GUSTAVE FLAUBERT, MADAME BOVARY: La structure, révélatrice du sens de l'œuvre

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1 , • 1 L'acte II amène l'élément perturbateur avec le bal de la Vaubyessard, et la péripétie qui en découle: le départ et l'installation à Yonville (fin de la pre­ mière partie et chapitres 1 à V de la deuxième partie).

1 L'acte III contient l'acmé quand Emma se donne à Rodolphe (chapitre IX de la deuxième partie), à la moitié du roman exactement; c'est l'illusion de la passion suivie de l'abandon (chapitres VI à XII de la deuxième partie).

1 L'acte IV se focalise sur la liaison avec Léon, et les dettes qu'elle génère constituent les péripéties qui mènent à la catastrop he (fin de la deuxième partie et chapitres 1 à IV de la troisième partie).

1 L'acte V conduit au dénouement avec le suicide d'Emma, la mort de Charles qui scelle son échec, et la réussite de Homais (sept derniers chapitres).

1 Mais le roman ne peut être qu'une parodie dérisoire de tragédie , par la tri­ vialité de son sujet : il reste une banale histoire d'adultère bourgeois.

2.

L'opéra à Rouen, une mise en abyme de l'intrigue La mise en abyme de ce schéma tragique s'effectue dans le cha­ pitre XV de la deuxième partie, par l'allusion à l' opéra roma n­ tique de Donizetti, Lucie de Lammermoor, auquel assistent Emma et Charles à Rouen, préfiguration de leur propre histoire.

Cet opéra raconte ramour impossible entre Lucie et Edgard, et s'achève Eli De nombreux effets d'échos 1.

Des correspondances dans la structure du récit sur la folie du personnage féminin .

1 Le roman s'ouvre et se ferme sur l'évocation de Charle s: le récit de son arrivée au collège à Rouen, et sa mort sur un banc du jardin de sa maison, où le pronom indéfini «rien» se fait écho dans les deux passages pour caractériser le personnage (p.

47 et p.

446).

1 Deux maladies nerveuses d'Emma : l'une, causée par la mélancolie qui succède au bal de la Vaubyessard, entraîne le départ pour Yonville; l'autre, causée par la rupture avec Rodolphe, entraîne la soirée au théâtre de Rouen.

2.

Des associations en duos ou duels Deux villes normandes : Tostes et Yonville, composent le tableau de la médiocrité de la vie provinciale.

Deux amants : Léon, l'amoureux timide, et Rodolphe, le séducteur sans scrupule, composent l'image de la veulerie.

Deux parents : le père d'Emma, la mère de Charles, composent le portrait de l'insuf­ fisance de l'amour familial.

Deux concurrents : Bovary et Homais, illustrent la médiocrité de la médecine provinciale et la bêtise des notables .

Enfin deux morts, celle d'Emma, dramatique, et celle de Charles, insignifiante .

85. »