Fiche Les fleurs du mal, Spleen et Idéal Baudelaire
Publié le 22/05/2025
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« Spleen et idéal » : 1ère section des Fleurs du mal de Baudelaire, 1861
La dédicace : l’attention portée à la forme
Recueil dédié à Théophile Gautier : l’un des poètes les plus influents de
l’époque, un maître de la forme.
Baudelaire accorde une très grande importance à la forme des poèmes :
virtuosité technique et formelle.
Les poèmes seront bien, comme le titre
l’indique, des « fleurs ».
Ce travail sur la forme chez Baudelaire s’explique par 2 éléments liés :
- opposition à la notion d’ « utilité » en poésie.
Influencé par Gautier, qui
défend la théorie de « l’art pour l’art » et dit que « tout ce qui est utile est
laid ».
De même, Baudelaire est profondément convaincu que l’artiste n’est investi
d’aucune mission et que le désengagement est la seule attitude qui
convienne.
(par opposition avec Lamartine, Hugo, qui prônent l’engagement
du poète dans la vie sociale et politique voir le poème « souvenir de la
nuit du 4 », Les Châtiments)
- détachement affiché par rapport au monde , en lien avec le dandysme:
voir « l’Albatros » : le monde est décrit comme vulgaire, pesant
voir le poème « Elévation » : même représentation méprisante : volonté
d’échapper aux « miasmes morbides »
Le titre
« fleurs du mal » / « fleurs maladives » (dans la dédicace): impression que
- le mal, sur un plan moral
- le malheur, sur un plan psychologique
- la maladie, sur un plan physique
se rejoignent pour contaminer le domaine de la poésie.
Baudelaire manifeste donc aussi l’ambition de sonder le cœur humain et la
double aspiration qui le mène : le bien / le mal , autre version du beau / du laid.
Ex : Voir certains des vers de la dédicace « Au lecteur »
- « C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! » remarquer
l’utilisation du pronom de la 1ère pers du pluriel, qui inclut le lecteur
- « Tu le connais lecteur, ce monstre délicat /
- Hypocrite lecteur, - mon semblable- mon frère ! » Baudelaire parle
de l’ennui comme du monstre le plus infâme, parmi tous les vices qui
1
dévorent l’homme.
Il établit une correspondance entre lui et le lecteur
comprendre qu’en parlant de lui, il est le miroir de nos vices.
Structure du recueil
Le recueil est organisé en 6 sections ( voir le sommaire) :
- Spleen et Idéal /
- Tableaux parisiens ( évocation des paysages urbains, de la modernité et
des citadins)
- Le vin : représentations des paradis artificiels ; célébration du vin comme
moyen de l’oubli et du rêve
- Les Fleurs du mal : c’est dans cette section que le plus grand nombre de
poèmes ont été condamnés, parce qu’ils mettent en scène la lascivité et la
débauche.
- Révolte : le poète se tourne alors vers Satan, comme ultime recours dans
sa quête de l’idéal.
Satan : représentation de la figure du mal, mais aussi
de l’ange déchu, celui s’est révolté devant Dieu
- La Mort : repos définitif de cette quête désespérée, mais qui n’est pas
pour autan tun échec.
Par le biais de la poésie, l’homme s’y réconcilie
avec l’idéal qui le hante.
Il faut noter une réelle construction de la part du poète dans l’ordre des sections....
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