BOSSUET: Exorde du SERMON SUR LA MORT
Publié le 15/02/2011
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Domine, veni et vide... ...Il n'est rien de plus nécessaire que de recueillir en nous-mêmes toutes ces pensées qui s'égarent ; et c'est pour cela, Chrétiens, que je vous invite aujourd'hui d'accompagner le Sauveur jusques au tombeau du Lazare : Veni et vide, venez et voyez. O mortels, venez contempler le spectacle des choses mortelles ; ô hommes, venez apprendre ce que c'est que l'homme. Vous serez peut-être étonnés que je vous adresse à la mort pour être instruits de ce que vous êtes, et vous croirez que ce n'est pas bien représenter l'homme que de le montrer où il n'est plus. Mais si vous prenez soin de vouloir entendre ce qui se présente à, nous dans le tombeau, vous accorderez aisément qu'il n'est point de plus véritable interprète ni de plus fidèle miroir des choses humaines.
Introduction. Le premier moment de la prédication consiste à faire sortir l'indifférent de sa torpeur morale, à susciter en lui l'inquiétude, et à prendre en main son auditoire. A cet effet Bossuet, dans les exordes de ses sermons, déploie l'éloquence la plus pressante. Examinons à ce propos quelques lignes extraites du Sermon sur la mort. — Bossuet vient de rappeler que l'homme est avide de tout connaître, sauf lui-même : « Il n'est rien de plus nécessaire... —> des choses humaines «.
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