Femmes soyez soumise
Publié le 02/01/2013
Extrait du document
«
- Emploi d'un langage très imagé qui fait surgir de véritables tableaux dans l'esprit de l'interlocuteur.
1/ Dans la description des hommes : elle évoque un « menton couvert d'un vilain poil rude », qu'il faut « tondre
de fort près » : elle focalise sur un détail physique, qu'elle caricature (voir les deux adjectifs négatifs « vilain »
et « rude »).
Elle a l'art de croquer les gens.
2/ Dans la description de la princesse allemande : la multiplication des verbes d'actions et l'emploi des pluriels
laisse imaginer un mouvement incessant, une activité fébrile.
- Elle insère dans ses arguments des conversations imaginaires (par exemple : « Sans qu'on vienne me dire
encore : Obéissez », à la ligne 37).
b) Une parole libérée :
La Maréchale dit tout ce qu'elle pense, sans se soucier des convenances et du savoir- vivre.
Elle apparaît
comme une femme de caractère.
- Elle n'hésite pas à évoquer les réalités crues de la vie, sans chercher à les embellir.
Elle parle ainsi de la
grossesse comme d'une « maladie de neuf mois qui est quelquefois mortelle », elle évoque aussi
l'accouchement (« mettre au jour avec de très grandes douleurs un enfant ») puis elle termine en parlant des
règles (« des incommodités très désagréables »).
Elle présente de plus les particularités physiologiques des
femmes comme des inconvénients (voir les champs lexicaux de la maladie et de la souffrance).
- Elle peut se montrer très irrespectueuse.
Elle se moque ainsi de Saint Paul avec des termes qui connotent
tous le mépris : « j'ai jeté son livre », elle le déclare « très impoli », suggère qu'il est « très difficile à vivre » (elle
en fait donc le blâme).
Elle ajoute avec ironie : « je lui aurais fait voir du pays ».
- Ce langage est à l'image de sa vie.
La maréchale est une femme libre.
Elle fait allusion à ses amants,
certes par périphrase, mais n'oublions pas qu'elle parle à un abbé : « Nous nous promîmes d'être fidèles : je
n'ai pas trop tenu ma parole, ni lui la sienne » (lignes 31/32).
On remarque au passage qu'elle accepte les
infidélités de son mari.
La seule règle de conduite qui lui semble valable est donc la liberté : elle refuse toute
servitude, toute dépendance, comme le montre la question rhétorique de la ligne 32 et l'emploi du terme
« esclaves », très fort pour qualifier le sort des femmes (elle veut provoquer l'indignation)..
»
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