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Jean de la Bruyère. Des biens de fortune

Publié le 17/01/2022

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Introduction

                        Oeuvre unique du célèbre moraliste français Jean de La Bruyère, Les Caractères est un recueil de portraits amers  ayant pour but d'aider ses contemporains à se corriger. Le passage étudié est un extrait du portrait des grands : La Bruyère y dénonce l'égoïsme des classes sociales aisées qui asservissent les paysans sans scrupules. On peut se demander de quelle manière La Bruyère critique les mœurs de ces classes aisées du 17e siècle. Pour cela, nous verrons les caractéristiques du texte, puis les deux mondes opposés que dépeint La Bruyère et enfin le point de vue de ce dernier.

« 2) Le monde des hommes riches Le mondes des hommes riches est bien moins décrit : ce sont de « simples bourgeois » (l.5) à qui lespaysans « épargnent […] la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre » (l.18-19).

Cependant, LaBruyère fait remarquer par deux fois que ces personnages plus aisés ont tendance à priver les paysans denourriture, alors que ce sont eux qui la produisent.

Il dénonce d'abord clairement certaines habitudes (« de simplesbourgeois […] ont eu l'audace d'avaler en un seul morceau la nourriture de cent familles » l.5-6), puis se place ducôté des plus pauvres : « ils méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu'ils ont semé » (l.19-20).

C'est ducomportement des riches que va naître la critique de La Bruyère. III L'avis de La Bruyère 1) La critique de La Bruyère La description pathétique des paysans choque et montre de quel côté se trouve La Bruyère : il défend lepeuple, face aux riches, qu'il juge sans scrupule et égoïstes.

Ainsi, les riches sont capables d'engloutir en un dînerun repas qui aurait nourri quantité de paysans.

La Bruyère ne blâme pas leur comportement, il leur reprocheégalement de se donner des excuses (« seulement à cause qu'il étaient riches » l.5).

Les pauvres sont transformésen animaux car ils n'ont pas d'argent et les riches profitent de leurs faiblesses.

La Bruyère condamne donc lesinjustices sociales du 17e siècle, l'exploitation des classes sociales les plus basses par les plus riches. 2) Sa philosophie La Bruyère, lui, est conscient d'avoir la chance de ne pas appartenir au petit peuple.

Mais son honnêtél'empêche de s'en réjouir, c'est pourquoi déclare-t-il : « Il y a une espèce de honte d'être heureux à la vue decertaines misères.

» (l.10-11) L'oxymore entre « heureux » et « misère » correspond au dicton populaire : il ne fautpas se réjouir du malheur des autres.

La Bruyère ne veut pas choisir entre « de si grandes extrémités » (l.7), il optedonc pour la « médiocrité » (l.9), il ne veut ni être « heureux » chez les riches exploitants, ni « malheureux » chezles pauvres exploités. Conclusion La Bruyère s'efforce ici de dénoncer les injustices sociales de son époque grâce au genre de l'essai, qui estconvainquant car il nous émeut.

Publié en 1688, Les Caractères pourrait être considérée comme une œuvreprécurseur des Lumières, l'injustice sociale étant un de leur thème fétiche.. »

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