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Histoire du Théâtre en occident

Publié le 04/11/2011

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S'il est relativement aisé de dater l'histoire du cinéma en la faisant, par exemple, commencer au 28 décembre 1895, il est impossible de le faire pour celle du théâtre, celle-ci semblant se confondre avec l'apparition des premiers rites humains. Dans la pompe des rites funéraires même les plus élémentaires comme dans la mise en scène des initiations tribales ou des cérémonies religieuses, le théâtre est présent : costumes, symboles, mise en place, distribution des rôles, conventions et signes sont inhérents à toute manifestation humaine de groupe et règlent tout autant les cérémonies rituelles que les jeux.

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« L.-Y .

Loirat-Tétrei /Fotogram Théâtre d'Epidaure (IV• siècle ·avant J.-C.) au milieu des temples et des statues.

Aux pieds des spectateurs, l'orchestra dessinait son cercle exact où évoluaient le chœur et les acteurs.

On accédait à l'orchestra par deux entrées latérales, les paradoï, situées aux extrémités de la skéné.

Au centre s'éle­ vait un autel symbolisé par une pierre ronde, la thymélée.

A Athènes, au printemps de chaque année, l'Etat o~ganisait des concours, depuis 534 pour la tragé­ die et 486 pour la comédie.

Les citoyens riches avaient la charge de subvenir aux frais.

Les chorè­ ges devaient recruter les membres du chœur ou choreutes tandis que les acteurs étaient choisis par l'Etat.

Trois auteurs seulement étaient admis à concourir pour la tragédie et cinq pour la comédie.

Le concours durait six jours ; six jours de fête et de joie.

Toute la population d'Athènes et des environs était présente et était conviée à juger les plus déshé­ rités des citoyens ayant droit à une subvention pour pouvoir acquitter le prix des places.

Masques, symboles et rigidité de la mise en scène n'affec­ taient en rien l'illusion produite, les sujets reflétant les préoccupations quotidiennes des spectateurs.

Dans les Choéphores c'est en tremblant que le public voyait les monstres Erinyes et le spectre figurés par des acteurs masqués, ou Apollon et Athéna dans les Euménides.

Respectant et crai­ gnant le Destin sous toutes ses formes divines, le public appelé à juger se contentait des symboles d'une vérité qu'il sentait omniprésente, et l'illusion produite par cette convention symbolique était si forte que, dit-on, une femme enceinte avorta d'ef­ froi lors de la première représentation des Euméni­ des d'Eschyle.

Entre le VI• et le III• siècle avant notre ère, le théâtre grec avait peu à peu formé ses structures et défini un art à part entière dégagé du carcan des cérémonies religieuses.

Le chœur dithyrambique devint d'abord chœur tragique.

Thepsis, le premier, fit intervenir un acteur au milieu du chœur, acteur masqué figurant le héros de l'action.

Le chœur tra­ gique autrefois cantonné à un rôle de récitant, prit alors une fonction plus ambiguë, à mi-chemin entre l'action se déroulant sur scène et la passivité.

Tout à la fois acteur du drame et spectateur du héros, le chœur tragique établira un étrange lien psycholo­ gique et sentimental entre les personnages et le public, soit en exposant à celui-ci la situation dans laquelle se trouvent les héros, soit au contraire en traduisant à ces derniers l'inquiétude et les angois­ ses d'une société éprise de sagesse et hantée par l'« ubris ».Un second acteur intervint avec Eschyle, puis, un troisième avec Sophocle, ce qui permit de considérablement compliquer l'action dramatique, charge restant au chœur d'en démêler l'écheveau devant les spectateurs.

Ces acteurs et choreutes étaient des amateurs que leurs études ou leur éducation avaient rendus aptes non seulement à déclamer mais aussi à chan­ ter et danser, puisque le théâtre grec, dont ne nous. »

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