Tchécoslovaquie dans les années 1970 (histoire et politique)
Publié le 05/01/2012
Extrait du document
MUNICH ET LE DEPECEMENT DU PAYS
Le Premier ministre de Grande-Bretagne, Chamberlain, rend visite
au chancelier allemand à Berchtesgaden et discute ses propositions.
Puis il rend compte de son entrevue à ses alliés français. Il rencontre le
Président du Conseil, Daladier, et le ministre des Affaires Etrangères,
Georges Bonnet. A l'issue des conversations, la France et la GrandeBretagne
suggèrent à la Tchécoslovaquie de céder à l'Allemagne les
territoires où les Allemands sont en majorité absolue, en échange de
quoi les deux pays garantiront les nouvelles frontières. Le gouvernement
tchécoslovaque délibère durant trente heures et refuse. Georges
Bonnet précise dans une note qu'en cas de guerre entre la Tchécoslovaquie
et l'Allemagne à propos des Allemands des Sudètes, la France
ne marcherait pas, à cause de ses engagements avec l'Angleterre.
(21 septembre 1938.) Le même jour, à la Société des Nations à
Genève, le Commissaire aux Affaires Etrangères Litvinov confirme
que l'URSS honorera ses engagements vis-à-vis de la Tchécoslovaquie
si la France honore les siens.
«
A
la fin de 1914, la guerre déclarée par l'empereur François
Joseph à la Serbie et à la Russie contraint les peuples de
Bohême-Moravie et de Slovaquie à se battre contre leurs
frères slaves aux côtés de leurs oppresseurs.
Elle met en lumière d'une
façon particulièrement dramatique l'absurdité et l'injustice de la situa
tion.
A
Prague, une organisation clandestine s'est formée, la «Maffia»,
dont les efforts tendent à la défaite militaire de l'Austro-Hongrie.
Deux
de ses membres, deux Tchèques, l'un, déjà célèbre, professeur d'Uni
versité, sociologue, Thomas Masaryk, l'autre encore inconnu à trente
ans, Edouard Bénès, émigrent à
Paris et, avec un astronome slovaque,
Stefanik, aviateur dans l'armée, décident de former un triumvirat.
En 1916, François-Joseph meurt.
L'empire austro-hongrois est en
pleine décomposition.
Masaryk, Bénès et Stefanik créent le Conseil
National tchécoslovaque.
Charles IV, qui a succédé à François-Joseph,
est bientôt surnommé par les patriotes
« Charles le Dernier ».
La guerre fait rage.
Des corps d'armée autonomes tchécoslovaques,
formés de volontaires et de prisonniers, luttent aux côtés des Alliés sur
les fronts français et italien, tandis que les légions tchécoslovaques
appuient les Russes sur la frontière orientale.
Mais un coup de tonnerre
ébranle l'Europe: la Révolution d'Octobre éclate.
Il
ne fait pas bon vivre à Prague, le ravitaillement est insuffisant,
les salaires trop bas, des grèves se produisent, aussitôt sévèrement
réprimées.
L'une d'elles
se solde par 23 morts.
Les événements vont
se précipiter.
Le 14 octobre 1918, Edouard Bénès annonce la formation
d'un gouvernement provisoire, qui est reconnu par les Alliés.
Le 18,
de Washington, Masaryk proclame l'indépendance de la Tchécoslova
quie.
Le 28, la Première République tchécoslovaque est acclamée
dans les
rlles de Prague.
Le nouvel Etat, peuplé pour les deux tiers de Tchèques et de Slova
ques,
englQbe de nombreuses minorités nationales, des Allemands, des.
»
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