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Candide, cha essentiel de l'oeuvre

Publié le 02/10/2013

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Candide, Voltaire. 1.Etude de quelques chapitres essentiels de l'?uvre (chapitres 3, 6, 17 et 18, 19, 30). 2.Questions d'ensemble sur Candide : I.La satire de la religion dans Candide (page 9). II.La technique romanesque dans Candide (page 10). III.Personnages et fonctions (page 13).  * * * CHAPITRE 3 : Candide soldat. Candide : "le jugement assez droit avec l'esprit le plus simple". Après avoir été "chassé du paradis terrestre", il s'enrôle dans l'armée malgré lui, et doit participer à une guerre. But de Voltaire : condamner la guerre, en racontant une histoire. Efficacité du style voltairien : petites phrases, sans liaisons : style fluide, sautillant, allègre. 1ère scène: recrutement. Ces hommes en bleu sont des soldats recruteurs. 2ème scène : l'entraînement ; puis la désertion suivie d'un traitement barbare, et d'une grâce. Enfin, la guerre entre les armées, et le martyre des civils. Cette guerre est la guerre de 7 ans ; les Bulgares sont les Prussiens (importance de la taille) ; les Abares sont les Français.             Après la sortie du Paradis, tous les malheurs accablent Candide : le froid, la faim, le manque d'abri, le désespoir. Nous devons tout deviner, les détails doivent s'expliquer par la suite. Le quiproquo s'installe : les recruteurs lui parlent avec une exquise courtoisie feinte (il faut le piéger). Concert de "Messieurs, Monsieur". Les questions sont insolites. Il faut amener Candide à signer, à boire à la santé du Roi des Bulgares, à recevoir sa 1ère solde. On lui dit qu'il deviendra "héros", etc. Héros devient synonyme de soldat, et de plus en plus ridicule. Acharnement de Voltaire.             2ème scène sans transition, passage de la courtoisie à la brutalité. On doit en faire un automate. On entend presque les commandements. Héroïsme = man?uvrer comme une marionnette et se faire battre. La désertion : Candide se promène naturellement : il croit en la liberté du soldat. On lui donne le choix entre 2 supplice : critique de la philosophie du libre-arbitre ? Voltaire montre froidement, et même de façon cocasse, une scène horrible. Intervention du Roi des Bulgares. A Postdam, Voltaire avait assisté à la punition d'un soldat (Frédéric aimait ce spectacle). Il était intervenu. Ici, ironie. "Il avait un peu de peau" = style de Pangloss.             La bataille : on se croirait à la parade. Géniale description : les canons s'ajoutent aux instruments. Progression du plus aigu au plus sourd : on attend "timbales", on a "canons". Harmonie infernale : la guerre est un enfer. Compte mathématique et méthodique : canons, mousquets, baïonnettes : ordre normal d'une bataille. Horriblement sanglante : mais Voltaire le dit froidement (traitement comique de l'horreur). Il se moque de l'optimisme : "Raison suffisante", jargon ("cause / effet"). "Trembler comme un philosophe" : un philosophe devrait se maîtriser, mais il est normal d'avoir peur. La guerre = "boucherie héroïque".             "Te Deum " : actions de grâce. Chacun de ceux qui fait la guerre prétend avoir Dieu dans son camp. Cela révolte Voltaire. D'autre part, chacun pense avoir gagné : donc la boucherie était inutile.             Tableau de la souffrance des civils : réalisme, détails atroces. Le même spectacle se retrouve dans chacun des deux camps : chacun est responsable. Voltaire attaque ici la théorie de Rudendorf ou de Grotius qui légitimaient la destruction des terres de l'ennemi.             Dernière image, pathétique : Candide reste seul, infiniment triste, petite silhouette, dernier refuge de la conscience humaine. Chapitre 6 : l'auto-da-fé 1- EVOLUTION DU PERSONNAGE : Candide réagit comme en subissant l'événement : dans le § 2, il n'est l'auteur d'aucune action (son nom n'est jamais sujet, sauf d'un verbe passif à la fin : "fut fessé"). Ensuite il est accablé d'une cascade d'adjectifs (début § 3) qui renvoient tous à la stupéfaction et à l'inadaptation aux choses. La cérémonie elle-même nous montre Candide comme une marionnette déguisée dont nous ignorons les réactions. La source de cette apathie est dans son éducation à T-t-T ("pour avoir écouté avec approbation") qui l'a privé de toute autonomie. On notera cependant que rien n'indique comment Candide perçoit la pendaison de Pangloss et que la cérémonie est vue selon une focalisation externe qui interdit d'entrer dans les sentiments du personnage.  On perçoit tout de même une évolution dans l'interrogation finale de Candide : il est surpris par la réalité du monde et constate l'écart entre ses rêves et la réalité. Sa peur provoque chez lui une révocation de l'optimisme ("si c'est ici... les autres). De manière significative, il invoque les principaux constituants de l'illusion T-t-T (Pangloss et Cunégonde) et pleure l'anabaptiste, dont l'idéologie positive a été mal récompensée. Le personnage s'assombrit et prend conscience. Il est livré à lui-même, prêt à être pris en main par le ou la premièr(e) venu(e).  2-UNE SATIRE DE L'OBSCURANTISME  La satire : Voltaire prend l'Inquisition comme moyen de poursuivre "l'Infâme". On perçoit ici un travestissement et une certaine retenue du jugement : Voltaire n'a pas recours à des termes comme "monstres" ou "opprobre du genre humain" : il fait semblant de ne pas s'engager. Mais ce chapitre témoigne des méfaits de la religion pervertie en obscurantisme : sottise ou arbitraire du raisonnement, discordance des idées et du réel, intolérance, absurdité des rites réglés, gratuité de la cérémonie, cruauté, inefficacité. Le dogmatisme, invention des hommes; est le contraire de la vraie religion (cf celle de l'Eldorado) qui est simple amour de Dieu et des hommes. Il assouvit les instincts terrestres et illustre les aberrations des idées absolues.cf l'Essai sur les Moeurs  : "On s'est servi dans toute la terre de la religion pour faire le mal, mais elle est pourtant instituée pour porter au bien ; et si le dogme apporte le fanatisme et la guerre, la morale inspire partout la concorde".  L'humour dit le réel pour s'en moquer. C'est une manière partielle de montrer les choses en leur faisant perdre leur unité, leur cohérence, leur sens. Le système descriptif limité est un jeu humoristique. Voir notamment les adjectifs : "bel" autodafé et les précisions : "à petit feu" (le sermon "très pathétique", la "belle" musique, la pendaison "quoique ce ne fût pas la coutume"). De même, l'humour repose sur les rapports obscurs entre les réalités affirmées (ici les motifs de la condamnation au début du § 2) ou sur des inadéquations ("fessé" au lieu de "flagellé" ; on "orna" leur tête...) L'ironie dit ce qui n'est pas, énonce ce qui devrait être. C'est une manière falsifiée de dire les choses pour en révéler l'absurdité. Voltaire feint ici de justifier, d'approuver ou d'admirer des décisions, des actes, des détails inadmissibles. Il fait comme si était logique la décision d'organiser un autodafé, prise par les "sages" (antiphrase) de Lisbonne, et par l'Université qui a découvert un lien de causalité entre autodafé et arrêt des séismes. Noter aussi les périphrases ("appartement d'une extrême fraîcheur..."), l'alliance de mots (début du dernier §). Le but de l'ironie est de réduire à l'absurde (les raisons de la condamnation), par exemple en utilisant des enchaînements bizarres (passage du 1er § au 2ème "en conséquence" ; fi...

