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Bérénice dans la carrière de Racine

Publié le 14/03/2020

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La chronologie nous montre que Bérénice (1670), qui est la cinquième tragédie de Racine, succède à Andromaque (1667) et à Britannicus (1669), pièces qui reçurent un accueil fort différent : Andromaque fut le premier vrai succès de Racine ; Britannicus, en revanche, ne fut guère applaudi. Dans cette dernière tragédie, Racine paraissait combattre sur le terrain de son rival Corneille en traitant de l'histoire romaine et des problèmes politiques. Il mettait en scène des personnages (Néron, Agrippine) que l'historien Tacite avait peints dans ses Annales ; Bérénice, par le choix de son sujet, s'inscrit encore dans cette ligne. Le désir de rivaliser avec Corneille apparaît aussi dans le fait que Titus doit choisir entre l'amour et l'intérêt de l'État, ce qui est précisément un thème cornélien.

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« et de Bérénice) et les auteurs tragiques grecs (les sujets d' Andromaque, d'Iphigénie et de Phèdre proviennent des tragédies d'Euripide).

Quant à la spiritualité de Port-Royal, elle marquera profondément la vision du futur écrivain : on verra dans son théâtre (et particulièrement dans Phèdre) l'homme tragiquement seul face à la divinité, et les ravages de la passion aveugle.

La tentation littéraire et mondaine En 1661, l'oncle de Racine tente de l'engager dans une carrière ecclésiastique : il le fait venir auprès de lui pour deux années à Uzès, en Languedoc, et lui fait apprendre la théo­ logie.

Vains efforts : le jeune homme, que toute sa forma­ tion promettait à la vie religieuse, préfère composer de la poésie et essayer de vivre de sa plume.

Mais cela suppose, à cette époque, d'être reconnu par les milieux mondains pari­ siens et par la Cour, afin d'obtenir une pension du roi.

En 1663, le jeune Racine, auteur d'une Ode au roi, se voit attri­ buer une gratification par Louis XIV Il se lie avec Boileau et La Fontaine, il est reçu dans les salons.

La tentation mon­ daine l'a emporté sur l'esprit de Port-Royal.

D'ailleurs, après qu'il ait donné à la scène ses deux premières tragédies (la Thébaïde et Alexandre), Racine se brouille avec ses anciens maîtres de Port-Royal : les jansénistes sont hostiles au théâtre, qu'ils accusent d'empoisonner les âmes, en peignant trop complaisamment le désordre des passions.

LA GLORIEUSE DÉCENNIE ( 1667-1677) Voilà la décennie qui, commençant avec Andromaque (1667) et s'achevant sur Phèdre (1677), voit éclore les sept grandes tragédies de Racine.

Plusieurs d'entre elles, consé­ cration suprême, seront Jouées devant le roi.

En 1673, à trente-quatre ans, le poète est élu à l'Académie Française.

Cependant, une carrière d'auteur dramatique est chose difficile à mener au xv11° siècle: Racine doit compter avec des rivaux, dont le plus célèbre est Corneille.

Ces rivaux. »

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