Philippines de 1940 à 1949 : Histoire
Publié le 09/12/2018
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Les Japonais qui débarquent aux Philippines le 8 décembre 1941 s'emparent de la capitale le 2 janvier
1942, obligeant les troupes américaines à se replier dans la presqu'île de Bataan et dans l'île fortifiée de Corregidor, jusqu'à leur reddition en mai. Le président Manuel Quez6n, qui a été réélu triomphalement en 1941, s'enfuit aux États-Unis. Les Japonais, qui aspiren t à intégrer les Philippines à la «sphère de coprospérité de la Grande Asie», instituent une Commission exécutive et un Conseil législatif sous les ordres de dirigeants philippins. Alors qu'aux Etats-Unis, Quez6n a obtenu du président Roosevelt l'engagement que les Philippines deviendront indépendantes, l'administration militaire japonaise, conprenant qu'elle ne pourra obtenir le ralliement de la population par des méthodes autoritaires, approuve l'avènement de la République indépendante des Philippines. avec José Laurel à la présidence. Proclamée le 14 octobre
1943. elle conclut le jour même un traité d'alliance avec le Japon. Les exactions commises contre les Philippins qui refusent de collaborer encouragent la constitution de mouvements de résistance. De nombreux maquis s'organis ent. Ils sont encadrés par des officiers philippins et américains, ainsi que par des militants communistes de l'armée populaire antijaponaise Hukbalahap. Dirigé par Luis Tarue et Castro Alejandrino. le mouvement hukbalahap. ou huk. né d'une organisation agraire en lutte contre la grande propriété. prend progressivement le contrôle du pays. Ainsi, au moment de la reconquête de l'archipel par les forces américaines, les Japonais ne contrôlent plus que
douze des quarante-huit provinces. Le 21 octobre 1944, les Américains s'emparent de l'île de Leyte. Cette opération donne lieu à une grande bataille où s'illustre le général MacArthur. Le 23 février 1945, les forces américaines s'emparent de la capitale après de violents combats. Parallèlement, Bataan, Corregidor, Mindanao et Lebu sont libérés en mars et avril. Le jour même de la libération de Manille, le gouvernement, dirigé par le vice-président Sergio Osmeîia. réintègre ses fonctions.

«
Artillerie
lourde américaine
dans l'ile de Corregidor.
© Bee/dba11k Polders! Doorgeest ne
reconnaît pas la légitimité.
Ayant
obtenu en 1947 une aide militaire
substantielle de Washington, Manuel
Roxas déclare le mouvement illégal et
fait exclure les députés communistes
du Parlement.
Parallèlement, le
président Roxas décrète l'amnistie
pour tous les collaborateurs, parmi
lesquels on compte les dirigeants du
parti nationaliste.
La gauche ayant été
évincée de l'échiquier politique, ce
sont désormais ces deux partis -
libéral et nationaliste -qui occupent
le devant de la scène politique et qui se
maintiennent au pouvoir par une
corruption et un clientélisme
généralisés.
En avril 1948, le vice
président El pi dio Quirino succède à
Roxas, mort dans un accident.
Comme
son prédécesseur, Quirino ne peut
obtenir des Huks, qui ont dressé contre
eux une partie des paysans ulcérés par
leurs méthodes autoritaires, qu'ils
rendent leurs armes.
li réussit cependant
par le biais de réformes
agraires à rendre caducs leurs projets
de réforme.
Dès 1949, le
gouvernement, qui redoute les répercussions
de la victoire des
communistes en Chine, intensifie la
répression, qui est confiée à Ram6n
Magsaysay, le ministre de l'Armée..
»
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