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Bruno BETTELHEIM précise: «Il s'agit de trouver les moyens qui permettent à l'homme de dominer les machines tout en bénéficiant pleinement de leurs avantages. » Explication et discussion ou « Complexité des problèmes posés par la machine ».

Publié le 03/02/2011

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bettelheim

Introduction. • Attaques contre machines : relativement récentes. • Correspondent à l'évolution de la société industrielle où machines se développent tant qu'elles suppléent homme et surtout provoquent phénomène du machinisme. • Pourtant la machine n'est jamais qu'héritière des premiers outils de l'homme de pierre, et de bronze... • Homo faber. Mais devient-il apprenti sorcier? Suit-il la pente de Frankenstein? • Au contraire les machines ne sont-elles pas un tel progrès qu'il est non seulement vain mais néfaste de vouloir seulement diminuer, à plus forte raison « en interdire] l'usage « ?

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« II.

La machine domestiquée. • Ainsi l'homme ne domine plus toujours la machine avec ses nerfs comme, lorsqu'il vieillit, il a l'impression de ne plusla dominer physiquement (ou intellectuellement), car sa progression a été trop rapide pour lui. • Ex.

: A.

de St-Exupéry dès le début guerre 1940 se sent vieilli face à perfectionnement des « zincs » (= avions)qu'il aimait si passionnément piloter... • Idem : Montesquieu dans Lettre persane CV va jusqu'à affirmer : « Que nous a servi l'invention de la boussole et ladécouverte de tant de peuples qu'à nous communiquer leurs maladies plutôt que leurs richesses », attaquant ainsi,non les découvertes de la science - dont machines -, mais leurs mauvaises applications. • Car ce grand expérimentateur a entière confiance dans vérité scientifique, et ses trouvailles, et ses machines...(cf.

Lettre persane XCVII).

Ce qu'il demande, c'est un équilibre raisonnable. • Il est sans conteste que la machine a élargi notre espace et notre temps. • Elle a rendu bien plus agréable et confortable la vie quotidienne : - vitesse et facilités de déplacement : c'est auto, moto, avion...

fusée..., autant de machines...

; - chaleur avec chauffage central, appareils électriques, au gaz, turbines...

qui rendent la vie quiète et tiède quellesque soient les intempéries (penser au contraire combien on gelait dans les belles galeries de Versailles.

Quant auLouvre !...

Bien plus de confort dans la moindre petite maison de banlieue actuelle !...) ; - lumière et toutes les utilisations mécanisées de l'électricité (cf.

ces difficultés d'étude, autrefois, à la lueur du fourà pain...

ex.

général Drouot...

ou kilomètres à pied pour joindre l'école...

ex.

président Doumer...). - distractions, qu'il n'est même plus besoin d'aller chercher ; elles viennent à nous avec radio, T.V., hi-fi, vidéo, jeuxélectroniques...

; - confort, du matelas aux robots de cuisine ou machines à laver (linge, vaisselle...), à repasser, tondeuses...

;chaque détail de la vie quotidienne a sa machine... • Attrait certain d'ailleurs des jeunes - dès l'enfance - pour tout ce qui est machine, depuis la bicyclette jusqu'à lacaméra, ou le meccano jusqu'au robot..., selon âge. • Bonheur aussi de l'adulte menant la machine.

Cf.

automobiliste et motocycliste par ex.

Véritable vaguepassionnelle pour sa machine. • Bonheur enfin du savant qui trouve, puis dirige, maîtrisant la matière, utilisant les nouveautés, rejoignant pour lesréaliser les rêves des alchimistes, rêves qui, eux, étaient restés utopiques. • L'homme peut souvent se sentir maître. • Les penseurs et savants - comme déjà Montesquieu au XVIIIe siècle, pourtant siècle très optimiste et souventutopiste - savent que la machine n'est bonne que si elle est toujours dominée par l'esprit. • Sa puissance redouble les risques; or ceux-ci sont grisants, mais il ne faut pas justement se laisser griser. • Ne pas laisser échapper la machine, mais la dompter, donc se dompter soi-même.

Cf.

conduite d'auto et demoto... • Ne pas la prendre comme but, mais comme moyen.

« Si à l'âge de pierre l'idéal le plus élevé s'était fixé sur unehache de silex ou d'obsidienne, l'homo sapiens serait encore dans le domaine ignoré du possible.

» (Angué.) • La machine ne doit pas être aimée pour elle-même.

Il ne faut en aucun cas s'agenouiller devant elle, sinon elledevient possessive, envahissante.

Elle ne doit en aucun cas constituer un idéal. • Les idéaux de l'homme ne peuvent être uniquement matériels; mais placer toujours les valeurs morales etspirituelles (amour - charité - bonheur de tous) et les idéaux humanistes (dépassement de soi - solidarité - égalité)ou esthétiques (beauté) au-dessus de ce qui n'est que matière. • Bien-être matériel, perfectionnements de vie dus aux machines ne sont ni à dédaigner ni à rejeter; ce seraitmépriser sottement les recherches de l'homme au cours des siècles pour obtenir une partie du bonheur. • Mais ce n'est pas tout.

Sans satisfactions morales, humaines, esthétiques, posséder une belle voiture, ou la plus àla pointe des chaînes hi-fi, ou le confort domestique en tous détails, apporte une joie provisoire mais risque bien de. »

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