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Un philosophe contemporain écrit : « Toute image, tonte sensation fait partie d'une ensemble, n'existe que dans une structure. »

Publié le 16/09/2014

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Parfois une sensation se présente comme un bloc erratique que la cons­cience hésite à intégrer : c'est le cas d'événements complètement inatten­dus et tout à fait étrangers à la constellation psychique du moment; que l'on songe à une explosion à laquelle rien ne pouvait faire songer ou à la visite d'un parent qu'on croyait en Amérique. Mais, dans ce cas, l'ex­ception n'est qu'apparente : le bloc erratique, en effet, n'est pas seul dans le vide; il n'est erratique que par rapport à un monde dans lequel il n'a pas de place fixe; il est donc d'une certaine façon structuré avec le monde. Et de même l'explosion qui secoue l'air n'est pas donnée indépendamment de la paisible tranquillité qu'elle trouble : c'est cette tranquillité même qui lui donne son caractère de rupture brutale; le bruit et le silence qui l'a précédé forment alors un ensemble d'une structure paradoxale, puisque ses deux éléments essentiels sont contradictoires l'un de l'autre, mais qui n'en est pas moins réelle,

« 96 PSYCHOLOGIE Tout d'abord, le donné n'est pas simple, mais le plus souvent fort complexe.

Même lorsque je regarde un point tracé à la craie sur le tableau noir, je ne vois pas mie ·seule chose, mais plusieurs : le point et le fond sur lequel il se détache, la couleur de l'un et de l'autre, leur forme ...

Mais c'est là un spectacle artificiel et ceux que fournit la vie ordinaire présentent une autre complexité : songeons à la vue d'un paysage, d'une place publique, d'une chambre et même d'un individu ou d'un bureau de travail.

Les données sont 'si nombreuses que nous dernns faire un choix, et, suivant le choix que nous ferons, la structure de l'objet changera : c'est ainsi que le même paysage provoquera une représentation difü•rente suivant qu'on s'intéressera au relief du sol, aux cultures ou au réseau des voies de communication.

Ensuite, le sujet, lui aussi, présente une complication Hnalognc à celle de l'objet.

Lorscrue je regarde les mouvements de la rue, aux sensations visuelles s'ajoutent des sensations auditives, des sern::ations Lhermiques, les sensations tactiles du coudoiement des pussan ls ou de la bise qui souffle, sensations secondaires, lmns doute, mais qni apportent leur note au concert global et dont ! 'action, à un certain degr1j, peul être très importante.

De plus, la vie psychique ne se réduit pas à la sensorialité : elle comporte aussi des images, des sentiments, des désirs, des volitions.

Tout cela .fusionne avec les données semrnriellcs, leur donnant une tonalité ou une signification particulière en même temps que la moindre sensation eonlrihue, en s'insérant dans le courant de la conscience, à en modifier le cours.

Ainsi, la sensation d'une lampe qui s'allume ou celle d'une locomotive qui siffle au loin ne s'inscriYent pas sur un fond neutre; elles prennent place dans un contexte psychi. »

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