Nil

« Nil 235 frappant, ·n es.t le seul fleuve de Méditerranée à grossir en été (aoQt-septembre).

Cependant, ce régime simple et.

régulier est dO à un agencement complexe des diffé­ rents affluents qui l'alimentent tout au long de l'année.

En Égypte, il fonctionne comme une interminable artère dont le débit s'appauvrU vers l'aval par l'évaporation et les prélèvements des irrigants.

4 Depuis le XIX 8 siècle, de grands travaux se sont suc­ cédé sur le Nil pour transformer et dompter son régime, en particulier par l'édification de barrages en vue de relever le plan d'eau, principalement ceux du Delta (com­ mencés dès 1843) d'Assiout, de Naga, Hamadi, etc., construits pour tenter de résoudre la question agraire en Égypte (qui a dominé toute l'histoire de ce pays depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne).

Le plus important est le haut barrage d'Assouan, réalisé grâce à l'alde soviétique, qui retient beaucoup de limon et en prive la Méditerranée orientale au point d'y compromettre irrémédiablement la pêche.

Mais le haut barrage est une fantastique source d'énergie : 10 milliards de kWh par an.

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L'Égypte est un don du Nil '"• disait Hérodote ; elle l'est encore plus de nos jours grâce aux différents tra­ vaux qui ne cessent d'ajouter aux 3 500 000 hectares fertilisés par les crues naturelles, 30 à 40 °/e de terres arables pour l'ensemble de l'Égypte.

Cependant, cette augmentation, non négligeable, n'arrivera pas à résorber le chômage dans les campagnes : les paysans sans terre se comptent par millions.

Seule une Industrialisation, qui absorberait le surplus de main-d'œuvre disponible, pour­ rait donner aux riverains du Nil la richesse dont ils rêvent depuis des millénaires.

• Voir aussi : Assouan, Egypte, Soudan.. »