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les royaumes de l'afrique

Publié le 29/12/2012

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1 MISE AU POINT SUR LES EMPIRES DU GHANA, MALI, SONGHAÏ et MONOMOTAPA Le programme de 5ème (Regards sur l'Afrique - 4 heures) indique des exemples à choisir parmi ces trois empires. Ils ont imposé successivement leur hégémonie en Afrique de l'ouest : Ghana (VIIIèmeXIIème siècle), Mali (XIII-XIVème siècle), Songhai (XII-XVIème siècle). Quant au Monomotapa (XVème-XVIème siècle), c'est un royaume du Sud-est du continent, face à Madagascar et ayant prospéré grâce au commerce avec l'Asie (péninsule arabique et Chine). 1) L'EMPIRE DU GHANA (VIIIème-XIIème siècle) "La demeure du roi se compose d'un château et de plusieurs huttes à toit arrondi, le tout environné d'une clôture. Quand il donne audience au peuple, afin d'écouter ses griefs et d'y remédier, il s'assied dans un pavillon autour duquel sont rangés dix chevaux couverts de carapaçons en étoffes d'or. ; à sa droite sont les fils des princes de son empire, vêtus d'habits magnifiques et ayant des cheveux tressés et entremêlés avec de l'or. Tenkamenin est maître d'un vaste empire et d'une puissance qui le rend formidable." Al Bakri, description de l'Afrique septentrionale, 1068 "Ghana est la ville la plus considérable, la plus peuplée et la plus commerçante du pays des Noirs. Il y vient de riches marchands de tous les pays environnants et de tous les pays du Maghreb occidental (...). Ce château, solidement construit, bien fortifié, orné intérieurement de diverses sculptures et peintures et de fenêtres vitrées, fut édifié en l'an 510 de l'Hégire (1116)" Al Idrisi, description de l'Afrique et de L'Espagne, 1154 L'Empire du Ghana (VIIIe-XIe siècle) est un des symboles des gloires passées de l'Afrique. A ce titre, il occupe une grande place dans la conscience de l'Afrique contemporaine. A ce titre, le président Nkrumah a rejeté en 1957 le nom colonial de Gold Coast au profit de celui de Ghana. Cependant, les sources le concernant sont assez peu abondantes (géographes arabes du haut moyen-âge et archéologie). Avant de former un empire centralisé, l'espace qui deviendra le Ghana est organisé par des villages agricoles indépendants. Une organisation qui a subsisté dans une grande partie de l'Afrique jusqu'aux colonisations. (civilisations dites paléo-négritiques) Le Ghana était situé au nord des deux boucles divergentes du Sénégal et du Niger. Ce pays était souvent appelé le Ouagadou ou Wagadu (pays des troupeaux). Il s'agissait d'un État soninké, car son homogénéité ethnique paraît avoir été très grande. Cf carte Il était peuplé de cultivateurs sédentaires noirs soninké ; les seuls éléments allogènes étaient les commerçants arabo-berbères, des pasteurs d'origine berbère et, probablement, des pasteurs peuls. Les différenciations sociales étaient peu marquées et l'esclavage insignifiant, mais il est probable qu'existaient déjà des castes professionnelles liées à un artisanat ancien et actif (forgerons, potiers, vanniers et, plus tard, cordonniers, tisserands et teinturiers). Plusieurs hypothèses expliquent le nom de Ghana : peut-être l'un des titres du souverain du Wagadu ; ou bien mot provenant du berbère agane désignant la brousse, évoquant donc parfaitement le pays sahélien des Soninké. C'est en tout cas ce nom qui a donné naissance au Moyen Âge à celui de Guinée, dont l'acception fut bientôt étendue aux pays humides et forestiers du Sud ; ou encore nom arabe donné à la cité-Etat soninké florissante (Kumbi). 2 Le Ghana doit son nom d'Empire à son étendue et à la domination militaire qu'il a exercé. Sa puissante cavalerie lui assura une prépondérance écrasante sur les masses paysannes. Son apogée territoriale se s...
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« 2 Le Ghana doit son nom d’Empire à son étendue et à la domination militaire qu’il a exercé.

Sa puissante cavalerie lui assura une prépondérance éc rasante sur les masses paysannes.

Son apogée territoriale se situe au Xème siècle (dynastie des Cissé), s’étendant du Tagant au Haut Niger et du Sénégal à Tombouctou.

