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LES CAMPS DE LA MORT

Publié le 04/02/2019

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Une extermination « industrielle >

 

Pour mener à son terme le génocide des Juifs d’Europe, le IIIe Reich «rationalise» le processus. Son industrie chimique lui fournit en quantités industrielles le Zyklon B, encore plus meurtrier que le dioxide de carbonne employé pour le gazage dans des camions. Le cynisme des nazis alla jusqu’à lancer des appels d’offre aux entreprises pour le « marché» des fours crématoires: une firme d’Erfut, la Topf und Sôhne, fut choisie!

 

Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas une direction ou un organisme planificateur de la solution finale. Celle-ci fut en effet traitée à différentes strates de l’État et de l’administration, et nombreux sont ceux qui y ont apporté leur concours sans toujours avoir une idée précise de sa finalité. La police, qui procéda aux arrestations ou qui participa à la liquidation des ghettos; les magistrats, qui appliquèrent les lois privant les Juifs des droits les plus élémentaires; la direction des chemins de fer, dont les ingénieurs calculèrent les horaires des trains à destination des camps de la mort de Pologne. Cette adminis-

ÀUn charnier à Mauthausen, en Autriche. Bien qu’il s'agisse d’un camp de concentration, des exterminations eurent lieu dans le château de Hartheim. Dans tous les camps qu’ils libérèrent, les Alliés furent confrontés à l’horreur du massacre organisé.

Les principaux dignitaires du lll* Reich lors du procès de Nuremberg (novembre 1945-octobre 1946). Ils durent répondre à l’accusation de crimes contre l'humanité.

été ouverts dès l’arrivée de Hitler au pouvoir (Dachau, Sachsenhausen, Buchenwald) sont réservés aux adversaires politiques du régime.

La création des ghettos

 

Avec la conquête de la Pologne en septembre 1939 commencent les transferts de population et la déportation dans les districts de Lublin, de Varsovie, de Radom et de Cracovie. À ce stade, les nazis voulaient concentrer les Juifs dans certaines zones. Après la défaite de la France en 1940, ils envisagèrent de déporter des millions de Juifs dans ffle de Madagascar, mais y renoncèrent rapidement.

 

Le premier grand ghetto est créé au printemps 1940, à Lodz, où 150000 personnes sont entassées dans des conditions effroyables. D’autres sont rapidement constitués, dont celui de Varsovie (440000 personnes). Administrés par des Conseils juifs (Judenrateri), les ghettos sont progressivement coupés du reste du monde. Les habitants, prisonniers, tentent d’y survivre, mais la malnutrition et la maladie multiplient les décès: la «sélection naturelle» est le premier allié du régime nazi.

« Les camps de la mort ! Un charnier à Mauthausen, en Autriche.

A Bien qu'il s'agisse d'un camp de concentration, des exterminations eurent lieu dans le château de Hartheim.

Dans tous les camps qu'ils libérèrent, les Alliés furent confrontés à l'horreur du massacre organisé.

Les principaux dignitaires du Ill' Reich � lors du procès de Nuremberg (novembre 1945-octobre 1946).

Ils durent répondre à l'accusation de crimes contre l'humanité.

été ouverts dès l'arrivée de Hitler au pouvoir (Dachau, Sachsenhausen, Buchenwald) sont réservés aux adversaires politiques du régime.

La création des ghettos Avec la conquête de la Pologne en septembre 1939 commencent les transferts de population et la déportation dans les districts de _Lublin, de Varsovie, de Radom et de Cracovie.

A ce stade, les nazis voulaient concentrer les Juifs dans cer­ taines zones.

Après la défaite de la France en 1940, ils envisagèrent de déporter des millions de Juifs dans l'île de Madagascar, mais y renon­ cèrent rapidement.

Le premier grand ghetto est créé au printemps 1940, à Lodz, où 150000 personnes sont entassées dans des conditions effroyables.

D'autres sont rapi­ dement constitués, dont celui de Varsovie (440000 personnes).

Administrés par des Conseils juifs (Judenraten), les ghettos sont progressivement cou­ pés du reste du monde.

Les habitants, prisonniers, tentent d'y survivre, mais la malnutrition et la mala­ die multiplient les décès: la «Sélection naturelle» est le premier allié du régime nazi.

Les camps de la mort Au cours du printemps et de l'été 1941, sont prises trois décisions dramatiques pour les communau­ tés juives de toute l'Europe.

Tout d'abord, en vue de la campagne de Russie, des unités mobiles de tuerie (les Einsatzgruppen) sont organisées.

Ces groupes d'intervention, qui suivaient l'avancée des armées allemandes en territoire soviétique, étaient chargées de liquider, dans un premier temps, les cadres du parti communiste et très vite les Juifs, hommes, femmes et enfants.

La méthode est artisanale: on oblige les Juifs à creuser de pro­ fonds fossés -leur future sépulture- avant de les abattre par balle.

À Babi Yar, près de Kiev, quelque 10000 Juifs furent tués de cette manière.

Ensuite, Hitler donna l'ordre à Hermann Goering et à Heinrich Himmler, vraisemblablement en août 1941, de procéder à la mise en œuvre de la solu­ tion finale à l'encontre de tous les Juifs placés sous le contrôle du Reich: la conférence de Wannsee, en janvier 1942, met au point les moda­ lités de l'extermination de masse.

Enfin, l'année 1941 voit la création des premiers camps d'exter­ mination (Auschwitz-Birkenau, Chelmno, Majda­ nek) et des premiers gazages.

Les ghettos sont vidés de leur population qui est acheminée vers de nouveaux camps de la mort, comme Treblinka et Sobibor, créés en 1942.

Une extermination «industrielle •• Fbur mener à son terme le génocide des Juifs d'Eu­ rope, le III' Reich «rationalise» le processus.

Son industrie chimique lui fournit en quantités indus­ trielles le Zyklon B, encore plus meurtrier que le dioxide de carbonne employé pour le gazage dans des camions.

Le cynisme des nazis alla jusqu'à lan­ cer des appels d'offre aux entreprises pour le« mar­ ché» des fours crématoires: une firme d'Erfut, la Top! und Sôhne, fut choisie! Contrairement aux idées reçues, il n'existe pas une direction ou un organisme planificateur de la solution finale.

Celle-ci fut en effet traitée à diffé­ rentes strates de l'État et de l'administration, et nombreux sont ceux qui y ont apporté leur concours sans toujours avoir une idée précise de sa finalité.

La police, qui procéda aux arrestations ou qui participa à la liquidation des ghettos; les magistrats, qui appliquèrent les lois privant les Juifs des droits les plus élémentaires; la direction des chemins de fer, dont les ingénieurs calculè­ rent les horaires des trains à destination des camps de la mort de Pologne.

Cette adminis- tration zelée et aveugle renforca le «rendement>> des camps d'extermination, à la satisfaction de la Schutzstaffel (SS) de Himmler.

Le Reich trouva égalem ent dans les pays conquis des complicités criminelles.

À partir de 1942, la machine de mort fonctionne à plein régime: environ 80% des Juifs exterminés pen­ dant la guerre le furent entre avril 1942 et mars 1943.

D'ailleurs, dès l'automne 1943, les princi­ paux camps furent démantelés.

Conscient du caractère inconcevable de son entreprise, Hitler décide d'effacer les traces de Treblinka et de Sobi­ bor.

Seuls les «moulins d'Auschwitz>> tournèrent encore jusqu'à la fin de 1944.

Pour ceux qui échappèrent aux «commandos du ciel>> , nom donné aux crématoires d'Auschwitz, la mémoire de l'humanité est toujours un vaste cimetière.

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