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Expliquer et commenter ces deux vers de Verlaine : La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles Est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour.

Publié le 16/09/2014

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verlaine

le plus souvent elle est obligée de sacrifier son plaisir de créer aux exi­gences de l'économie : au lieu de faire du neuf, elle consacre son temps à l'entretien du linge et des habits qui feront ainsi deux fois 'plus d'usage, elle racoramode le vieux qui reste encore utilisable; passe des veillées au ravaudage des chaussettes, occupation par laquelle les hommes symboli­sent volontiers le travail de la ménagère soigneuse.

La famille est-elle en fête, c'est pour la ménagère un surcrolt d'occu­pations qui la tiennent à l'écart des réjouissances auxquelles les autres prennent part, et lorsque les invités se réunissent à la table familiale, elle vient bien. par intermittence, prendre part à la conversation, mais fréquemment elle doit s'absenter pour veiller au fourneau et assurer le service.

 

La ménagère est au service de tous et tous, les enfants aussi bien que le père, trouvent naturel d'être servis par elle. On ne manque certes pas de louer le mari attentif à aider sa femme dans ses occupations de ménage;

verlaine

« PE L'- UTTÉHATl;RE A LA P~YClfflLOGIE 13 br11onccno:'i.

Les peuples conseneut Je rnnn·nir des conquérants, de leurs grand::' bienfaiteurs et même de leurs grands malfaiteurs; mais, tians lenr m•;moire, la masse de ceux de lenr,; ane~lrcs qui n'ont joué qu'un rôle obscur ne laisse aucune trace.

Le commun des hommes, du reste, (:Slime que "·,,st justice ·: lui aussi résene son admiration pour les gestes hfaoïques et les actions d'éclat, ne témoignant qu 'indifférence ou même que mépris ii quiconque n ·a pas réussi à faire parler de lui.

Le pol>te.

1.Ianant bien haut au-dessus de ln foule et.

regardant toutes choses d 'nu i«,·garrl neuf et candide, est d ·un !0111' autre senliment L1i 11ie humble au.c tnwau.r e11m1yeu.r et faciles Est w1c œm:re de choix qui veut fH:aucoup d'amour.

Xous allons tùcher, il l'école •le VEJn.Al'.'>E.

ile prendre conscience de la ;Jiffin11lé de cette \'Îe el ,Je 11:'.t·onYrir li' rPS$ort qui 0011li1•nt ceux qui y troment leur bonheur, * • * Prenons d ·abord un exemple de cette vie magnifiée pa1· le poète.

Nous ne le chercherons pas bien loin : ce sera la vie de ménagère, telle qu'elle est menée par nos mères dans l'immense ma.jorité des familles.

Pour la ménagère, c'est toute son existence qui est remplie de ces humbles travaux que personne ne songe à inscrire à nn tableau d "hon· neur.

Jlans cette profession, on ne compte pas les heures de service : ce sel'vice commence avant l'ouverture des magasins ou ateliers et se pour­ ,;mit longtemps après leur fermeture; il ne chôme ni le dimanche ni durant la quinzaine du congé légal, car les besoins de la famille restent toujours le> mêmes.

Quant à la retraite, aucune disposition législative n'en fixe l 'ùge : on sert tant qu'il reste quelque force il mettre il la ctisposition des siens.

La .iournée de la ménagère se passe aux occupations les JJlus humbles : •Ill ïl suffise de cit1'r le balayage et l'entretien des planrliers, la rdection quotidienne des lits et le hiquot.idien laYnge de la vai~selle.

Sam: doute, dans la soirée, la ménagère dispose ordinairement de quelques henres pour s'asseoir et s'atteler à quelque travail d'aiguille dans lequel son goût a l'occasion de s'affirmer : tricotage.

broderie on encore conf»ction de quelque article d'habillement pour· ses enfants ou pour elle-même.

Mais le plus souvent elle est obligée de Eacrifier son plaiEir de créer aux exi­ gences de ! 'économie : an lieu de faire du neuf, elle consacre son temps à l'entretien du linge et des habits qui feront ainsi deux fois plus d'usage, elle raconunode le vieux qui reste encore utilisable; passe des veillées au raYaudage des chanssettcs, occupation par laquelle ks hommes s~'mho!i­ sent volontiers le travail rle la ménagh·e soigneuse.

ta famille est-elle en fète, c'est pour la ménagère un rnrcroît d'occu­ pations qui la tiennent à l'écart des réjouissances auxquelles les autres prennent part, et lorsque les invités SC' réunissent à la taDle familiale, elle vient.

bien.

par intermittence, prendre part à ln couver·saliou, mais fréquemment elle doit ~'absenter pour 'eiHer au fourneau et assurer le service.

La ménagère est au service de tous et tous, les enfants aussi bien que le Ilère, trouvent naturel d'être servis par elle.

On ne manque certes pas de louer le mari attentif à aider sa femme dans ses occupations de ménage;. »

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