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« Comment, en faisant de l’Eldorado un monde idéal, Voltaire définit-il ses propres conceptions politiques, sociales et citoyennes ? »

Publié le 17/11/2011

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Ainsi, à travers la description à la fois matérielle et politique de la cité utopique qu’est l’Eldorado, Voltaire expose l’idéal des Lumières et par conséquent ses propres conceptions politiques, sociales et citoyennes. Il loue les Sciences, le progrès, les connaissances, l’égalité et la liberté en droits entre tous les Hommes, ainsi que la raison. Sans oublier de réclamer un gouvernement plus juste traitant les intérêts d’un peuple entier et non pas d’une riche minorité. Et cela en dénonçant le fanatisme religieux et l’obscurantisme. Cependant, il crée un parallèle entre ce monde idéal et notre société, cette dernière n’apparaissant pas très glorieuse. Deux siècles plus tard, en 1931, un auteur britannique emprunte à Voltaire, dans Candide, l’expression « Le meilleur des mondes «. Cependant, Aldous Huxley n’écrit pas une utopie, mais une contre-utopie. On peut donc se demander si utopie et contre-utopie ont le même but, c’est-à-dire permettre au lecteur de prendre connaissance du monde dans lequel il vit et des vices et injustices qui le composent.

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« Hommes et non pas uniquement aux plus puissants et influents. De plus, Candide ayant été marqué par les guerres et l'épisode de l'autodafé (chapitre six),s'attend à trouver de manière tout à fait normale une « cour de justice », un « parlement »et des « prisons ».

Or, comme dit précédemment, on lui nie leur existence.Mais aussi, la présence de termes traditionnellement réservés à la gente masculine commele nom « officiers » sont accordés au féminin, donc « officières », ce qui montre une égalitédes sexes.

L'esprit des Lumières prône donc l'égalité et la liberté en droits entre tous lesHommes, ainsi que la raison.

Le fanatisme religieux est réfuté.Enfin, l'adverbe « poliment » et le superlatif « avec toute la grâce imaginable » quicaractérisent le roi, le présente à nouveau comme accueillant et accessible, voire modeste.Les rapports hiérarchiques sont souples, on se représente alors une monarchie tolérante,compréhensive et qui progresse.

A cette époque, les Hommes des Lumières luttaient, àl'exemple de Voltaire et de Montesquieu, pour un gouvernement plus juste, et donc laséparation des pouvoirs. Il est important de se rappeler que ce n'est qu'une utopie, que tout est idéalisé, et qu'il nes'agit pas de la représentation d'une réalité.

Pour ce faire, Voltaire accentue certains traitsde son récit. On observe dans ce récit, une exagération de l'utopie à visée critique envers notre monde,envers l'Europe.

Tout d'abord, l'excès de détails, tels que les hyperboles chiffrées déjàmentionnées et le pittoresque, mais surtout l'invraisemblable, suggéré par les hyperboles« les six moutons volaient » « les fontaines d'eau de rose, celles de liqueurs de canne desucre » « une espèce de pierreries qui répandait une odeur semblable à celle du girofle et dela cannelle » ; mène vers un monde féérique.

Les formes superlatives « le plus de plaisir »« jamais on ne fit meilleure chère » « supériorité prodigieuse » exposent un monde beaucouptrop parfait et par conséquent, lorsque le lecteur s'identifiera dans l'œuvre, établira unecomparaison entre son monde et l'Eldorado, le choc et donc la prise de conscience serainévitable.

En effet, la cité idéale devient le miroir de notre monde occidental, lequel ne sortpas grandi de cette comparaison.Puis, le décalage et l'ironie, armes dénonciatrices de Voltaire, sont présents.

En effet, lesinterrogations indirectes « si on se jetait à genoux ou ventre à terre » « si on mettait lesmains sur la tête ou sur le derrière » « si on léchait la poussière de la salle » pour savoir comment saluer le roi, montrent un comique de mots et de situations.

A travers cessituations extravagantes, Voltaire critique toutes ces cérémonies qui ont lieu à la cour du roiet notamment comment ce dernier est idolâtré.

Cette exagération presque burlesque rappelleau lecteur que cette cité est purement utopique, ce qui n'empêche pas une remise enquestion de notre société, et une réaction. Ainsi, à travers la description à la fois matérielle et politique de la cité utopique qu'estl'Eldorado, Voltaire expose l'idéal des Lumières et par conséquent ses propres conceptionspolitiques, sociales et citoyennes.

Il loue les Sciences, le progrès, les connaissances,l'égalité et la liberté en droits entre tous les Hommes, ainsi que la raison.

Sans oublier deréclamer un gouvernement plus juste traitant les intérêts d'un peuple entier et non pas d'uneriche minorité.

Et cela en dénonçant le fanatisme religieux et l'obscurantisme.

Cependant, ilcrée un parallèle entre ce monde idéal et notre société, cette dernière n'apparaissant pastrès glorieuse.

Deux siècles plus tard, en 1931, un auteur britannique emprunte à Voltaire,dans Candide, l'expression « Le meilleur des mondes ».

Cependant, Aldous Huxley n'écrit pasune utopie, mais une contre-utopie.

On peut donc se demander si utopie et contre-utopie ontle même but, c'est-à-dire permettre au lecteur de prendre connaissance du monde danslequel il vit et des vices et injustices qui le composent.. »

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