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Jugements critiques sur Phèdre de Jean Racine

Publié le 13/09/2018

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LES CONTEMPORAINS DE RACINE

 

Éloges

 

« Quand il faut représenter une femme qui, n'envisageant son amour qu'avec horreur, oppose sans cesse le nom de belle-mère à celui d'amante, qui déteste sa passion et ne laisse pas de s'y abandonner par la force de sa destinée, qui voudrait se cacher à elle-même ce qu'elle sent, et ne souffre qu'on lui en arrache le secret que dans le temps où elle se voit prête d’expirer, c'est ce qui demande l'adresse d'un grand maître. >>

 

Donneau de Visé, mars 1677.

 

«Le Parnasse français, ennobli par ta veine,

 

Contre tous ces complots saura te maintenir Et soulever pour toi l'équitable avenir.

 

Et qui, voyant un jour la douleur vertueuse De Phèdre, malgré soi perfide, incestueuse,

 

D’un si noble travail, justement étonné,

 

Ne bénira d'abord le siècle fortuné,

 

Qui, rendu plus fameux par tes illustres veilles,

 

Vit naître sous ta main ces pompeuses merveilles ? »

 

Boileau, Épître VII, 1677.

 

Parodie et satire

 

<< Dans un fauteuil doré, Phèdre, tremblante et blême,

 

Dit des vers où d'abord personne n'entend rien.

 

La nourrice lui fait un sermon fort chrétien Contre l'affreux dessein d'attenter à soi-même.

 

Hippolyte la hait presque autant qu'elle l'aime.

 

Rien ne change son air, ni son chaste maintien.

 

La nourrice l'accuse ; elle s'en punit bien.

 

Thésée a pour son fils une rigueur extrême.

 

Une grosse Aricie au cuir noir, aux crins blonds,

 

N'est là que pour montrer deux énormes tétons,

 

Que, malgré sa froideur, Hippolyte idolâtre.

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« La jalousie PHÈDRE : Hélas ! ils se voyaient avec pleine licence.

Le ciel de leurs soupirs approuvait l'innocence ; lls suivaient sans remords leur pench ant amoureux ; Tous les jours se levaient clairs et sereins pour eux.

Et moi, triste rebut de la nature entière, Je me cachais au jour, je fuyais la lumière.

(v.

1237-1 242) La folie et la mort PHÈDRE : Mes crimes désormais ont comblé la mesure.

Je respire à la fois l'inceste et l'imposture ; Mes homicides mains, promptes à se venger, Dans le sang innocent brûlent de se plonger.

(v.

1269 1272) PHÈDRE : Déjà jusqu'à mon cœur le venin parvenu Dans ce cœur expirant jette un froid inconnu, Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage Et le ciel et l'époux que ma présence outrage ; Et la mort à mes yeux dérobant la clarté , Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté.

(v.

1639- 1644) «C E SUP ERBE HIPPOL YTE >> L'a mour coupable HIPPOLYTE : Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche et ne me trouve plus.

Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune ; Je ne me souviens plus des leçons de Neptu ne; Mes seuls gémissements font retentir les bois, Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix.

(v.

547-552) L'innocence HIPPOLYTE : Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon cœur.

(v.

1112).. »

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