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MAI 1968

Publié le 08/12/2013

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MAI 1968

Une société d'abondance, en pleine mutation, où le pouvoir, très personnalisé, se soucie plus de grandeur que de qualité de la vie; un dialogue difficile entre des jeunes nombreux (baby-boom d'aprèsguerre), inquiets et imaginatifs, et leurs parents, attachés aux valeurs traditionnelles : la situation est explosive.

« L'ÉVOLUTION POLITIQUE DE L'HEXAGONE 2.

Les ouvriers prennent le relais Marchais condamne dès le 3 mai les « groupuscules » gauchistes, et les organisations syndicales sont circonspectes.

Pourtant à partir du 13 mai l'agitation ouvrière s'ajoute aux manifestations étudiantes : grèves, occupation d'usines émanant souvent de jeunes ouvriers.

Les syndicats, au début débordés, encadrent peu à peu le mouvement.

Ils acceptent de négocier avec le gouvernement : les accords de Grenelle (27 mai) augmentent le SMIG de 35 % et réduisent la durée du travail.

S'ils satisfont la CGT qui souhaitait des avantages matériels immédiats, ils déçoivent un peu la CFDT et surtout une partie de la base, influencée par les gauchistes, qui veut des réformes de structure.

Les grèves continuent donc.

Le 24, la F.

est paralysée : IO M de grévistes actifs ou passifs (bloqués par des coupures d'électricité, de transport ou des intimidations).

Cependant la liaison entre ouvriers et étudiants, issus de la bourgeoisie se fait mal.

Ill.

- Le pouvoir se ressaisit • Le gouvernement, qui n'a pas prévu cette crise (Pompidou en voyage officiel du 2 au 11, de Gaulle du 14 au 18), semble totalement désemparé : le général a beau annoncer le 24 un référendum sur la participation, il ne suscite qu'indifférence.

Mitterrand se dit prêt à assumer le pouvoir avec comme !°'ministre PMF dans une atmosphère quasi insurrectionnelle.

• .

Le 29 mai de Gaulle « disparaît » alors quelques heures : il part réfléchir à Baden.

Le 30, dans un discours, très bref, il annonce qu'il reste au pouvoir, garde son 1« min., dissout l'assemblèe.

Une mani­ festation monstre de soutien se réunit à !'Étoile : la majorité silencieuse s'exprime enfin.

• Les élections ont lieu fin juin.

Habilement les gaullistes amalgament les gauchistes et la gauche (alors que le PC, par ex., n'a pas eu un rôle révolutionnaire pendant la crise), d'où un succès écrasant de la majorité : la F.

est lasse du désordre.

Mais le régime a été ébranlé.

Mai 1968 : une révolution manquée ? (On a pris la parole, non le pouvoir).

Une crise de croissance ? (Les intellectuels dénoncent la société de consommation, mais celle-ci séduit encore beaucoup d'exclus).

En tout cas, une grande période de démocratie directe, qui accélère l'évo­ lution des mentalités sur le travail, l'environnement, le rôle des femmes.

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