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« Jamais homme n'a mieux représenté cinquante ou soixante ans d'histoire ». Que pensez-vous de ce jugement de Brunetière sur Voltaire ?

Publié le 11/09/2014

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histoire

Mais cette génération est aussi celle qui, avec l'affaiblissement de l'autorité, découvre le sentiment exaltant de la liberté : liberté de pensée et d'opinion. Voltaire a l'esprit frondeur, il aime la polémique comme beaucoup des réactionnaires de son temps. Plus qu'eux peut-être il a le tempérament ardent d'un militant. C'est ainsi qu'il s'engage dans l'action non seulement par ses ouvrages mais par des interventions directes comme, à la fin de sa vie, ses luttes incessantes contre l'intolérance et l'injustice : il obtiendra d'ailleurs la réhabilitation de Calas, protestant accusé à tort d'avoir pendu son fils qui voulait se faire catholique, celle encore du 

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« 106 VOLTAIRE 1.

LE TEMPÉRAMENT D'UN HOMME DU XVIIIe SIÈCLE Les traits caractéristiques de Voltaire sont représentatifs de toute une génération, celle qui a succédé aux dernières années moroses et solennelles du règne de Louis XIV et qui, avant même de s'ouvrir aux problèmes politiques et sociaux, ne pense qu'à jouir du plaisir de vivre et rêve au bonheur de l'homme sur la terre.

Le Mondain, que Voltaire écrit en 1736, est un poème d'un optimisme béat en l'honneur de la civilisation; et lorsqu'il aura perdu ses illusions sur l'homme et sa condition, il gardera malgré tout ce goût très « Régence » pour tous les raffinements de la vie.

Mais cette génération est aussi celle qui, avec l'affaiblissement de l'autorité, découvre le sentiment exaltant de la liberté : liberté de pensée et d'opinion.

Voltaire a l'esprit frondeur, il aime la polémique comme beaucoup des réactionnaires de son temps.

Plus qu'eux peut-être il a le tempérament ardent d'un militant.

C'est ainsi qu'il s'engage dans l'action non seulement par ses ouvrages mais par des interventions directes comme, à la fin de sa vie, ses luttes incessantes contre l'intolérance et l'injustice : il obtiendra d'ailleurs la réhabilitation de Calas, protestant accusé à tort d'avoir pendu son fils qui voulait se faire catholique, celle encore du gouverneur des Indes Lally-Tollendal qui avait capitulé devant les Anglais, comme il défendra d'autres victimes de la prétendue justice des Tribunaux d'alors.

A Ferney il a souci du bien-être des villageois, il améliore leurs conditions de vie et amorce même un début d'industrialisation.

Cet amour de l'action, il le conservera jusqu'à ses derniers moments.

II.

TOUS LES COURANTS DU SIÈCLE SE RETROUVENT DANS LES PRINCIPES VOLTAIRIENS -LA CRITIQUE VOLTAIRIENNE Le procès des institutions politiques et sociales Dès 1755 Voltaire est à la pointe du combat philosophique dans tous les domaines où ce combat s'exerce : politique, social et religieux.

D'un rationalisme opti­ miste, il croit, avec les Encyclopédistes, aux progrès de la «raison», de la raison mathématique, critère de la méthode cartésienne.

La règle de l'évidence l'amène ainsi à remettre en question les grands principes établis, la métaphysique et le fondement des religions.

Au nom de la raison souveraine il attaque le gouvernement et les institutions : les Lettres Anglaises sont le premier. »

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