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LE SERVAGE

Publié le 17/01/2022

Extrait du document


 

Bien que le document ne puisse être déchiffré par les élèves, il ne nous a pas paru inutile de publier un texte du moyen âge. Cette publication, non seulement apporte un élément concret dans l'enseignement de l'histoire en nous montrant sous quelle l'orme matérielle se présentent ces parchemins anciens, mais surtout, choisie dans une période déjà bien connue, "la monarchie capétienne", elle nous permet d'évoquer plus facilement une des institutions sociales fondamentales de l'époque : le servage.


Le document


REPRODUIT à peu près grandeur naturelle, il date de 1138. C'est un parchemin solide et épais (on remarquera les plis), couvert d'une écriture régulière. Les caractères sont uniformes, sauf ceux d'une partie de la première ligne qui, conformément à l'usage carolingien, sont plus allongés et constituent l'invocation.

« Le bouteiller qui s'occupe des vignes du domaine royal et approvisionne la maison du roi.Le connétable, placé à la tète de l'armée.Le camérier chargé du Trésor et de l'Administration financière.Ils ont tous signé l'acte, ainsi que le chancelier qui détient les sceaux du roi et s'occupe de la justice.Le personnel est si peu nombreux qu'il habite le palais du roi, non pas le palais du Louvre, qui ne sera construit quepar Philippe Auguste (et encore en dehors de Paris), mais ie Palais de l'Ile de la Cité (à l'emplacement actuel duPalais de Justice).Quelles que soient la puissance et la richesse du roi, celles-ci n'ont, en fin de compte, pour base à cette époqueque l'exploitation des terres de l'Ile-de- France.Le document nous permet d'entrevoir la civilisation rurale médiévale. La civilisation rurale médiévale caractérisée par une répartition de la terre et une condition particulière de ceux qui la travaillent.1.

La terre est divisée en grands domaines, les paysans sont, groupés en villages comme celui de Charonne au nord-est de Paris.Parmi ces domaines, certains appartiennent au roi ou à des seigneurs, d'autres à l'Eglise : le document mentionne lemonastère de Saint-Magloire et l'on se rend compte que son abbe Guinebaud est un puissant personnage;2.

Les hommes qui cultivent le sol ne sont pas des hommes libres.

Peu à peu, presque tous les paysans, à quelquecatégorie qu'ils appartiennent, avaient fini par tomber dans la classe des serfs.Le serf n'est pas, comme on le dit trop souvent, attaché à la terre (comme le paysan du bas-Empire), mais il estattaché à un maître.

Il vit sur les terres de son seigneur dont il dépend, il cultive le domaine.

Il paie au seigneur uneredevance annuelle;3.

Les conditions d'exploitation du sol expliquent la condition du serf.

Il y a là avant tout un problème de main-d'œuvre.Pour assurer la permanence de celle-ci sur le domaine, le serf ne peut se marier en dehors de la "familia", c'est- à-dire, de l'ensemble des serviteurs du maître (sauf autorisation du seigneur et moyennant, bien entendu, le paiementd'une taxe de "formariage".Dans le document cité, un serf de Saint-Magloire épouse une serve du domaine royal.

Les enfants devraient revenirau roi, car il est le plus puissant des seigneurs, mais sous la pression de l'Eglise, Louis VI a accepte de partager ladescendanceCet exemple illustre à la fois la faiblesse de la monarchie capétienne et le caractère rural de la vie de l'époque, maisil permet surtout d'insister sur la condition misérable d'une classe sociale et le mépris total dans lequel était tenue lapersonne du serf.Monogramme.

— C'est la signature du roi.On retrouvera facilement, disposées autour de la lettre H (initiale de Hludovicus) les différentes lettres quicomposent le nom de Louis VII.. »

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