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EXPLICATION DE TEXTE / PROUST/ FIN DE COMBRAY. Du côté de chez Swann

Publié le 09/09/2012

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proust

→ « Quand par les soirs d’été le ciel harmonieux gronde comme une bête fauve et que chacun boude l’orage, c’est au côté de Méséglise que je dois de rester seul en extase à respirer, à travers le bruit de la pluie qui tombe, l’odeur d’invisibles et persistants lilas. « La singularité de ce regard et de ces sensations, mènent le narrateur à se différencier des autres. « Chacun boude l'orage «, c'est à dire tous, sauf lui. Il y a peut être ici la figure solitaire de l'écrivain: le narrateur doit rester seul, car l'orage, le mauvais temps, lui font revivre des sensations qu'il est le seul à apprécier. Dans cette dernière phrase, Proust évoque une large palette de sens: Le narrateur respire l'odeur des lilas, écoute le bruit de la pluie qui tombe, ne peut voir ces lilas, désignés comme invisibles, et il goûte, si l'on peut dire, l'extase du souvenir. C'est peut être parce que le narrateur est le seul capable de réunir tous ces sens et d'apprécier cette impression particulière de l'odeur de lilas à travers la pluie, qu'il sera destiné à devenir écrivain. Les lilas, qui ferment notre texte et qui annonce la fin de Combray, s'ouvre sur la suite, dans la mesure où, comme toutes les sensations évoquées ici, ils feront des apparitions récurrentes tout au long de la Recherche. Ces lilas sont utilisé ici comme la métaphore du souvenir et vont, comme tous les autres souvenirs, organiser l'environnement du narrateur adulte.

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