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Jacques le fataliste

Publié le 10/01/2012

Extrait du document

Introduction au commentaire :

-Comme le Neveu de Rameau, le roman Jacques le fataliste est composé en plus de dix ans et accorde dans le récit une grande importance au dialogue entre les deux personnages.

-Dès la première page (incipit), on perçoit l’originalité de l’œuvre, on y découvre un double dialogue, l’un entre le narrateur et le lecteur, l’autre entre Jacques et son Maître, construits presque symétriquement et qui suscite une réflexion sur l’écriture romanesque.

 -Nous suivons Jacques et son Maître dans leur voyage et leurs conversations soulevant sans cesse des questions morales, sociales, philosophiques, en particulier l’interrogation centrale, que suggère le titre sur la liberté et la fatalité.

-Dès le début, Diderot remet en cause les procédés du roman traditionnel, bouscule nos habitudes, nous amène à nous interroger sur les conventions romanesques et sur la liberté du créateur, tout comme l’ensemble de la page pose la question de la liberté humaine face au déterminisme.

« Malgré les refus du narrateur nous pouvons reconstituer l’histoire de Jacques, et même sa chronologie : noussommes en France, le jeune Jacques est entrain de boire au cabaret.

Le vin est dans, Il oublie de s’occuper deschevaux, son père le frappe, il s’engage dans l’armée, il participe à la bataille de Fontenoy (nous sommes quelquesannées après le 11 mai 1745).

Il reçoit une balle au genou, il sera boiteux… Tout cela est présenté dans le désordre, Diderot fait appel à notre intelligence, nous comprenons que le romanest presque contemporain de l’écriture du roman.

Nous comprenons aussi a posteriori la malédiction du cabaretier,l’histoire du capitaine, son fatalisme : « c’était écrit là-haut ». Ainsi nous voyons que se pose doublement dans l’ensemble du passage la question de la liberté, celle de l’écrivainet celle de l’homme face aux conventions et au déterminisme. II UNE INTERROGATION SUR LA LIBERTE 1)La liberté du romancier Diderot la revendique sous toutes ses formes, à travers le narrateur qui fait ce qu’il veut : -La narration est interrompue par un dialogue de théâtre, la chronologie est perturbée, les informationslacunaires. -Il joue avec son lecteur et se jouera de lui : il le fera attendre, « ce délai », il l’égard, « qu’il est facile de fairedes contes ». -Il a la liberté du choix « Qu’est-ce qui m’empêcherait de marier le Maître […] le faire cocu […] embarquer Jacquespour les îles ? ». De même que le romancier nous donne une leçon de liberté créatrice, Jacques nous en donne une autre : 2) La liberté de Jacques Par un jeu symétrique à celui du narrateur vis à vis du lecteur, Jacques joue avec son maître : -Dès le titre nous observons un renversement de la relation Maître-Serviteur ; le héros est éponyme et ’son’maître est défini par rapport à lui (Cf.

Don Quichote) -Le comportement des personnages confirme cette inversion : -Le Maître pose des questions, parle peu, n’a pasd’individualité propre (Cf.

pas de nom).

Il rappelle la position du lecteur face à Diderot. -Jacques en revanche à la langue bien pendue ; c’est son histoire que l’on va suivre, c’est son récit que l’on attend -Le serviteur se moque de son Maître et le fait languir.

« le moment est-il venu ? Qui le sait ? »,« Tu as donc étéamoureux ? Si je l’ai été ! » -Enfin Jacques et Diderot ont le même goût du langage, la même vivacité.

(Cf.

jeu de mots : « coup de feu » pour. »

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