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Est-il impossible de réduire à l'unité tout ce que recouvre le mot Romantisme en France ?

Publié le 26/06/2012

Extrait du document

Grâce à ces révolutions (d´abord la révolution française puis la révolution littéraire qui opère à travers le Romantisme), l´écrivain et la littérature prennent une nouvelle position dans la société dite moderne. En effet, les écrivains s´engagent cette fois ci, notamment politiquement et revendiquent la liberté pour l´art et pour les écrivains. Ils demandent l´absence de règles mais surtout l´absence de censure. Stendhal sera un des premiers en tête de cette démarche, suivi par Victor Hugo un peu plus tard. Le mouvement littéraire devient alors un mouvement libéral. Les écrivains assument le rôle d´intellectuel, qui doit guider le peuple vers le progrès. C´est une nouvelle fonction du poète que l´on voit apparaître ici. Le rôle du Poète-Prophète dépasse le misérable niveau de propagande; d´ailleurs, a t-on jamais cru davantage au pouvoir de la parole poétique qu´en ces dernières années du Romantisme, où certains ont vu la possibilité d´ouvrir une ère nouvelle pour l´humanité?    “le Romantisme c´est le libéralisme en littérature”. Victor Hugo reprenant les idées de Stendhal.    Victor Hugo s´inquiétait beaucoup de la mission du poète. Dans la préface de “Odes”, en 1822, il commence par avouer au lecteur qu´il y a deux intentions dans la publication du livre: une intention littéraire et une intention politique. Le poète apparaît comme un prophète agissant sur la société. 

« notamment dans le courant que l´on nomme “réalisme objectif”.

L´apogée de ces nouvelles idées se fait avec Flaubert et la publication de son plusgrand roman “Madame Bovary” en 1857.

On recherche alors un certain idéal d´objectivité dans le but de montrer la réalité telle qu´elle est, tel qu´on laperçoit.

On doit ce changement au triomphe des sciences, qui croient pouvoir trouver une explication (ou du moins une théorie) sur tout.

Il s´agitd´exposer les faits et d´en respecter l´objectivité.

Le romancier ne juge pas, il expose juste les faits; il peint les choses telles qu´il les voit. À mesure que le temps passe, les français de l´époque voient apparaître les premiers “best sellers”.

Avec l´essort de l´imprimerie, la culture de masseest facilitée: naissance d´une littérature dite populaire.

Un des plus grand succès de l´époque revient à l´écrivain Eugène Sue avec son roman “Lesmystères de Paris”; roman-feuilleton publié entre 1842 et 1843 dans le journal “Le journal des Débats”.

Il est vrai que ce roman a tenu en haleine desmilliers de lecteurs pendant plus d´un an et même si on oublie souvent de les citer parmis des grands tels que Balzac, Stendhal et Flaubert, il a eu uneplace unique dans ce genre littéraire.

Il faut aussi dire que la société est en plein changement; c´est aussi l´époque où va avoir lieu l´ouverture despremiers grands magasins, comme le décrit si bien Zola dans son fameux roman “Au bonheur des dames”. Nous ne pouvons pas dénier l´existence d´une nouvelle culture de masse de la part de cette nouvelle société changeante; cependant, nous retrouvonsaussi une littérature à caractère élitiste, destiné à un public visé, généralement de la haute société (la Bourgeoisie par exemple).

Le poète rejette lafoule, décide de s´isoler et de se renfermer sur lui même pour produire une littérature pour quelques inités, quelques chanceux.

Le plus grandreprésentant de cette idée est le romancier et poète Gérard de Nerval. Dans le romantisme se trouve aussi un profond idéalisme.

Les écrivains romantiques cherchent à travers leur “moi” intérieur de nouveau idéaux.

C´estd´ailleurs normal vu les énormes changements qui se sont produits et ne cesse de se produire durant le siècle.

On assiste à une crise des idéaux etc´est à travers et grâce à leurs écrits que les romantiques tentent de retrouver un idéalisme perdu.Pourtant, c´est une tâche difficile dans une société qui se rapproche de plus en plus du matérialisme.