« (Frédéric aimait ce spectacle). Il  était intervenu. Ici, ironie. "Il avait un peu de peau" = style de   Pangloss.                         La bataille : on se croirait  à la parade. G éniale description : les canons s'ajoutent aux   instruments. Progression du plus aigu au plus sourd : on attend "timbales", on a "canons". Harmonie  infernale  :   la  guerre  est  un   enfer.

  Compte   math ématique  et   m éthodique  :   canons,   mousquets, ba ïonnettes : ordre normal d'une bataille. Horriblement sanglante : mais Voltaire le   dit   froidement   (traitement   comique   de   l'horreur).

  Il   se   moque   de   l'optimisme   :   "Raison   suffisante", jargon ("cause / effet"). "Trembler comme un philosophe" : un philosophe devrait se   ma îtriser, mais il est normal d'avoir peur. La guerre = "boucherie h éroïque".                         " Te  Deum   "  :  actions  de  gr âce.  Chacun  de ceux qui   fait  la guerre pr étend avoir Dieu   dans   son   camp.

  Cela   r évolte   Voltaire.

  D'autre   part,   chacun   pense   avoir   gagn é  :   donc   la   boucherie  était inutile.                         Tableau de la souffrance des civils : r éalisme, d étails atroces. Le m ême spectacle se   retrouve dans chacun des deux camps : chacun est responsable. Voltaire   attaque   ici   la  th éorie  de   Rudendorf  ou   de  Grotius  qui   l égitimaient   la  destruction   des   terres de l'ennemi.                         Derni ère   image,   path étique   :   Candide   reste   seul,   infiniment   triste,   petite   silhouette,   dernier refuge de la conscience humaine. Chapitre 6 : l'auto­da­f é 1­ EVOLUTION DU PERSONNAGE : Candide  r éagit   comme  en  subissant   l' événement   :   dans le § 2, il  n'est l'auteur d'aucune   action (son nom n'est jamais sujet, sauf d'un verbe passif  à la fin : "fut fess é"). Ensuite il est   accabl é  d'une   cascade   d'adjectifs   (d ébut   §   3)   qui   renvoient   tous   à  la   stup éfaction   et   à   l'inadaptation   aux   choses.

  La   c érémonie   elle­m ême   nous   montre   Candide   comme   une   marionnette d éguis ée dont nous ignorons les r éactions. La source de cette apathie est dans   son  éducation  à T­t­T ("pour avoir  écout é avec approbation") qui l'a priv é de toute autonomie.

  On notera cependant que rien n'indique comment Candide per çoit la pendaison de Pangloss et   que   la   c érémonie   est   vue   selon   une   focalisation   externe   qui   interdit   d'entrer   dans   les   sentiments du personnage.

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