jardin et verger de l'Égypte.

« rement fertile ne doit pas sa richesse et sa prospérité à un point d'eau mais à un bras du Nil : le Bahr Youssef (trans­ cription arabe de « fleuve de Joseph », nom qui lui est donné par les coptes), qui se détache du fleuve à 400 km plus au sud, à hauteur de Deirut.

Il court ensuite paral­ lèlement à la rive ouest, avant de franchir une gorge entre des falaises calcaires, de pénétrer dans la dépres­ sion et d'aller se perdre dans les eaux du lac Qaroun.

Le « lac des Cornes » s'étend sur 600 km 2 : quelque 50 km de longueur d'est en ouest, pour une douzaine de kilo­ mètres dans sa plus grande largeur.

Situé à 44 m au-des­ sous du niveau de la mer, il présente une profondeur moyenne de 4 à 5 m, mais peut atteindre par endroits 15 ou 18 m.

Au loin, les fa­ laises de sable se reflètent dans ses eaux légèrement sa­ lées, irisées de rose pâle.

Un lac « tout bleu foncé, les montagnes derrière », tel le définit Gustave Flaubert dans son Voyage en Égypte .

Deux c Qaroun permet abitants d'ajouter duits de la pêche hesses de la terre.

aut : paysans au travail .

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îlots, enchâssés dans des an­ neaux d'épaisses croûtes de sel, semblent flotter à la sur­ face : Geziret el-Gaoun, le plus grand, à l'ouest, et El­ Kenisa (« l'église »), à l'est, font face aux rives sablon­ neuses du nord et de l'ouest, et aux forêts de roseaux des marécages de l'est et du sud.

Selon les Égyptiens, le lac Qa­ roun serait l'un des rares lacs au monde à connaître des tempêtes.

Ses colères n'arrê­ tent pourtant jamais les pê­ cheurs qui exploitent ses eaux extrêmement poisson ­ neuses.

Mais les hommes qui vivent dans les petits villages riverains ont la sagesse de protéger les précieuses re s- t: s ources du la c : pendant trois mois , la pêche est i nterdite pour permettre aux poissons de se reprodu ire .

Des jardins à l'ombre des vergers L e Fayoum est merveilleuse ­ ment irrigué.

Le temps y est rythmé par le mouvement incessant des saqiehs , ce s no ­ rias qui, par centaine s, remon ­ tent l'eau du bras du Nil vers les canaux d'irrigation .

Ceux-ci sont également alim entés par le lac et par les eaux, re ­ cu eilli es dan s d'imm en s es ré­ servoirs en pierre , d'innom­ brab l es sour ces.

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