L'ISLANDE DANS LES ANNÉES 1970 (géographie et économique)

« Les plus originaux -et les plus dangereux -de ces volcans sont ceux que recouvrent des calottes glaciaires (par exemple Katla sous le Myrdalls Joe­ kull) : chacune de leurs éruptions disloque le glacier et fait fondre une masse de glace plus ou moins considérable provoquant un "joekallup » , débâcle glaciaire aux effets dévastateurs.

L'Islande se présente aujourd'hui comme un bloc de hautes terres; rejetées à la périphérie , les plaines occupent à peine 1/15 du pays, petites plaines au fond des fjords dans le Nord et dans l'Est, plaines un peu plus étendues au Sud-Ouest et dans le· Sud où elles ont été en partie construites avec les dépôts sableux apportés par les joekallups.

L'intérieur est occupé par un ensemble de plateaux donnant un vaste bombement dont les 3/4 sont à plus de 500 m et qui dépasse 800 m sur de grandes éten­ dues ; les points les plus élevés, couronnés par des calottes glaciaires, s'alignent selon un axe Ouest-Est (Ok : 1 200 m, Eyriks Joekull 1 800 m, Lang Joekull 1 385 m, Hoffs Joekulll 365 m, Tungnafells 1 600 m, Vatna Joekull , Oerefa Joekull 2 119 m).

Cet aligne­ ment de hautes terres isole les deux régions vivantes .

de l'île, celle des fjords au Nord, celle des plaines au Sud.

Le cercle polaire effleure les côtes· tes plus septen­ trionales de l'Islande dont la moitié méridionale est baignée par un océan qu'atteignent les eaux issues du Guf Stream et cela explique les principaux aspects du climat partagé entre le monde océanique et le milieu polaire arctique.

Dans le Sud, l'hiver n'est pas très rigoureux , mais en dépit de la durée des jours d'été, le mois le plus chaud dépasse à peine 11• (Reykjavik :janvier- 0"4 , juillet 11"2); les brouillards sont fréquents surtout en été et selon les lieux, les précipitations annuelles s 'échelonnent entre 850 et 3 000 mm.

Le versant Nord est plus lumineux et plus sec; les précipitations n'y dépassent guère 400 mm; il est surtout nettement plus froid et certaines années, les glaces de la banquise empêchent d'aborder les pres­ qu'îles les plus septentrionales .

En dépit de la violence des vents, le climat n'exclut pas l'arbre et c'est par l'homme et ses troupeaux que la forêt primitive a été ravagée.

L'île est donc occu­ pée par des formations basses : toundra où les plantes à fleurs et les joncs l'emportent sur les mousses et les lichens, mais aussi de belles prairies à graminées .

Le peuple Islandais et son histoire La population actuelle est estimée à 220 000 habi­ tants, ce qui donne une moyenne de 2 hab.

au km2, soit une des plus faibles densités du monde.

L'inté­ rieur du pays est quasiment inhabitable.

Environ 60 % des Islandais vivent dans un rayon de 60 km autour de Reykjavik, la capitale officielle depuis 1918 (83 000 hab.).

L'islenzka est la langue officielle mais le danois et l'anglais sont parlés partout.

Les Islandais appartien­ nent à l'Eglise évangélique luthérienne.

De race nordique, les Islandais sont de bons navi­ gateurs : dès le x• siècle grâce à Eric le Rouge, ils découvrirent le Groenland et aux environs de l'an 1 000 ils furent les premiers Européens à mettre pied sur le continent américain, 500 ans avant Christophe Colomb.

Les Vikings furent les premiers colons de l'Islande entre 870 et 930 après J.-C.

En 930 l'Islande inaugura la « République » en se donnant le premier parlement du monde : I'Aithing.

Christianisée au XI• siècle, L'aspect moderne de ces maisons témoigne de l'enrichissement récent dea habitants, lié au développement de la pêche.

Garret/Rapho. »