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Albert Camus, L'Etranger Fin de la 1ère partie, de « J'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et ce serait fini. » à « Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur. »

Publié le 02/05/2012

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camus

 

 

L’Etranger est écrit dans le contexte du début de la 2nde guerre mondiale. Camus le termine en 1940 à son arrivée à Paris, mais il n’est publié qu’en 1942, période de censure dans la France occupée.

L’action est située dans la colonie française d’Algérie. Le roman est structuré en deux parties ; la 1ère va de la mort de la mère jusqu’au meurtre de l’arabe ; la 2nde est une partie judiciaire : le procès.

 

Comment un homme peut-il basculer dans le meurtre ? Question de la responsabilité de son acte.

Comment l’écriture de Camus montre-t-elle l’enchaînement des circonstances ?

 

Début à « il avait l’air de rire « : situation de Meursault sur la plage.

« J’ai attendu « à « en me déplaçant d’un pas « : moment d’attente.

« Mais j’ai fait un pas « à « mes yeux douloureux « : rôle de la lumière.

« C’est alors que tout a vacillé « à fin : moment de l’acte.

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« Effet de temps suspendu. Couteau apparaît plus que l’Arabe lui-même.

Meursault perçoit davantage le couteau que son adversaire. Couteau = autre soleil. Le personnage se sent blessé ; passivité de Meursault qui est accablé par le soleil au-dessus et le soleil du couteau. Plusieurs manières de nommer le couteau, l’image est filée, c’est une arme avec des noms de l’Antiquité : glaive, épée. Allitération en [l], sonorité liquide préparée par le mot « soleil » ; idée d’un enchaînement qui ne présente pas de résistance, pas de difficulté. On peut parler d’une synesthésie = fusion de différentes sensations.

Différents types de perception : tactiles, auditives « les cymbales du soleil », visuelles. « Rongeait », « fouillait » : la lumière pénètre le personnage, vient l’attaquer de l’intérieur. Mettre l’accent sur les sensations = manière de retarder l’acte. 4) L’acte Dramatisation. On est au point culminant du texte, le personnage a le sentiment d’un bouleversement. Le soleil devient un feu.

Peut-être légère réminiscence du feu de la Bible (Sodome et Gomorrhe). Les sensations font perdre au personnage sa maîtrise ; l’élément liquide lui-même n’est plus apaisant. Les faits peuvent paraître involontaires ; l’acte ne découle pas de la volonté du personnage.

Il ne comprend que plus tard.

La réflexion ne vient qu’après, moment où il y a retour à la conscience. Plutôt conscience d’une rupture dans sa vie mais on ne peut pas parler de remords. Certaine solennité, rythme équilibré ; engage ici l’avenir ; sentiment du trop-tard avec le plus-que- parfait. Le personnage entre dans son destin, il s’engage tout en ayant conscience de ce qu’il a fait, il s’enfonce dans une fatalité. Sonorités rudes et nettes, occlusives ; manière d’insister sur le caractère irrévocable de l’acte. Certaine anticipation de son destin, il sait que cela va le mener au procès ; ambigüité du moment de la narration. Conclusion Meursault métamorphosé par cet acte ; c’est un tournant. Prise de conscience de l’absurdité de cet acte, pas de préméditation ni de signification. Titre L’Etranger = homme d’un pays étrange, homme de nulle part, homme étranger à lui-même.. »

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