Devoir de Philosophie

Commentaire au bonheur des dames

Publié le 20/05/2014

Extrait du document

Introduction Amorce : La saga des Rougon-Macquart, histoire d'une famille dans la deuxième moitié du xixe siècle, illustre les transformations économiques, sociologiques, industrielles de la France du Second Empire. Zola prétend appliquer à la littérature la méthode de l'expérimentation scientifique : après avoir récolté, le plus souvent sur le terrain, une documentation précise, il décrit les milieux dans lesquels évoluent ses personnages pour mieux étudier l'interaction entre l'homme et son milieu. Présentation du texte : Ainsi, dans Au Bonheur des dames, Zola rend compte du passage du commerce de détail traditionnel au commerce de masse, ancêtre de la grande distribution. Ce bouleversement est incarné par Octave Mouret, inventeur du premier grand magasin. À la fin d'une journée de « grande vente », il contemple le spectacle de son magasin livré aux femmes enfiévrées par la profusion des étoffes, admire avec fierté son œuvre et savoure son triomphe. Annonce du plan : Dans ce passage, Zola peint une réalité sociologique de son époque, celle d'un grand magasin un soir de « grande vente ». Mais, s'écartant des principes du roman naturaliste, il métamorphose par la puissance des images la scène contemplée par Mouret. Et, à travers cette métamorphose presque fantastique, il rend compte de l'évolution des mentalités et des valeurs, qu'il décrit non pas en sociologue mais en visionnaire. I. L'évocation naturaliste d'un grand magasin Zola décrit le grand magasin avec le regard scientifique du naturaliste. 1. Les lieux et la marchandise Le vocabulaire technique, précis, permet la mise en scène concrète du décor. Les termes « comptoirs », « caisse », « rayon » ...

« Les termes « comptoirs », « caisse », « rayon » rendent compte de l'organisation des lieux dans leur fonctionnement traditionnel.

En contraste, Zola décrit précisément l'architecture résolument moderne du grand magasin (architecture industrielle), à travers les mots « bazar », « charpente mécanique », « escaliers suspendus », « ponts volants ». Les articles sont mentionnés dans leur diversité et désignés par les termes « étoffes », « marchandises », « meubles », « ganterie », « articles de Paris ». 2. Les techniques de vente Zola rappelle les méthodes nouvelles inventées par Mouret pour assurer le succès de cette « journée de grande vente » (sorte de soldes) : il a veillé à l'« entassement continu de marchandises », il joue sur « sa baisse des prix et ses rendus », sur « sa galanterie et sa réclame ». 3. Les clientes Enfin, les clientes qui se pressent à la vente sont évoquées de deux façons : soit d'une façon neutre (« la clientèle », « Mme Marty, Mme de Boves... »), soit d'une façon métaphorique (« cette mer de corsages »...). L'impression de foule est rendue par le pronom indéfini « on » (l. 5), les pluriels (« les ombres noires », « les têtes »), les accumulations (énumération des noms des clientes) ou le singulier générique (« la femme »), le rythme ample des phrases (l. 3-5, 13-16 ; l'avant-dernière phrase s'étend sur 5 lignes).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles