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Incipit des Confessions, livre I à IV, Rousseau.

Publié le 17/01/2022

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L'autobiographie est un genre littéraire bien précis où l'auteur raconte sa vie grâce à son propre passé. En effet « autobiographie » est un mot d'origine grecque où « auto » signifie « soi », « bio » veut dire « vie » et « graphie » désigne l'écriture. Ce genre littéraire a comme tout genre des buts pour l'auteur. La première intention de Rousseau par rapport à l'autobiographie est de se dévoiler et donc de se montrer tel qu'il est ou tel qu'il se voit. En effet, on peut tout d'abord observer le champ lexical du regard avec des termes comme : « Je veux montrer » (l.2) ; « j'ai vus » (l.4) ; « J'ai dévoilé mon intérieur » (l.13) et « tu l'as vu toi-même » (l.13). Ces mots ou expressions prouvent bien que le but de Rousseau est de se révéler maintenant.
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« façon très catégorique.

Il utilise ainsi des phrases affirmatives, ne laissant pas de places à une potentielleopposition.

D'ailleurs, la première phrase de cet incipit, « Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemples et dontl'exécution n'aura point d'imitateurs.

» est claire, avec une ponctuation tranchante, c'est-à-dire le point ce quimontre encore une fois qu'aucune contestation est possible.

Cependant, cela est faux, Saint Augustin par exemplea écrit son autobiographie entre 397 et 398, soit bien avant Rousseau.

D'ailleurs, celle-ci s'intitulait Les Confessions,comme quoi Rousseau n'a rien inventé et a peut-être même recopié sur son prédécesseur, Saint Augustin.Comme nous avons pu le constater, Rousseau trouve son oeuvre singulière mais ce n'est pas tout puisqu'il se trouvelui-même également différent.En effet, il utilise des comparaisons où il se met systématiquement en valeur telles que : « Je ne suis fait commeaucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent.

Si je ne vaux pas mieux, aumoins je suis autre.

Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on nepeut juger qu'après m'avoir lu.

».

On voit d'ailleurs une oxymore entre « bien » et « mal » qui appuie le fait queRousseau, s'il fait des fautes, c'est à cause de la nature qui a « briser le moule », d'ailleurs cette expression nousfait penser à celle que l'on utilise avec les mères c'est-à-dire « couper le cordon », qui signifie que les enfantsdeviennent autonomes et n'ont plus besoin de leurs parents.

Ici, nous pouvons nous demander si Rousseau exerceune personnification sur « la nature » qui rappelle sa mère, avec qui il a probablement eu des problèmes.

Ainsi, nousremarquons que Rousseau a un côté romantique avec l'utilisation de la nature, des hommes et du « moi ».Effectivement, Rousseau parait dans cet incipit très orgueilleux, c'est-à-dire qu'il se met trop en avant et manqueparfois d'humilité.

Il utilise d'ailleurs assurément beaucoup de pronoms personnels, mais qui correspondent aux « je», des adjectifs possessifs « mon, ma, mes, m' ».

Ainsi, dans le premier paragraphe seulement, il y a 14 allusions àRousseau de Rousseau: « Je forme » (l.1) ; « Je veux montrer » (l.1, 2) ; « ce sera moi » (l.2) … Onremarque d'ailleurs que le premier mot du premier paragraphe et donc de l'incipit et donc du livre commence par « Je» et que le dernier mot du premier paragraphe est « moi ».

On en déduis donc que Rousseau est vraiment quelqu'und'orgueilleux d'autant plus qu'il occupe la place centrale et que personne ne doit lui faire de l'ombre : « autour demoi » (l.14).

On voit par ailleurs qu'il prétend avoir des défauts même s'il semble très sur de lui.

Cependant, lorsqu'ildit dissocier le bien et le mal, on peut remarquer que Rousseau, pour s'identifier, utilise deux défauts « méprisable etvil » (l.12) alors qu'il utilise trois qualités : « bon, généreux, sublime » (l.13).

D'ailleurs, cette annonciation d'idéespositives est mise en relief avec l'utilisation de la gradation, qui est une figure de style et de l'hyperbole pourl'adjectif « sublime » qui est un terme exagéré quand on se parle de soi même.Pour finir, Rousseau provoque les lecteurs en amenant une sorte de pari : « Et puis qu'un seul te dire, s'il l'ose : Jefus meilleur que cet homme là », cela montre bien ce que Rousseau pense de lui, déjà en se nommant à la troisièmepersonne du singulier « homme ».

Cette phrase est placée à la fin de l'incipit, et mise en valeur comme pourl'épigraphe, c'est-à-dire en italique.

Peut-être que ces deux phrases résument l'autobiographie de Rousseau c'est-à-dire le fait qu'il faux être juste et vrai quand on fait une autobiographie et aussi qu'il est vraiment prétentieux. En conclusion, Rousseau perçoit l'autobiographie comme un moyen de se libérer, de dire ce qu'il pense, mais aussi dese découvrir car on se découvre toujours au fur et à mesure selon nos expériences, notre évolution dans la vie.

Ilsouhaite également par ce biais devenir éternel aux yeux du Monde.

De plus, selon lui, une autobiographie doit êtreou est censée être vraie, sans mensonge, exagération ou autres afin qu'un climat de confiance et de complicités'installe entre l'auteur et les lecteurs.

Cependant, Rousseau, dans cet incipit, parait très prétentieux et orgueilleux.En effet, il croit être le premier homme à écrire son autobiographie, il pense être le meilleur et défie la personne quipense être meilleure que lui.

Ainsi les questions qui se posent sont les suivantes : Rousseau sera-t-il prétentieuxtout du long de son oeuvre ? Est-ce une image qu'il veut se donner ? Si oui, pourquoi ? Sujet désiré en échange : Suis je ce que j'ai conscience d'être. »

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