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« Aujourd'hui nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières. » Montesquieu, De l'esprit des lois, IV. (1748). Pensez-vous que cette opinion formulée il y a deux siècles s'applique à notre époque ? Vous organiserez avec soin votre réflexion, et vous l'appuierez d'exemples précis, empruntés à votre culture et à votre expérience personnelle.

Publié le 24/02/2011

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montesquieu

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« française et qui a pris l'ampleur que l'on sait depuis.

L'objectif actuel des 80 % d'une classe d'âge au baccalauréaten témoigne. - Cette possibilité d'accès à l'instruction pour tous s'est accompagnée d'une institutionnalisation du savoir.

Nulsavoir n'est apparemment acquis ailleurs que dans les salles de classe. 2.

Des outils modernes.

Pourtant, la société moderne s'est dotée d'outils supplémentaires pour parfaire cetteéducation.

C'est ainsi que l'ordinateur entre désormais dans l'apprentissage des enfants.

C'est à lui seul un maîtrepatient, toujours disponible, qui s'occupe individuellement de l'utilisateur (au lieu d'un professeur dans des classesparfois surchargées). - Ces moyens permettent en un sens de réunir l'instruction du monde et celle des maîtres. B.

Une instruction que l'on veut ouverte sur la vie 1.

Ne plus se couper des réalités extérieures.

L'enseignement moderne tâche de donner à chacun les armesnécessaires pour entrer dans la vie active avec tous les atouts professionnels et technologiques.

Longtemps coupéede la réalité extérieure, l'école a donc ouvert ses portes sur la vie matérielle, avec les stages en entreprise dansl'enseignement technique, par exemple. 2.

Changer l'image du maître.

Dans cette optique, l'éducation moderne a également essayé de modifier l'image d'unmaître tout-puissant, substitut du père que ne pouvait atteindre aucune contestation.

L'accent est davantage mis,de nos jours, sur la prise en charge de l'éducation par chacun.

L'expérience de Neill relatée dans Libres Enfants deSummerhill est encourageante. Transition : il faut absolument reconnaître à l'éducation sa véritable place dans la formation de l'individu, enassociant les trois types d'éducation proposés par Montesquieu.

Les objectifs de l'éducation sont pluriels :acquisition de savoir, certes, mais aussi épanouissement de la personnalité et développement des capacités àcommuniquer avec autrui. III.

Une éducation complète donne sens à la vie A.

L épanouissement de la personnalité - Il y a, grâce à l'éducation, interaction des différentes facultés de l'individu qui concourent à forger unepersonnalité complète et harmonieuse. - Pour Montaigne déjà, l'éducation visait moins une quantité de savoir à emmagasiner, qu'une réflexion personnellesur des données du réel : « instruire, disait-il, c'est former le jugement » (Essais, I). B.

Le développement des capacités à communiquer - Mais l'éducation doit aussi nous aider à développer nos capacités à communiquer.

Elle a donc un rôle à jouer dansle consensus social. - Montesquieu estimait que les lois de l'éducation « nous préparent à être citoyens » {Esprit des Lois).

Elles sontmême essentielles dans un régime démocratique qui implique que chacun prenne l'État en charge, la vertu politiqueétant ainsi « de renoncement à soi-même » (Ibid.). - Cette idée de l'esprit qui ne peut que s'affiner au contact d'autrui apparaît une fois encore chez Montaigne : « Ilse tire une merveilleuse clarté, pour le jugement humain, de la fréquentation du monde.

» Nous évitons ainsi d'être «raccourcis à la longueur de notre nez ». C.

Un sens à la vie - Éduquer va même encore plus loin : il s'agit de donner un sens à la vie, d'initier l'être à la richesse de l'univers. - C'est pourquoi l'éducation doit être complète et se poursuivre toute la vie.

La psycho-sociologie nous apprendqu'elle devrait prendre en compte toutes les dimensions de l'être humain, et en particulier, celle du jeu.

«L'enseignement ne se limite pas à l'école.

Toute la vie, notre milieu est notre éducateur » (Valéry, Variété). Conclusion Ainsi l'éducation actuelle conserve certains des aspects dénoncés par Montesquieu.

Mais l'on a tenté de réduirel'écart entre la vie et le contenu de l'instruction.

Dans la mesure où l'éducation vise à la formation de chacun denous, il faut la souhaiter la plus complète et cohérente possible.

C'est en cela que nous aurons le pouvoir d'ordonnerJe réel qui nous entoure, et d'y trouver une place qui corresponde à nos aspirations.. »

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