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Commentaire procès de Meursault extrait de : L'étranger

Publié le 08/04/2014

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Commentaire composé de : L'étranger Albert Camus De « Même sur un banc d'accusé ... » à « ... des charges écrasantes contre un coupable » Ce passage est extrait du roman d'Albert Camus, L'étranger. Ce roman est paru en 1942, et il a permis à Camus de se faire connaître. Albert Camus qui de nos jours est considéré comme un très grand écrivain du XXème siècle. Ce roman met en scène le personnage de Meursault, qui tout au long du roman va défier les conventions sociales et en payer le prix fort. Meursault est un employé de bureau, qui vient de perdre sa mère. On assiste donc à l'enterrement de celle-ci au début du roman. Les évènements vont conduire Meursault à rencontrer une femme, Marie, citée dans cet extrait. Puis, par différents concours de circonstances Meursault va être amené à commettre un meurtre en fin de première partie du roman. La deuxième partie est composée de son procès et de son exécution. L'extrait étudié se déroule dans le tribunal pendant une partie de son procès. Nous tenterons de répondre à la question suivante : Comment Meursault est amené à être étranger à son procès ? Pour cela nous allons procéder en deux temps. Nous allons tout d'abord voir en quoi Meursault est extérieur aux évènements qui l'entourent. Puis nous verrons le décalage de la Justice par rapport à l'histoire. La première chose que l'on ressent en lisant cet extrait c'est le fait que Meursault ne comprend pas bien ce qui se passe. On a l'impression qu'il ne réalise pas les enjeux des évènements. Il se comporte pendant tout le passage presque comme un enfant, de par sa naïveté. Cela se voit clairement avec la première phrase « Même sur un banc d'accusé, il est toujours intéressant d'entendre parler de soi. ». Le mot qui ressort le plus dans cette phrase est « intéressant ». Il se rend compte qui est l'accusé d'un procès mais il ne ressent pas la moindre peur ni même aucune émotion forte à propos de ce qui peut se passer lors du verdict. La preuve est que justement la façon dont on parle de lui l'intéresse, mais cela ne prend pas en compte le contexte dans lequel il se trouve. On peut noter que même s'il n'est pas focalisé en permanence sur ce qu'il se dit (« la p...

« Meu rsau l t peu t t rouve r l’h is toi re cla i re ( « sa façon de voi r les évènements de manqua i t pas de cla r té » ), ma is ce qu i su rp rend ce le fa i t que si cet te h is toi re dev ien t p lausib le aux yeux des j u rés, a lors el le devien t l a seule vé r i tab le.

E l le pa r conséquence el le en t raîne le fu t u r de Meu rsau l t avec el le.

C’est cet te conséquence d i recte que Meu rsau l t n’a pas l’a i r de comp rend re.

Ce qu i nous amène à voi r aussi que Meu rsau l t est vé r i tab lemen t exclu de son j ugemen t.

E n effet, Meu rsau l t est u n ét ranger to ta l à ce p rocès, qu i est pou r ta n t le sien.

L à où on pouva i t a t tend re de Meu rsau l t d’êt re le personnage p r i ncipa l de ce p rocès, celu i qu i est au cen t re du déba t, on assis te à l’ inve rse.

Meu rsau l t est simp lemen t la issé-pour-comp te.

Pendan t tou t l’ex t ra i t on a u n iquemen t l a v is ion i n té r ieu re de Meu rsau l t, ce qu i nous pe rme t b ien de comp rend re sa p lace et son ressen t i.

On voi t ce poin t de vu i n te r ne avec les mots : « mon », « mes » ou a lo rs « j’a i ».

M a is ce poin t de vu va pou r le lecteu r donne r l’ imp ression que ce qu i se d i t de Meu rsau l t est pa r conséquence faux, car même Meu rsau l t l u i-même ne s’y reconnaî t pas. Même si comme on l’a vu au débu t, i l n’a pas conscience et ne comp rend pas la g rav i té de ce qu i se joue, i l comp rend cependan t à quel poin t i l est exclu.

On peu t le voi r avec l a ph rase « Tout se dérou la i t sans mon i n tervent ion ».

S’i l est exclu du p rocès ce n’est pas u n iquemen t à cause de l u i.

On voi t avec l a ph rase « Ta isez-vous, cela vaut m ieux pou r votre affa i re » d i te pa r l’avocat ap rès que Meu rsau l t ai t ten té d’i n te rven i r qu’i l n’a r ien à d i re selon le poi n t de vu des au t res personnes p résen tes au p rocès.

On no te aussi l’emp lo i de l’ impéra t i f qu i mon t re le ton décisi f de l’avocat. Meu rsau l t va de ce fa i t assis te r au p rocès u n peu comme à u ne p ièce de t héâ t re.

Vu qu’ i l ne d i t pas u n mo t pendan t tou t l’ex t ra i t ma is que cependan t i l donne son avis la isse penser que c’est u n specta teu r comme u n au t re.

Son sta t u t de specta teu r amène la ph rase « Mon sort se régla i t sans qu’on prenne mon av is ».

Cet te ph rase exp r i me de façon cla i re l a si t ua t ion qu i se passe : Meu rsau l t ne peu t changer ce qu i va a r r i ver.

On re t rouve là l a no t ion de dest i n et dans le cas de ce roman, de fa ta l i té.

Cet te fa ta l i té est due en pa r t ie à l’ i ncompétence de l’avocat et à la r hé to r ique du p rocu reur.

Ce qu i nous condu i t à la deux ième pa r t ie t ra i ta n t du décalage de la J us t ice et de sa v is ion de la pa r t de Camus dans cet ext ra i t.

… Ce p rocès ne j uge pas le meu r t re de l’A rabe ma is la personne de Meu rsau l t.

L a cou r cherche p l us à dé te r m i ne r qu i est Meu rsau l t au fond de l u i p l u tô t que savoi r ce qu i l’a condu i t à comme t t re ou bien s’i l a p rémédi té ou pas.

Dans le résumé des évènemen ts selon le p rocu reur, i l ne par le à aucun momen t du mobi le ou des ci rconstances.

Ca r en effet, pou r l u i Meu rsau l t est coupab le d’êt re mauva is ce qu i condu i t fo rcémen t de son poin t de vu à u n meu r t re f roid et calcu lé.

Les élémen ts p l us techn iques du meu r t re ne son t à aucun momen t abordés.

Meu rsau l t a l u i -même conscience de ce j ugemen t qu i v ise 2. »

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