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Faites-vous crédit à l'image plus qu'à la parole et à l'écrit ?

Publié le 24/02/2011

Extrait du document

Seule l'image est véridique. Chacun, du moins, en a la conviction. Pourtant, il suffit d'isoler une scène de son contexte pour égarer le spectateur, pour le tromper — parfois consciemment. Les techniques de l'audio-visuel démultiplient le regard. Tout devient proche. La magie de l'image s'impose sans discussion. Elle unit parfois les hommes dans un vaste élan de solidarité. Elle déchaîne aussi les oppositions. Mais ces réactions sont toujours émotionnelles, jamais réfléchies.   

« Effraction morale.

Le terme « effraction » désigne d'ordinaire l'ouverture forcée d'une maison par des cambrioleurs.Dans le texte, les images s'imposent à l'esprit.

Elles brisent les résistances de la critique et de la réflexion pourprendre possession de la pensée. L'image nous divise.

Pierre Viansson-Ponté a montré comment l'image pouvait unir le public.

Il souligne maintenantcombien elle peut le séparer.

Les divergences se manifestent de façon d'autant plus virulente qu'elles sontémotionnelles.

Un problème se pose pourtant dans l'interprétation de cette phrase.

Une même image suscite desoppositions.

De telles différences supposent donc que le conditionnement n'est pas total.

Est-ce la façon de réagirqui diffère ? Ou la diversité de jugements ? REMARQUES Parmi les modes d'expression, on oppose fréquemment l'image et l'écrit.

Cette opposition se retrouve sous desformes différentes : cinéma et livres, moyens audio-visuels et journaux.

P.

Viansson-Ponté étudie ce dernierdomaine. m Un tel sujet est classique, mais il faut prendre soin de bien le délimiter.

Ce serait en effet une erreur que dedévelopper avec insistance l'impact de l'écrit et du visuel, de comparer les richesses respectives de leursinformations.

Le problème consiste à déterminer le rapport que ces techniques entretiennent avec la réalité et dansquelle mesure elles sont aptes à la transmettre. Le premier plan qui vient à l'esprit sépare le sujet en deux parties : d'une part l'image, d'autre part l'écrit et laparole.

Sans être très mauvaise, cette organisation ne paraît pas souhaitable : elle oblige à des redites.

Il vaut doncmieux répartir les comparaisons sur l'ensemble du devoir. PLAN DÉTAILLÉ DU DÉVELOPPEMENT Première partie : Le traitement de l'information. a) La fidélité à l'événement. m L'image se présente comme un reflet de la réalité.

Elle reproduit ce qui est.

On parle souvent à son propos de«document», de «témoignage».

Elle fait du lecteur un participant direct.

Sans avoir à imaginer, celui-ci voit et vit lascène. L'écrit informe également, mais le rôle interprétatif du journaliste est plus perceptible.

C'est par lui que l'on prendconnaissance de l'événement.

Quels que soient ses efforts pour tendre à l'objectivité, il demeure l'intermédiairehumain, donc faillible, entre l'événement et le public. A l'inverse, l'écrit met en évidence les causes d'un phénomène, ce que ne peut pas toujours faire l'image.

En cesens, par la force des arguments, l'enchaînement logique, il peut entraîner la conviction du lecteur. b) Les déformations. m Ce qui a été dit plus haut à propos de l'image schématise quelque peu.

Le texte de Pierre Viansson-Ponté enmarque bien les limites ; une image peut déformer la réalité : — en isolant une scène de son contexte ; — en utilisant les gros plans, les cadrages particuliers ; — en choisissant une scène plutôt qu'une autre ; — car le montage peut également jouer un rôle déterminant. — Dans le cas de photographie, fixe, un instantané peut accentuer l'expression d'un visage et créer une fausseimpression. — Tous ces moyens orientent donc les nouvelles.

Il existe un langage filmique. Enfin la déformation peut devenir tromperie délibérée dans le cas des truquages. Ce qui vient d'être relevé peut être dit également de l'écrit et de la parole : le choix d'une scène, l'insistance surun événement.

A cela s'ajoutent les termes discrètement dépréciatifs ou laudatifs qui portent un jugement devaleur, sans que celui-ci soit reconnu.

L'important dans le sujet n'est pas, en effet, que l'information ne soit pastotalement objective, mais qu'elle se présente comme telle. Deuxième partie : La résistance aux déformations. a) L'image ici semble résister davantage : elle ne peut inventer ce qui n'est pas.

Au contraire, l'écrit peut êtretotalement mensonger.

Dans le premier exemple de Viansson-Ponté, il y a eu tromperie; pourtant un fait est. »

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