Introduction aux Confessions de Rousseau (livre I à IV)
Publié le 22/02/2012
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Livre I (juin 1712 — mars 1728)
Rousseau évoque d'abord la rencontre de ses parents, puis sa naissance qui entraîne la mort de sa mère.
Jusqu'à dixans, il est élevé par son père à Genève.
Il découvre alors le plaisir de la lecture.
A la suite d'une rixe, son père estexilé.
Jean-Jacques est mis en pension à Bossey, chez le pasteur Lambercier et sa soeur.
Il vit alors deux ans d'unbonheur paradisiaque, seulement troublé par le plaisir sensuel que lui procurent les fessées de Mlle Lambercier.
Ceparadis s'effondre le jour où, accusé à tort d'avoir cassé un peigne, il est injustement puni.
De retour à Genève, ilentre en apprentissage chez un graveur qui le maltraite : Jean-Jacques devient menteur et voleur et se réfugie dansla lecture.
Un soir, après une promenade trop prolongée, il trouve les portes de la ville fermée.
II décide de quitterGenève.
Livre II (1728)
Jean-Jacques est hébergé par le curé de Confignon qui, espérant le convertir au catholicisme, l'envoie chez M deWarens.
La rencontre est un éblouissement.
Jean-Jacques accepte alors d'aller à Turin, afin d'y être baptisé.
Latraversée des Alpes lui fait découvrir le plaisir des voyages pédestres.
Après sa conversion, il trouve une placed'employé chez une jolie marchande, Mme Basile, avec laquelle il noue une idylle chaste et muette.
Il devientensuite laquais chez Mme de Vercellis.
C'est alors que Rousseau vole un ruban, et en accuse une jeune servante,Marion.
Le remords de cet acte hante encore le narrateur.
Livre III (décembre 1728 — avril 1730)
Errant à travers Turin, l'adolescent se livre à des pratiques exhibitionnistes.
Puis il entre au service du Comte deGouvon.
On songe à faire de lui le secrétaire d'un diplomate.
Mais Jean-Jacques s'engoue d'un jeune aventureux,Bâcle, en compagnie duquel il retourne à Annecy.
Il s'installe chez Mme de Warens, qu'il appelle désormais « maman», et pour laquelle il éprouve un amour chaste mais exalté.
Celle-ci le place chez un maître de musique, M.
LeMaître.
Rousseau s'entiche alors d'un autre aventurier, le jeune musicien Venture.
Il accompagne M.
Le Maître àLyon, mais abandonne ce dernier en proie à une crise d'épilepsie.
De retour à Annecy, il apprend que Mme deWarens est partie pour Paris.
Livre IV (mars 1730 — octobre 1731)
Rousseau reste quelques temps à Annecy.
Au cours d'une promenade, il rencontre Mlles Galley et Graffenried, aveclesquelles il vit une journée idyllique.
Commence alors une série de voyages qui le mènent à Fribourg, puis àLausanne.
Il devient ensuite l'interprète d'un faux moine grec, qui prétend quêter pour le Saint-Sépulcre.
L'escrocest démasqué à Soleure, mais l'ambassadeur de France, attendri par les récits de Rousseau, dirige ce dernier versParis.
Déçu par la capitale, Jean-Jacques reprend le chemin de la Suisse, séjourne à Lyon, avant de rejoindre enfinM de Warens, à Chambéry.
Situation des Confessions
Un projet tardif
Le projet autobiographique naît chez Rousseau d'un désir de justification.
Depuis la parution de son second Discours,il est en butte à l'hostilité de Voltaire et des philosophes des Lumières.
Ce Discours est en effet un violentréquisitoire contre les illusions du progrès dont les philosophes des Lumières faisaient le moteur de l'histoire :Rousseau, à l'opposé, voit dans l'histoire une chute qui aggrave sans cesse les inégalités.
Le Contrat social et l'Émile précipitent le divorce : les deux ouvrages sont interdits, brûlés, et Rousseau doit s'enfuir de Paris, puis deSuisse.
En 1764 paraît un pamphlet anonyme intitulé Sentiments des citoyens : Voltaire, qui en est l'auteur, met endoute la sincérité religieuse de Rousseau ; il révèle aussi l'abandon par l'auteur de l'Émile de ses cinq enfants àl'Assistance publique.
Or, l'Émile se présentait comme un traité moderne d'éducation...
C'est pour opposer aux discours dont il est l'objet un «portrait» conforme à ce qu'a été sa vie que Rousseau décide.
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