Les caractères de l'économie des pays sous-développés.

« 1 Les déséquilibres sectoriels Les pays sous-développés sont aussi caractérisés comme des pays sous-industrialisés.

Une des images les plus classiques du sous-développement c'est en effet la prédominance du secteur rural sur le secondaire ou le tertiaire qui eux sont caractéristi­ ques des pays développés.

I La faible importance des secteurs secondaires et tertiaires -En moyenne l'industrie n'occupe guère que ro % à 20 % des actifs et encore à condition d'y inclure les activités extracti­ ves et !'artisanat ...

- le secteur tertiaire est lui aussi faiblement représenté, de 5 à 30 % des actifs, et pour une part notable il s'agit d'un tertiaire très faiblement productif sinon même parasitaire.

- L'Afrique présente les situations les plus caractéristiques de ces carences, ainsi par !'exemple le Nigeria : le secteur secon­ daire malgré le pétrole n'occupe que 17 % des actifs et le secteur tertiaire 3 3 % .

L'Amérique latine présente une grande hétérogénéité mais certains cas se démarquent nettement de la situation africaine : le Mexique par exemple avec 28 % d'actifs dans le secondaire et 3 6 % dans le tertiaire.

2 L'importance du monde rural traditionnel - le corollaire de ces faiblesses est l'importance du secteur primaire qui, le plus souvent, occupe plus de la moitié de la population active.

Il s'agit de plus d'une activité agricole à prédominance vivrière, très faiblement productive : ainsi en Chine même un actif agricole nourrit tout juste deux personnes (un fermier américain en nourrit 75).

- Là aussi des variantes importantes existent : au Mali par exemple le secteur primaire occupe 86 % de la poulation active alors qu'au Mexique le pourcentage tombe à 36 %.

3 Des réalités qui se plient mal aux critères économiques - Ces données montrent déjà l'ampleur des problèmes, la distance qui sépare les pays industrialisés où le tertiaire l'em­ porte de façon croissante, où la production industrielle haute­ ment sophistiquée produit beaucoup avec peu de main-d'œuvre et ce monde où la peine des hommes est quotidienne.

-Mais la réalité est encore au-delà : ces données ne peuvent tenir compte du sous-emploi saisonnier, sinon même permanent qui peut concerner le tiers des individus en âge d'activité, non plus que de l'extrême pauvreté : au Mexique les 36 % d'actifs 200 du secteur primaire ne réalisent que 12 % du PNB.. »