Naissent la commercialisation et la mercantilisationde la vie et de l´art.

Beaucoup d´écrivains de l´époque placent leurs histoires dans un contexte de vie matérialiste de laquelle l´homme a dû mal às´échapper.

Par exemple, dans l´excellent roman de Flaubert, Madame Bovary se retrouve ruinée; pourtant, elle ne peut s´empêcher d´acheter, degaspiller l´argent qu´elle n´a pas.

C´est cette nouvelle société moderne qui a apporté un matérialisme sans scrupule, qui ne se préoccupe que desintérêts financiers.

D´ailleurs, beaucoup d´écrivains se sont prononcés sur la question.

Même l´art devient un objet, un produit de consommation. “L´argent fait tout, la monnaie c´est la vie”.

Balzac On retrouve deux autres positions, complètement opposées et découlant du Romantisme.

Il s´agit de deux positions esthétiquement différentes.

D´uncôté un optimisme humaniste, qui fait confiance au pouvoir régénérateur de la science, de l´art et de la religion.

L´homme est vu comme capable decontrôler son destin individuel et collectif.De l´autre côté, un scepticisme désenchanté qui renonce aux engagements socialistes et politiques.

Il s´agit donc d´un repli vers les espaces del´intériorité et les écritures tragiques du moi.

Ce scepticisme est aussi lié à un déterminisme philosophique.

C´est une nouvelle attitude “moderme”;c´est le romantisme du refus dont le représentant est Gérard de Nerval.

Ce scepticisme apparaît notamment après la deuxième révolution de juin 1848.L´assemblée constituante de l´époque décide d´écraser la révolution en donnant plein pouvoir au général Cavaignac; qui fera un coup d´état deux ansplus tard et proclamera un nouvel Empire.

Ceci suppose la fin de l´illusion démocratique.

Cet événement provoque une grande déception chez tous lesromantiques.

Cette désillusion est synonyme de désespoir et de scepticisme.

Le Romantisme vivra quelques années de repli sur soi et postule pourl´indifférence de l´artiste (on se trouve dans la troisième partie du Romantisme). Dans le romantisme français, on assiste à deux positions contradictoires à propos de la croyance de l´utilité de la littérature et de l´art en général.Certains écrivains pensent que la littérature a une fonction sociale, qu´elle doit jouer un rôle pour la société contemporaine.

L´art en général, doit semettre au service du progrès social.

Lamartine, par exemple, était convaincu que le poète avait un rôle à jouer par sa plume et par l´action politique.D´ailleurs, il s´engagera personnellement dans une carrière politique et sera élu président en 1848. “La poésie sera de la raison chantée, voilà sa destinée pour longtemps; elle sera philosophique, religieuse, politique, sociale, comme les époques que legenre humain va traverser...” (Lamartine, Des destinées de la poésie, 1834). “L´art pour l´art peut être beau, mais l´art pour le progrès est plus beau encore.

Rêver la rêverie est bien, rêver l´utopie est mieux...” Victor Hugo. “L´art est utile? Oui.

Pourquoi? Parce qu´il est l´art”.

Baudelaire Contraires à cette idée, d´autres se manifestent à faveur de ce que l´on appelle “l´art pour l´art”.

Pour eux, l´art ne doit avoir aucune utilité sociale carc´est une pure révolte contre la société (ces idées sont réunis par le groupe de jeunes artistes révoltés et marginés de “la bohème littéraire”).Les hommes romantiques, dégoûtés et privés de tout se réfugient dans l´art et portent leur idéal dans le culte de l´Art.

L´art devient alors presque unereligion.

L´Art se veut religion commune de tous ceux qui cherchent à atteindre le Beau.

L´art pour l´art est aussi représenté par un mouvementlittéraire que l´on surnomme “Le Parnasse”.

C´est un mouvement qui apparaît en 1852 avec Theophile Gautier, Leconte de Lisle, Hérédia, etc...

