La conscience est-elle un privilège qui fait la grandeur de l’homme ou au contraire un fardeau qui l’empêche de jouir de la vie ?
Publié le 21/02/2021
                            
                        
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                                ?La conscience est-elle un privilège qui fait la grandeur de l?homme ou au contraire un fardeau qui l?empêche de jouir de la vie ? La conscience est généralement considérée comme la principale capacité à faire la distinction entre les humains et les animaux. Comme tous les êtres vivants, les humains poursuivent la fin de la nature : la protection et la reproduction. Cependant, sa vie n'a pas été réduite à sa protection, ni à la vie de l'espèce. Accepter la vie, donner la vie, puis abandonner la vie est le plan universel de tous les êtres. Mais l'existence n'est pas seulement une question de vie, mais d'être surpris dans la vie. Ce genre de surprise est impossible, uniquement par la conscience. La conscience transforme la vie en réalité. Avec l'éveil de la conscience, les choses extérieures sont surprises, et le moi est plus surpris. Si une personne se demande le sens et la valeur de la vie, c'est parce qu'elle appartient à deux mondes. Son corps appartient à la nature, mais à l'esprit, il appartient au monde spirituel. Cette double appartenance signifie non seulement que l'on est vivant, mais aussi qu'il est vivant. La connaissance intuitive qui accompagne chaque jour du réveil au sommeil est représentée par le terme « conscience » (avec savoir ou accompagné de savoir). La conscience nous permet d'être attentifs au monde, à nous-mêmes et au monde, et d'être conscients de tout ce que nous expérimentons lorsque no...
                                «
                                                                                                                            l’homme.
Con-science signifie étymologiquement   : avec savoir.
                                                            
                                                                                
                                                                                        
Déf   : au sens large, la conscience est un état de présence à soi et 
au monde qui permet de se rendre compte de ce que l’on vit.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Au sens strict, c’est un pouvoir de réflexion   : la conscience de soi 
c-à-d la conscience que l’on est un être conscient.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Réfléchir, c’est se penser à distance de ce que l’on fait et de ce que
l’on est.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela permet à un sujet   : 
         -de s’identifier et de s’attribuer des actes, s’en reconnaître 
l’auteur et en assumer les conséquences.
         -de porter un jugement sur ce qu’il est, sur ce qu’il fait, sur 
ce qu’il pense c-à-d d’en apprécier la valeur ou le renier.
                                                            
                                                                                
                                                                    
         -de s’inscrire dans une temporalité, nourrir des intentions, 
des projets, prendre des engagements, bref, d’être libre.
A ce niveau réflexif, la conscience est le propre de l’homme qui 
conçoit des pensées abstraites et des connaissances, s’interroge 
sur lui-même, est capable d’introspection et d’autonomies morale,
est sujet de droits et de devoirs.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Notre existence est dérisoire, poussière éphémère dans l’espace 
infini et l’éternité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais, la conscience que nous avons fait notre 
grandeur et nous confère un statut à part dans le monde.
                                                            
                                                                                
                                                                     Elle confère à l’homme la lucidité qui l’oblige à regarder en face 
la précarité et la finitude de la condition humaine.
                                                            
                                                                        
                                                                    
L’homme est le seul être qui sache qu’il va mourir, le seul qui se 
demande pourquoi il existe.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La conscience permet de se représenter sa petitesse, sa fragilité, 
sa trivialité même.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Que sommes-nous dans l’univers   ? Bien peu de chose.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un petit 
rien que la brise peut anéantir.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La maladie, la misère, l’injustice, la séparation, les déceptions 
ramènent l’homme à la faiblesse de sa condition, son extrême 
vulnérabilité.
L’existence humaine est à tel point semée d’embûches et de 
douleurs que, parfois, nous préférerions nous passer de notre 
conscience qui nous confronte implacablement à la dure réalité.
                                                            
                                                                                
                                                                    
De tous les vivants, l’homme est aussi le seul qui connaisse 
l’espérance et la nostalgie.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L’homme conscient ne parvient pas à être au présent, à «   cueillir 
le jour   ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Il s’échappe vers des temps imaginaires.
 Il se souvient du passé et vit de nostalgie, de regrets, de
remords.
 Il anticipe l’avenir, et vit de désirs, d’espérances, de 
projets.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il sacrifie le seul temps réel, le présent, fait l’épreuve de l’ennui, 
la mélancolie, la mauvaise conscience.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Face à ces deux certitudes premières -la fuite du temps et 
l’inéluctabilité de la mort- l’existence semble sombrer dans le 
néant, perdre toute signification, interdire tout bonheur..
                                                                                                                    »
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