Jacques le fataliste - dernière page
Publié le 26/11/2012
Extrait du document
«
obscur, se rappelant tout ce qu'il avait retenu des principes de la philosophie de son capitaine ».
De ce passage
se dégage une association entre l'aspect physique et l'aspect moral du personnage (sous-entendu :
emprisonnés tous les deux).
Le fait d'être attaché physiquement, lui hottant sa liberté de mouvements et sa
position « étendu sur la paille au fond d'un cachot obscur » accentue l'impuissance physique du prisonnier ; à
cette description physique sont alors juxtaposés les souvenirs de Jacques (aspect moral) : « se rappelant tout
ce qu'il avait retenu des principes de la philosophie de son capitaine », ce qui renforce alors cette idée de
prison symbolique confondant l'aspect physique et moral du personnage entant que prisonnier.
Maintenant que nous avons démontré que l'emprisonnement physique de Jacques était indissociable de son
emprisonnement moral, nous allons mettre en évidence son infériorité à laquelle il est confronté et la passivité
dont il fait preuve.
La prison qui retient le personnage est décrite à l'image d'une « demeure humide, infecte, ténébreuse », dans
laquelle il serait nourrit de « pain noir et d'eau ».
Cette association entre la couleur noire et l'humidité (une eau
qu'on imagine sale d'après le terme « infecte »), qui se répète à travers la description de la prison et de la
nourriture, fait appel à une image souterraine : aux égouts.
Cette image se concrétise lorsqu'on apprend de
Jacques qu'il se trouve parmi les souris et les rats dont il cherche à se défendre (« et où il avait ses pieds et ses
mains à défendre contre les attaques des souris et des rats »).
Les petits habitants des égouts sont
apparemment en position de force, puisqu'ils attaquent quand Jacques est en position de défense.
Afin de soumettre l'idée que : « La prison est à la fatalité ce que les égouts sont à la liberté » et que les rats sont
donc véritablement en position de force par rapport à Jacques, nous allons comparer ces deux lieux : la
prison et les égouts.
Tandis que la prison est un endroit « carré » et « fermé » (à l'image de la pensée fataliste),
les égouts en revanche se caractérisent plutôt par une multitude de passages, de chemins à prendre (à l'image
de la liberté).
Jacques, ainsi que la pensée fataliste, apparaissent alors comme inférieurs aux souris et aux rats,
inférieurs à la liberté.
Remarquons, enfin l'aspect passif qui se dégage à travers la formule « On nous apprend qu'au milieu de ses
méditations » : Premièrement, l'information vient à nous « On nous apprend »; deuxièmement, à travers « au
milieu de ses méditations » résonnent les termes « moyen » et « médiocre » ce qui renforce cette idée de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- DIDEROT, Jacques le Fataliste, Analyse du texte de la page 92 à la page 99
- FICHE PROFIL Jacques le Fataliste
- fiche de lecture: Jacques le Fataliste
- Jacques le fataliste et son maître de Diderot
- jacques fataliste