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Exposé sur Tchen dans La Condition Humaine de Malraux

Publié le 25/07/2012

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* Tchen est aussi sadique : il aime se faire mal, ce qui rend sa forme de terrorisme vivante. -Il s’enfonce un bout de verre dans la cuisse (p.182) ou se poignarde le bras (p.14) * Tchen affirme ses idées, fait tout pour le mettre en œuvre et il n’hésite jamais, son but étant de donner un sens à ses revendications, comme on peut le voir p.148 lors de son dialogue avec Vologuine. * Tchen vit d’une idéologie qui se transforme en actes : ses actions doivent être vécues entièrement, comme l’exprime Gisors à la page 68. Il déclare aussi que le terrorisme est plus fort qu’une religion, c’est « le sens de sa vie « (p.182). * Le meurtre est pour Tchen la manière d’échapper à sa condition humaine ; à la page 149, il dit : « Ma vie n’est pas dans le passé, elle est devant moi « -> il vit l’instant présent, sans se soucier des conséquences. Il combat pour sa dignité, pour surpasser sa solitude. * Le terrorisme est donc sa raison de vivre. * L’engagement de Souen et Peï se manifeste de la même façon que celui de Tchen, mais de manière beaucoup plus modérée et moins extrémiste. En revanche le rôle de Peï est très important, puisqu’il va continuer à écrire dans des revues pour raconter ses aventures ou aider à organiser une nouvelle révolution.

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« * Tchen et le meurtre : Manière d'échapper à sa condition humaine* Tchen recommence son coup dans une obscurité complète P.227* Il s'agit de sa dernière nuit.

Il est dans une grande solitude* Son but est de donner un sens à ses revendications, à ses idées.* Peï allait être écouté car il écrit.* Tchen sent qu'il va mourir.* Tchen est attentif aux moindres détails et tout le rappelle à la mort P.228* Il a sauté avec la bombe est retombé et souffre énormément* Il est indifférent de sa mort dans ce mort.

Il parvient à mettre le fusil dans sa bouche et tire sans s'en rendre compte.* Il avait aussi sur lui du cyanure.* Souen garde la fenêtre lors du combat dans la maison.* Il informe Hemmerlich des dangers du canon* Souen attend aux côtés de Katow pour être fusillé.

Il a été pris avec une bombe.* Il parle d'une voix étranglée et est blessé au bras.* Il sanglote et l'idée d'être brûlé lui est atroce.

Il fait une fixation sur les yeux et le ventre.* Il se contracte musculairement* Notion de dignité humaine P.295.* Katow offre son cyanure à Souen qui meurt ainsi.

Ils se tenaient tous par la main.* Peï envoie à la fin une lettre à May, celle-ci ayant pu lui donner asile dans une villa.

Voir lettre P.317 I- L'histoire de Tchen : a) Ses débuts : * On apprend au début du texte, à la page 67, que Tchen est orphelin : ses parents ont été tués à Kalgan, ville à la frontière de la Chine et de la Mongolie, après lepillage de l'armée russe.Il a été recueilli par son oncle qui lui a donné une éducation religieuse en l'inscrivant au collège Luthérien : c'est ici que le pasteur Smithson, qu'il rencontre justeavant de poser la bombe sur la voiture de Chang-Haï-Shek, l'a enseigné.* Tchen a donc vécu une enfance douloureuse : il a été déraciné de sa ville natale, a perdu ses repères, ce qui fait de lui un être vulnérable surtout moralement, etcomme le dit Gisors « privé de charité » (p.68) b) Sa relation avec Gisors : * Il a ensuite été retiré de ce collège et inscrit à l'Université de Pékin où il rencontra le professeur Gisors et où il apprit le français et l'anglais.

Celui-ci est devenu, lesparents de Tchen étant morts, l'homme le plus important de sa vie.

Il l'initia au marxisme et à de nombreuses valeurs de la vie et lui fit découvrir « les joies del'opium ».* Tchen est donc cultivé, c'est un intellectuel.

Il possède suffisamment de bases pour avoir sa propre opinion. * Le rôle de Gisors a été de remplacer la foi religieuse qu'avait Tchen par une passion politique.* Gisors déclare même le connaître mieux que son fils (p.68)* Tchen qui se cherchait est donc orienté par son professeur, avec qui il a de très bonnes relations, vers une voie, le communisme, qui le conduira a de nombreusespéripéties. II- Le physique : a) Description de Tchen : * Les informations concernant le physique de Tchen sont peu nombreuses, tout au long du livre.

Malraux en fait deux descriptions majeures aux pages 19 et 61, qui :* Nous renseignent sur la provenance de Tchen : « ses traits plus mongols que Chinois » (P.19)* Contribuent à mettre en évidences ses traits droits, s'appuyant sur des termes géométriques :* « pommettes aigües » (p.19)* « nez très écrasé », « avec une légère arête », « comme un bec » (p.19) -> comparaison avec un oiseau.* « arête courbe de son nez » (p.61) -> il est comparé à un épervier* Montrent Tchen comme un être fort : « épaules solides » (p.19), « corps trapu » (p.61)* D'autre part, adoucissent ce personnage et le rendent presque inoffensif : « grosses lèvres de brave type » (p.19), « yeux minces presque sans cils » (p.61)* Nous renseignent déjà sur sa détermination : « tête enfoncée entre les épaules » (p.19), « inclinait en avant » (p.19) * Le physique de Tchen n'est pas attrayant, son visage étant marqué de traits plutôt droits, ce qui montre sa rigueur et sa détermination.

L'auteur accorde également del'importance à sa ressemblance avec un oiseau et d'autres éléments de son visage qui l'éloignent de l'image d'un monstre sans pitié ou d'un terroriste. b) Description de Souen et Peï :Les informations concernant les physiques de Souen et Tchen sont très minces.

Ils sont tous deux décrits à la page 166 :* « nez busqué » -> ressemblance physique de Souen avec Tchen, qui montre leur envie commune.* « Chinois de type peau rouge » -> donne un côté sanguinaire au personnage.Donne une image de faiblesse, d'un personnage insignifiant, qui jouera pourtant un rôle importantPeï :* « visage adolescent »* « lunettes rondes d'écailles »* « jeunesse » c) Les symptômes physiques : Tchen et Souen sont tous deux, au cours de ce livre, touchés physiquement après une bataille :* « A travers l'arme, son bras raidi, son épaule douloureuse », « respirant à peine », « écrasé par l'horreur » (p.16) -> le premier meurtre que commet Tchen, et qui lepoursuivra pendant tout le roman, lui provoque une douleur physique intense.* « Il souffrait de toute sa chair, d'une souffrance pas même localisable », « il ne voyait plus clair », « il n'était plus que souffrance » (p.229) -> après avoir posé labombe sur la voiture de Chang-Haï-Shek, Tchen souffre énormément.* « Souen voulut bouger l'épaule et grimaça de douleur », « la voix qui répondait était si étranglée » (p.294).* Ainsi ces deux personnages auront souffert le martyre avant de mourir, seront allé au bout d'eux même pour exprimer leurs idées, mais tout en restant digne* Par ces descriptions de souffrance, l'auteur met ainsi en évidence le courage des personnages.. »

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