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Jacques le fataliste - dernière page

Publié le 26/11/2012

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Denis Diderot, célèbre écrivain et philosophe du XVIIIe siècle est l’auteur du roman « Jacques le fataliste «. Ce roman philosophique, qui offrit la possibilité à quiconque de réfléchir à des problèmes destinés à être résolu par une certaine classe sociale seulement, pose la question de la fatalité ; ce en mettant en scène un valet et son maître : le personnage principal étant persuadé d’être soumis à « ce qui est écrit là-haut « (selon les dires de son capitaine). La partie du roman que nous allons commenter représente le passage qui clôt l’histoire de Jacques le fataliste. Mais alors que la philosophie de l’auteur est en harmonie avec l’esprit des Lumières, nous nous demanderons : « En quoi ce passage, qui clôt le roman, permet-il l’ouverture d’un nouveau récit ? « Nous observerons, par conséquent, dans une première partie que la fatalité est présentée comme impuissante et soumise face à la supériorité de la liberté. Ensuite, nous remarquerons que l’idée de liberté est défendue à travers les événements positifs qu’elle engendre. Enfin nous comprendrons qu’en prenant la liberté d’écrire son histoire, l’auteur rend d’une part la liberté à son personnage et donne la liberté au lecteur de poursuivre son récit.     Afin de démontrer que l’objet de ce passage est de déconsidérer les principes du fatalisme nous allons dans un premier temps observer la position de Jacques, dont la figure semble être peinte à la façon d’un anti-héros. Le texte nous présente Jacques comme « notre pauvre Fataliste «, la majuscule nous révèle du personnage qu’il est le synonyme de la Fatalité.  Le caractère péjoratif de l’adjectif qui lui précède : « pauvre « place alors Jacques, à un certain degré d’humiliation. Le personnage est alors ridiculisé, au même titre que la fatalité. Victime de ses propres idées, la prison dans laquelle il est retenu semble détenir une valeur symbolique ; nous allons le justifier à travers cet extrait : « les fers aux pieds et aux mains, étendu sur la paille au fond d’un cachot obscur, se rappelant tout ce qu’il avait retenu des principes de la philosophie de son capitaine «. De ce passage se dégage une association entre l’aspect physique et l’aspect moral du personnage (sous-entendu : emprisonnés tous les deux). Le fait d’être attaché physiquement, lui hottant sa liberté de mouvements et sa position « étendu sur la paille  au fond d’un cachot obscur « accen...

« obscur, se rappelant tout ce qu'il avait retenu des principes de la philosophie de son capitaine ».

De ce passage se dégage une association entre l'aspect physique et l'aspect moral du personnage (sous-entendu : emprisonnés tous les deux).

Le fait d'être attaché physiquement, lui hottant sa liberté de mouvements et sa position « étendu sur la paille  au fond d'un cachot obscur » accentue l'impuissance physique du prisonnier ; à cette description physique sont alors juxtaposés les souvenirs de Jacques (aspect moral) : « se rappelant tout ce qu'il avait retenu des principes de la philosophie de son capitaine », ce qui renforce alors cette idée de prison symbolique confondant l'aspect physique et moral du personnage entant que prisonnier. Maintenant que nous avons démontré que l'emprisonnement physique de Jacques était indissociable de son emprisonnement moral, nous allons mettre en évidence son infériorité à laquelle il est confronté et la passivité dont il fait preuve. La prison qui retient le personnage est décrite à l'image d'une « demeure humide, infecte, ténébreuse », dans laquelle il serait nourrit de « pain noir et d'eau ».

Cette association entre la couleur noire et l'humidité (une eau qu'on imagine sale d'après le terme « infecte »), qui se répète à travers la description de la prison et de la nourriture, fait appel à une image souterraine : aux égouts.

Cette image se concrétise lorsqu'on apprend de Jacques qu'il se trouve parmi les souris et les rats dont il cherche à se défendre (« et où il avait ses pieds et ses mains à défendre contre les attaques des souris et des rats »).

Les petits habitants des égouts sont apparemment en position de force, puisqu'ils attaquent quand Jacques est en position de défense. Afin de soumettre l'idée que : « La prison est à la fatalité ce que les égouts sont à la liberté » et que les rats sont donc véritablement en position de force par rapport à Jacques, nous allons comparer ces deux lieux : la prison et les égouts.

Tandis que la prison est un endroit « carré » et « fermé » (à l'image de la pensée fataliste), les égouts en revanche se caractérisent plutôt par une multitude de passages, de chemins à prendre (à l'image de la liberté).

Jacques, ainsi que la pensée fataliste, apparaissent alors comme inférieurs aux souris et aux rats, inférieurs à la liberté. Remarquons, enfin l'aspect passif qui se dégage à travers la formule « On nous apprend qu'au milieu de ses méditations » : Premièrement, l'information vient à nous « On nous apprend »; deuxièmement, à travers « au milieu de ses méditations » résonnent les termes « moyen » et « médiocre » ce qui renforce cette idée de. »

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