Des royaumes subordonnés se s ont constitués surtout dans les marches frontières, particulièrement dans le Sud, où se for mera le Mali.

Avec le Ghana apparaît l'idée d'une monarchie sacré e dont le souverain, véritable incarnation de la divinité, est responsable aussi bien de l'ordre naturel (fertilité, fécondité) que de l'ordre politique.

Le souverain fondait son pouvoir sur le culte d'un die u-serpent, le Wagadu-Bida, qui subsiste dans la tradition orale moderne.

Il portait le titre de kay a-magan, c'est-à-dire « maître de l'or », ou celui de tunka (ou tounka), qui sert toujours aux chefs des Soninké.

Il appartenait sans doute au clan des Sisé (ou Cissé) et ses dépendants formèrent celui d es Tunkara, encore fort répandus.

La succession était matrilinéaire , c’est-à-dire que c’est le fils de la sœur du roi qui lui succédait.

Cela pour assurer que le successeur était bien de s ang royal car si l’on est toujours sûr d’être le frère de sa sœur, on n’est pas toujours sûr d’être le pèr e de son fils ; c’est une pratique qui semble courante à cette époque.

L’organisation politique révèle un grand conseil du roi comprenant des haut s dignitaires.

Parmi eux des ministres, un trésorier, des interprètes choisi s souvent chez les musulmans, sans doute en raison de leurs compétences.

Chaque matin, le souve rain sortait à cheval accompagné de tous ses officiers, et faisait le tour de la capitale s’arrê tant pour écouter les doléances éventuelles et pour rendre la justice séance tenante.

La capitale Ghana était une grande cité comportant deux agglomératio ns, l’une musulmane avec 12 mosquées ; l’autre, ville royale et animiste était entourée de bois sacrés d’où le nom d’El Ghaba (la forêt) donné par les musulmans.

La résidence du roi se composait d’un château et de plusieurs huttes au toit arrondi.

Les deux agglomérations éta ient reliées par une grande avenue bordée de maisons en pierre et bois d’acacia.

L’empire du Ghana était au contact de deux zones, s aharienne (donc Maghrébine) et soudanaise aux productions variées ce qui le destinait nature llement à une activité commerciale intense.

L’Etat contrôlait en particulier les routes de l’or , essentiel pour les économies de l’Islam méditerranéen et pour l’Europe médiévale.

Ce commer ce semble être organisé à partir du VIIème siècle.

L’Afrique de l’Ouest était en effet le poin t d'aboutissement des caravanes venues du Sud marocain en contournant par l'ouest l'obstacle du M ajabat al-Kubra (une des régions les plus arides du Sahara, sillonnée au XXème siècle par Théodore M onod).

De là, les pistes divergeaient soit vers le sud-ouest en direction du haut Sénégal, soit ver s le sud-est pour gagner le haut Niger.

Le Ghana avait la réputation d'être le pays de l'or (la cour brillait par la profusion d’or) parce qu'il était maître de tous les débouchés des pistes sahariennes , mais aucune zone d'orpaillage n'existait sur son territoire.

Le minerai était extrait plus au su d, dans le Bambugu (Bambouk), sur le haut Sénégal, ou dans le Burè, sur le haut Niger.

Le Ghana exerçait également son influence sur le principal c omptoir des échanges arabo- berbères : Awdaghost ou Aoudaghost, cité médiévale dans l’actuelle Maur itanie, située à la lisière de l’empire du Ghana.

C’était une riche oasis, ento urée de jardins potagers, de vergers de dattiers et figuiers, pourvue d’un marché très animé, et pratiq uant l’élevage de bœufs et moutons.

La cité est identifiée avec le site actuel de Tegdaoust, dans l e massif du Rkiz.

Les fouilles révèlent des maisons avec piliers, cours et magasins, une céramique abon dante et de nombreuses traces du commerce de l’or (bijoux et petits lingots d’or).

La mosquée es t la plus ancienne de Mauritanie.

L’Empire du Ghana est attaqué par les Almoravides a u milieu du XIème siècle.

Même si le gros de leurs forces s'orienta vers le Maroc et l'Espagn e, les Almoravides n'épargnèrent pas leurs adversaires soudanais.

Les Soninké furent ainsi cha ssés d'Awdaghost en 1054.

Le roi du Ghana Bassi, ami des musulmans, fut alors remplacé en 106 1 par son neveu Menin, qui incarnait. »

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