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Cicéron et la place de l'Art

Publié le 09/08/2012

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En ce qui concerne l’architecture, il s’agit d’un art qui illustre à la fois l’influence grecque et les spécificités romaines. Alors, l’influence se voit évidemment dans les colonnades et l’agencement général du site. Seulement, on constate que la colonnade romaine est très différente puisqu’elle ne fait pas le tour complet du bâtiment et que sur les flancs, elle s’insère dans le mur. Notez aussi l’utilisation du corinthien. Le corinthien est une variation de l’ordre ionien avec l’ajout de feuilles d’Acanthe. C’est quelque chose de typiquement romain en un sens, puisque le style est d’origine grec mais est peu utilisé par les grecs qui lui préfèrent la simplicité du dorique. Il a par contre totalement les faveurs des romains.  Le temple a des proportions différentes puisque chez les romains il semble davantage chercher la hauteur, on le voit avec les colonnes élancées, et aussi tout simplement le fait qu’il est plus élancé. Avis personnel : le temple grec semble mieux proportionné.

« effet, Cicéron possédait plusieurs villas à l'extérieur de Rome: Tusculum, Formanium, et Caietanum.

C'est dans ses villas qu'il entrepose les statues et les œuvres d'artgrecques qu'il achète.

Sa correspondance avec l'un de ses amis est une mine d'informations pour appréhender sa collection.

Aussi écrit-il: «J'attends impatiemment lesstatues en marbre de Mégare et les Hermès dont tu m'as parlé.

Tout ce que tu auras en ce genre qui te paraîtra digne de mon Académie, n'hésite pas à me l'envoyer, etaie confiance en ma cassette.

Je mets là mon plaisir: je recherche ce qui est particulièrement propre à l'ornement d'un gymnase.

Lentulus promet ses bateaux.

Je tedemande de t'occuper activement de la chose.» (Cicéron, EpistulaeadAtticum,I,9,2).

Cicéron est donc très concerné par ce paradoxe qui gagne la vie et la ville deRome.

Pline l'Ancien justifie ce paradoxe comme ceci: « Mais à Rome la multiplicité des œuvres d'art, l'oubli également et plus encore toute la masse des obligationset des affaires empêchent la foule pourtant de la contempler, puisque l'admiration d'un tel chef-d'œuvre requiert l'oisiveté et le silence parfait du lieu».

C'est tout leparadoxe entre rigueur romaine et goût pour l'art grec. III-étude de quelques exemples de l'art romain et de son utilisation:Commentaire « jardin de Livie » de Prima porta:Il s'agit d'une peinture murale datant de l'époque d'Auguste et du deuxième style pompéien, situé dans la villa de Livie à Prima porta.

La peinture murale est trèsprésente dans la culture romaine, particulièrement dans ce type de villas, même si il n'a pas nécessairement le prestige de la peinture sur bois.

On constate tout demême qu'il s'agit d'une fresque de très bonne qualité.

La finesse des détails est assez remarquable d'autant qu'une très grande variété de plante est représentée.

Onconstate une certaine maitrise de la perspective, ainsi qu'une représentation assez bien faite de certains effets naturels comme le vent.

Le jeu des couleurs me paraîtégalement très élégant, sans outrance.

Cette fresque ne semble donc pas jouer dans l'excès, elle paraît assez réaliste, mais il faut noter que si l'on s'aventure dans ledétail, elle mêle quand même des éléments de différentes saisons, où des plantes qui ne sont pas censées pousser au même endroit.Les Romains de la période augustéenne n'ont certainement pas inventé l'art des paysges, en revanche à partir d'Auguste, on note clairement un engouement pour cetype de représentation, ce culte de la beauté de la nature qui est présent dans l'univers domestique des riches familles romaines puisque donc on peut en quelque sortecontempler la nature à l'intérieur de sa villa grâce à ces fresques.Objets de la vie quotidienneL'orfèvrerie est très prisée des Romains.

Les riches, par exemple, affectent d'utiliser de la vaisselle d'argent finement travaillé pour leurs réceptions.

Les bijoux sontomniprésents, et de nombreux hommes ne craignent pas de mettre des bagues ou autres objets de ce type.

Quant aux femmes, elles apprécient les bijoux de hautevaleur, en or, souvent sertie de pierres précieuses parmi lesquelles le saphir, le rubis ou l'émeraude, moins le diamant.Autre élément assez raffiné, dans un autre genre : les parfums, qui est en quelque sorte l'archétype de l'objet oriental, que les Grecs de la période hellénistique ontemprunté aux perses.

A Rome, on le reçoit de façon ambiguë là encore, puisqu'il ne correspond pas tout à fait aux mœurs austères de la cité.

Mais là encore, dans lesfaits, ses vertus sont appréciées, on feint parfois de les ignorer. Art du portrait :Les Romains y attachent beaucoup d'importance.

Aussi leurs portraits sont-ils souvent relativement réalistes et surtout très personnalisés et individuels puisqu'il s'agitde représenter la personne et non pas un idéal de la beauté.

Cela contraste avec les grecs qui sont davantage dans la recherche de la perfection formelle et esthétique.Sur le plan de la représentation, des différences aussi : dans le portrait, les Romains intègrent les épaules, ce que ne font pas les Grecs.

Dans leurs représentations ducorps, les Grecs célèbrent la beauté du nu masculin, ce qui ne passe pas à Rome. Temple ou l'Art « public »:En ce qui concerne l'architecture, il s'agit d'un art qui illustre à la fois l'influence grecque et les spécificités romaines.

Alors, l'influence se voit évidemment dans lescolonnades et l'agencement général du site.

Seulement, on constate que la colonnade romaine est très différente puisqu'elle ne fait pas le tour complet du bâtiment etque sur les flancs, elle s'insère dans le mur.

Notez aussi l'utilisation du corinthien.

Le corinthien est une variation de l'ordre ionien avec l'ajout de feuilles d'Acanthe.C'est quelque chose de typiquement romain en un sens, puisque le style est d'origine grec mais est peu utilisé par les grecs qui lui préfèrent la simplicité du dorique.

Ila par contre totalement les faveurs des romains.Le temple a des proportions différentes puisque chez les romains il semble davantage chercher la hauteur, on le voit avec les colonnes élancées, et aussi toutsimplement le fait qu'il est plus élancé.

Avis personnel : le temple grec semble mieux proportionné. Conclusion:La fascination pour les œuvres grecs est très présente à Rome et notamment sous l'empire.

Néanmoins le développement de l'art romain et son identité est tout aussiréel.

L'art grec a surtout permis d'apporter une touche de raffinement au mode de vie romain qui reste, dans son idéal, tout de même rustique et austère.La collection d'œuvres d'art n'est pas à minimiser dans la Rome antique et la richesse d'une villa était surtout appréhender à la beauté et la quantité des objets etœuvres de décoration.

C'est pourquoi le texte de Cicéron est tout dans le paradoxe: celui de critiquer le non respect des valeurs romaines par l'accumulation d'œuvres.Reste à savoir comment peut on concilier une volonté de mettre en évidence sa puissance par les objets de valeur tout en prônant un idéal romain basé sur la rusticitéet l'attachement aux valeurs fondamentales et non superficielles.. »

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