Mai 1968, crise d'identité

Mai 1968, crise d'identité

Encouragés par les mouvements contestataires aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne fédérale, les étudiants de Nanterre, rassemblés autour du Mouvement du 22 mars, sont les initiateurs des événements de 1968. Après la fermeture de la faculté de Nanterre, le mouvement se déplace à la Sorbonne et atteint son apogée lors des violents affrontements de la nuit du 10 au 11 mai qui opposent étudiants et forces de l'ordre. Aux étudiants se rallient bientôt les ouvriers. Et, en quelques jours, une grève générale paralyse le pays. La proposition du général de Gaulle d'organiser un référendum ne rencontre guère d'écho. Avec le meeting du stade Charléty rassemblant le 27 mai syndicats ouvriers et étudiants, la crise devient politique. De Gaulle refuse néanmoins de démissionner et, après s'être assuré, lors d'une visite à Baden-Baden, du soutien de l'armée française, annonce la dissolution de l'Assemblée nationale, reprenant ainsi l'initiative dans le domaine politique. Le succès de la contre-manifestation du 29 mai conforte la position du général. Mais la crise sociale se poursuit; il faut attendre la mi-juin pour que les derniers grévistes reprennent le chemin du travail. Au-delà d'une crise sociale et politique, les événements de mai 1968 ont signifié une crise d'identité, une véritable rupture au sein de la société française.