La connaissance malrucienne de la nécessité de la démocratisation culturelle
Publié le 24/08/2012
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En effet, si l'art n'a pas une fonction d'évasion, mais de possession, il ne s'agit pas de posséder les œuvres par le biais de la connaissance. L'art est un moyen de possession du destin. Dès 1936, dans un discours prononcé lors d’une séance de l’association des écrivains pour la défense de la culture, Malraux évoquait la fonction performative de l’art : « L'héritage culturel n'est pas l'ensemble des œuvres que les hommes doivent respecter mais de celles qui peuvent les aider à vivre. Tout le destin de l'art, tout le destin de ce que les hommes ont mis sous le mot culture, tient en une seule idée : transformer le destin en conscience «
« Bref, ce n'est qu'une farce, ou simple comédieDont, la fin des joueurs la Parque couronnant,Change la catastrophe en triste tragédie. André Mage de Fiefmelin ,« Ce Monde, comme on dit, est une cage à fous »(1601), Didier, 1852 Homme est un mot... Homme est un mot qui ne caractériseQu'un animal, ainsi qu'ours et lion ;Son naturel est erreur et sottise,Malignité, superbe, ambition ;Il naît et meurt ; et mort, on le méprise.De son destin orgueilleux, on le voitFouler la terre en pays de conquête,Que la raison a soumis à sa loi ;Il n'est plus que la première bêteDe ce séjour dont il se dit le Roi.Maître du monde, esclave de lui-même,Il creuse tout, et ne sait ce qu'il est ;Son coeur, pétri d'orgueil et d'intérêt,Craint ce qu'il hait, méprise ce qu'il aime.Impudemment il appelle vertuLe crime sourd d'un sophisme vêtu.Son amour-propre inventa l'apparence ;L'intérêt vil lui donna la prudence,Et sa raison n'est qu'un noir composéD'orgueil adroit, d'orgueil intéressé.L'or animé dans ses veines palpite ;L'or est son coeur ; c'est le Dieu qui l'agite ;Sa voix le traîne au travers des dangers,Pour s'engraisser sur des bords étrangers.L'or inventa les Arts, l'Astronomie,Et l'Avarice est mère du Génie. Louis-Antoine de Saint-Just (1767-1794), « Homme est un mot », Didier, 1852 Ma race Je suis le fils de cette raceDont les cerveaux plus que les dentsSont solides et sont ardentsEt sont voraces. Je suis le fils de cette raceDont les desseins ont prévaluDans les luttes profondesDe monde à monde,Je suis le fils de cette raceTenaceQui veut, après avoir voulu,Encore, encore et encore plus ! Races d'Europe et des soudaines Amériques,- Ma race ! - Oh ! que vos pas sont beauxQuand ils portent sur les sommets lyriquesToujours plus hautLes feux maintenus clairs des antiques flambeaux ! Le monde entier est ce jardin des HespéridesOù vous cueillez, parmi des arbres tors,Avec des bras fougueux, avec des mains torrides,La force et le savoir, la volonté et l'or. S'ils furent lourds, vos coups, dans les luttes fatales,Du moins votre oeuvre immortelle et mentaleRecouvre, avec ses ailes de clarté,L'oeuvre basse de cruauté. Vos noms ? Qu'importent ceux dont l'histoire vous nomme ;Vous vous reconnaissez toutes, au même sceauEmpreint sur vos berceaux,D'où se lèvent les plus purs des hommes.. »
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