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Analyse Extrait Georges Perec Une historie des années 1960 "Quand ensemble ils évoquaient leur vie, leur moeurs...."

Publié le 10/11/2012

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Bergeault Antoine Devoir Les Choses, de Georges Perec (1965) Questions : 1. « C'était une nostalgie un peu hypocrite « : La nostalgie évoquée par le narrateur est celle décrite dans les deux paragraphes précédents. Cette nostalgie, c'est d'abord celle d'un avenir spéculé, de « mondes meilleurs «. Le narrateur ne fait exister ses personnages qu'à travers une leur activité latente, marquée par une ponctualité versatile et saccadée (très parataxique), qui ne prend sens que dans le monde des idées des personnages où seuls peuvent exister les « mondes meilleurs «. Le narrateur nous dit d'ailleurs qu' « il leur semblait que c'était là une voie, ou une absence de voie «, qui existe dans leur tête mais n'est pas dans le monde. Ces idées, qui forment la nostalgie évoquée, est donc d'abord orientée vers l'avenir, ce qui ne permettrait pas de la condamner à l'hypocrisie, l'avenir étant nécessairement spéculée, mais aussi orientée vers le passé où l'action était possible, ce qui associe leur comportement au romantisme, qu'ils s'approprient en en faisant leur paradigme romantique fantasmé « avaient sans doute pu parvenir à une conscience plus précise à la fois d'elles mêmes et du monde qu'elles habitaient «. Ils ne peuvent d'ailleurs qu'avoir l'illusion nostalgique, puisque les problèmes passés « qu'ils s'imaginaient s'être posés, était plus clairs, même si la nécessité d'y répondre s'était révélée plus contraignante «, puisqu'ils ne l'on pas vécu eux même. Si bien que la nostalgie ne leur appartient donc pas, puisqu'ils sont nostalgique d'un monde qu'ils inventent eux même, coincé entre le passé et leur avenir («ils ne pensaient pas que leu...

« l’accumulation, créant un effet hyperbolique en utilisant des mots d’un vocabulaire   savant. Publicit é «   mythologique,  à gauche   », puisque la publicit é fait croire  à ses   cibles qu’elles sont proches d’elles tandis qu’elles sont li és à la n écessit é économique   et donc «   fausse   » dans leur rapport avec les individus et le monde, d’o ù la   «   technocratie   » et le «   culte d’efficience   ». La publicit é est un monde qui convient donc   parfaitement aux deux personnages qui ont un rapport au monde comme la publicit é   qui complexifie et sp écule sur celui­ci, qui se prend de haut en  étant hors de lui mais   parlant sur lui (d émagogique), comme les deux personnages. Il y une ambigu ïté dans   la red éfinition du milieu publicitaire, le narrateur parlant du m étier de ses personnages,   ne parle­r­il pas des personnages eux­m êmes   ? Il utilise le m ême proc édé stylistique   pour les d écrire et d écrire le monde de la publicit é, il semble donc que le narrateur   nous livre ici une critique indirecte de J érôme et Sylvie.  2.

Le narrateur utilise des proc édés stylistiques qui pr ésentent le m étier choisi par les   deux personnages comme un refuge ou comme une fuite.  Syntaxiquement, la phrase est longue, tr ès longue, et elle est ponctu ée de nombreuses   virgules dont la suite logique est d ésorganis ée. Ainsi, commen çant par «   dans les   milieux de la publicit é   », toute la suite de la phrase jusqu’ à «   n’importe qui   » est un   compl ément de celle­ci qui se contredit elle­m ême (elle se situe «   à  gauche   », mais en   fait est red éfinissable), ce milieux convient donc parfaitement aux aspirations des deux   personnages (analyse question 1), o ù l’hypocrisie devient «   mythologique   », de l’ordre   de l’imagination. La fuite se retrouve donc ici dans l’accumulation des d éfinitions   possibles, tandis qu’elle se r éfugie derri ère un premi ère fa çade simple «   à  gauche   ».

  La r épétition de «   dans les milieux de la publicit é   », est l à pour rappeler que l’on parle   bien de la publicit é, et non pas des deux personnages, mais le fait de repr éciser le   cadre de r éférence de la phrase sugg ère une analogie entre le comportement des   personnages et ce m étier qu’ils ont choisi, qui leur convient donc,  étant un m étier qui   se r éfugie lui­m ême dans «la tendance plut ôt d émagogique  à la sociologie   », dans «   la   sp éculation prospective   ». Cette r épétition s’approche d’ailleurs de l’anacoluthe, en   ceci qu’elle est si d éconstruite apr ès l’accumulation qu’elle n écessite la r épétition du   sujet principal Enfin, le refuge se situe encore dans une arrogance face au monde   pr ésent, o ù il prend place en «   n’embrassant l’histoire que par des si ècle   », la figure de   suspension donne l’effet  de la fuite vers le refuge recherch é, la phrase visant cette fin   «   à  travers les si ècles   » comme les personnages cherchent ce refuge intemporel.. »

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