Dissertation : Le Personnage De Roman Peut-Il Se Concevoir Sans Souffrance Ni Désillusion ?
Publié le 04/11/2012
Extrait du document
La grève est un échec, les mineurs renoncent et reprennent le travail. La mine ayant été sabotée par un ouvrier anarchiste, de nombreux mineurs meurent et Etienne, se retrouve bloqué à l'intérieur. Il sort vivant de cet enfer, et part pour Paris dépité par l’échec de la révolte. Il garde un goût amer de cette situation figée de la société de classes. Ce personnage a subit des revers et des désillusions mais ne se laisse pas abattre pour autant. Il est plein d’espoirs en ce qui concerne la lutte des des ouvriers contre les inégalités. Il est
persuadé qu’un jour ou l’autre ils triompheront de ces injustices.
«
Thénardier qui tiennent une auberge, n’hésitent en aucun cas à mentir, être fourbe ainsi que brutaliser la jolie
petite Cosette par jalousie, dont ils en font même leur servante.
On constate donc que cette affreuse famille
n’éprouve ni souffrance ni désillusion et ne manifeste aucun remords à faire du mal à autrui.
Nous avons pu voir précédemment que durant certaines périodes de l’histoire, le personnage de roman a
été conçu sans souffrance ni désillusion.
Cependant on constate que ce dernier a plus souvent été confronté
à la douleur et au chagrin, à la déception et aux déboires.
Le personnage de roman est la plupart du temps confronté à la souffrance malgré ses efforts pour y
échapper.
Les sentiments malheureux qu’il ressent peuvent avoir plusieurs causes : l’affliction physique
et/ou moral, l’amour impossible et la désillusion.
En effet la souffrance du personnage romanesque
peut être dû à un mal physique, par exemple la faim et l’alcool comme l’illustre Emile Zola dans
L'Assommoir.
À la fin du roman, après la mort de son mari, Gervaise devenu alcoolique souffre de la faim ;
complètement démunie, elle en vient à se prostituer pour survivre.
L’histoire de cette femme nous montre
que sa douleur physique l’amène à faire des choix afin de subsister dans ces temps difficiles.
Mais malgré sa
volonté cela n’arrangera pas sa situation financière.
Gervaise se retrouve à la rue elle meurt victime de la
faim et de la misère.
Personne ne s’inquiète de sa disparition, c’est grâce à l’odeur qui se dégage de son
corps que les voisins la trouvent.
Ce mal physique qu’est la faim et l’alcool mène progressivement la
protagoniste du désenchantement, à la résignation, la déchéance puis la mort.
La douleur peut -être aussi morale, liée au deuil, à la jalousie ou à un amour impossible comme c’est le cas
dans le roman de Madame de la Fayette : La Princesse de Clèves.
Mlle de Chartres, très jeune, est mariée
de raison au Prince de Clèves.
Plus tard, à la cour, Mme de Clèves rencontre M.
de
Nemours d’où naît une passion immédiate.
Mme de Clèves est partagée entre ses sentiments
contradictoires : d’un côté son honneur, être fidèle à son mari et de l‘autre son amour passionné pour M.
de
Nemours.
Ainsi tout au long de sa vie elle essaye de lutter contre cet amour en fuyant mais elle sera toujours
rattrapée par celui-ci.
Malgré cela Mme de Clèves restera fidèle même après la mort de son mari.
On
constate que ce personnage de haut rang social est confronté à un dilemme qui la tourmentera et la
consumera moralement tout au long de sa vie.
Le sentiment malheureux peut être également dû à un phénomène de désillusion, une déception marquante.
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