Cemouvement se proclame pour l´art pour l´art et s´oppose radicalement à l´art pour le progrès.

Ils insistent sur l´inexistence de l´inspiration.

La seulevocation de l´art est celle de créer la beauté. Si on parcoure le Romantisme sous toutes ces coutures, on s´aperçoit alors que même les personnages montrent des caractères totalement différents.Dans certains cas, surtout au début du Romantisme, on fait face à des personnages exceptionnels, doués, généralement au dessus de tous les autres,intellectuellement.

Ils sont définis par une éternelle rêverie et par les défis qu´ils relèvent, généralement contre la société.

Ce sont des grands hérosromanesques caractérisés par leur résistance.

Leurs aventures ressemblent alors étrangement aux épopées incroyables.

Pour affirmer cela, nouspouvons facilement nous appuyer sur le roman de Sthendal “Le rouge et le noir”.

Julien Sorel, le personnage principal du roman est un personnageexceptionnel, plus intelligent que les autres personnage.

Il se trouve au dessus de la masse des autres personnages et il est souvent mal compris par lesautres.

Il est même comparé à Napoléon. Pourtant, on assiste aussi des personnages dont la réalisation personnelle est impossible.

L´aventure et le bonheur ne sont qu´ illusions dans un mondemoderne, matérialisme et amoral.

Les personnages perdent ainsi leur caractère exceptionnel et singulier et ils deviennent communs.

Les grands défieurset rêveurs sont ainsi parodiés.

Le personnage de Madame Bovary de Flaubert dresse son rêve contre le réel mais elle est ridicule.

Stendhal écrit“L´éducation sentimentale”, roman dans lequel le personnage principal, Frédéric Moreau, est un personnage caractérisé par l´échec, incapable de semesurer à la réalité.

Il s´agit là d´ une vraie révolution esthétique, prônant l´idée de anti-héros. Les genres sont aussi motifs de diversité et pluralité puisqu´on assiste à un grand mélange des genres littéraires.

En effet, les auteurs du Romantismeécrivent des romans (“Le Rouge et le Noir” de Sthendal, publié en 1830), des autobiographies (“Mémoires d´outre-tombe” de Chateaubriand, publié en1849), des méditations (“Les méditations poétiques” de Lamartine, publié en 1820), des mémoires (“Mémoires d´un touriste” de Stendhal, publié en1838), des essais (“Défense du Génie du Christianisme” de Chateaubriand, publié en 1802) et même des récits de voyage (“Voyage en Orient” deGérard de Nerval, publié en 1851).

Ce mélange représente aussi une richesse dans le mouvement romantique puisqu´on retrouve les mêmescaractéristiques à travers d´infinis genres. Comme un des thèmes principaux de la littérature romantique on retrouve la thématique de la Nature.

L´homme du XIX trouve dans la nature unenourriture, un refuge mais aussi un tourment.

La poésie de Vigny démontre facilement ce que je viens d´énoncer dans son poème “Les destinées”,publié en 1864.

Lamartine nous fait une sorte d´éloge de la Nature à travers le poème “Le Lac”, publié dans le recueil “Les méditations poétiques” en1820. Ô lac! Rochers muets! Grottes! Forêt obscure!Vous, que le temps épargne ou qu´il peut rajeunir,Gardez de cette nuit, gardez belle nature,Au moins le souvenir. La Nature n´est plus seulement un décor, comme cela était vrai dans le classicisme mais c´est aussi un sujet duquel on a envie de parler, de s´extasierdevant.

La Nature est un refuge pour l´écrivain qui recherche la solitude.

Il s´agit alors de s´éloigner de la ville, du matérialisme naissant pour retrouverson moi intérieur.

Le paysage est le lieu par excellence où l´on cherche à capter son propre reflet.

À travers la Nature, on recheche aussi le repos, lecalme loin de la cacophonie de la ville.

L´ailleurs est un thème aussi grandement utilisé pendant le Romantisme français, notamment dans les récits de. »

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