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commentaire Zola, au bonheur des Dames, l'enterrement de Geneviève Baudu

Publié le 26/09/2013

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  Problématique : Comment la mort de Geneviève symbolise-t-elle la mort du petit commerce ? Comment l'écriture construit-elle le registre pathétique ? Texte :             « Le lendemain, à six heures, au petit jour, Geneviève expirait, après quatre heures d'un râle affreux. Ce fut un samedi que tomba l'enterrement, par un temps noir, un ciel de suie qui pesait sur la ville frissonnante. Le Vieil Elbeuf, tendu de drap blanc, éclairait la rue d'une tache blanche; et les cierges, brûlant dans le jour bas, semblaient des étoiles noyées de crépuscule. Des couronnes de perles, un gros bouquet de roses blanches, couvraient le cercueil, un cercueil étroit de fillette, posé sur l'allée obscure de la maison, au ras du trottoir, si près du ruisseau, que les voitures avaient déjà éclaboussé les draperies. Tout le vieux quartier suait l'humidité, exhalait son odeur moisie de cave, avec sa continuelle bousculade de passants sur le pavé boueux.               Dès neuf heures, Denise était venue, pour rester auprès de sa tante. Mais, comme le convoi allait partir, celle-ci, qui ne pleurait plus, les yeux brûlés de larmes, la pria de suivre le corps et de veiller sur l'oncle, dont l'accablement muet, la douleur imbécile inquiétait la famille. En bas, la jeune fille trouva la rue pleine de monde. Le petit...
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« autres.

En attendant le corbillard qu'une erreur attardait, ce monde vêtu de noir, piétinant dans la boue, levait des regards de haine sur le Bonheur, dont les vitrines claires, les étalages éclatants de gaieté, leur semblaient une insulte, en face du Vieil Elbeuf, qui attristait de son deuil l'autre côté de la rue.

Quelques têtes de commis curieux se montraient derrière les glaces; mais le colosse gardait son indifférence de machine lancée à toute vapeur, inconsciente des morts qu'elle peut faire en chemin.

»    PLAN D'ÉTUDE   1.  Une scène pathétique  1.1.

l'image de la jeune fille en victime -       insistance sur la souffrance de la défunte : "râle affreux" " la lente agonie de Geneviève" -       insistance sur la jeunesse : "cercueil de fillette", contraste révoltant, la blancheur ""au petit jour", "tendu de drap blanc, éclairait la rue d'une tache blanche"; "couronnes de perles, un gros bouquet de roses blanches" -       "toutes les victimes"  1.2.

les réactions des autres personnages : champ lex de la souffrance -       souffrance : "qui ne pleurait plus, les yeux brûlés de larmes, la pria de suivre le corps et de veiller sur l'oncle, dont l'accablement muet, la douleur imbécile inquiétait la famille" -       nombre : "toutes les victimes", énumération de la foule attristée : " Toutes les victimes du monstre étaient là, Bédoré et soeur, les bonnetiers de la rue Gaillon, les fourreurs Vanpouille frères, et Deslignières le bimbelotier, et Piot et Rivoire les marchands de meubles ; même Mlle Tatin, la lingère, et le gantier Quinette, balayés depuis longtemps par la faillite, s'étaient fait un devoir de venir, l'une des Batignolles, l'autre de la Bastille, où ils avaient dû reprendre du travail chez les autres." -       le contraste avec l'indifférence du grand magasin, révoltant  1.3.

un paysage sinistre,  (la couleur noire). »

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