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La littérature

Publié le 22/02/2012

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Tant que les hommes parlent ou écrivent simplement pour communiquer leurs pensées, leur langue n'a rien pour cela de littéraire. Mais dès qu'ils veulent plaire, toucher, émouvoir, non seulement par ce qu'ils disent mais aussi par la manière dont ils le disent, la littérature existe. La littérature représente l'ensemble des oeuvres écrites dans la mesure où elles portent la marque des préoccupations esthétiques. 1. L'art des mots ? Un matériau commun Comme le peintre utilise les couleurs, le musicien les sons et le cinéaste les images, l'écrivain se sert des mots. La difficulté de l'art littéraire semble plus grande que celle des autres arts. En effet, l'écrivain doit créer « du beau » avec une langue qui est la même que celle de tous et qui sert à la communication pratique et quotidienne (le peintre ou le musicien utilisent des matériaux moins courants).

« « Les livres nous apprennent que d'autres, plus grands que nous, ont souffert et cherché comme nous.

Ils sont lesportes ouvertes sur d'autres âmes...

Grâce à eux nous pouvons nous évader de notre petit univers personnel siétroit; grâce à eux nous échappons à la méditation stérile sur nous-mêmes » (A.

Maurois). Les jeunes d'aujourd'hui, c'est bien connu, ne lisent pas beaucoup.

Est-ce parce qu'ils « n'ont pas les livres qu'ilsméritent ? » (M.

Soriano).

La littérature pour adultes cultivés impose un trop gros effort d'apprentissage àl'adolescent, et les livres dits « pour enfants », envahissent le marché « par une production de série, stéréotypéequi se présente comme littérature de pur divertissement et dont la valeur éducative est médiocre ou sujette àcaution » (Idem).

Il n'existe donc pas, comme autrefois, « des oeuvres qui correspondaient très exactement auxbesoins des enfants » et des adolescents, qui seraient comme « un message, une communication historique entreun adulte (...) et un destinataire enfant (...) et qui, par définition, (...) ne dispose pas encore des connaissances,de l'expérience du réel et des maturations affectives qui caractérisent l'âge adulte » (Idem).Faute de cela, les jeunes se tournent vers une paralittérature qui, si elle peut comporter quelques vrais chefs-d'oeuvre, reste le plus souvent de qualité médiocre. 3.

Deux exemples de paralittérature Le livre de science-fiction participe de la littérature d'évasion.

Le voyage ici n'est pas sur terre, il estinterplanétaire ou sidéral.

Bénéficiant des dernières découvertes de la science et des techniques, il crée laséduction pour la machine exploratrice de l'espace et du temps.

Il met en scène des héros surpuissants qui déjouenttous les pièges d'une nature hostile.

Mais dépassant le cadre de la simple évasion, ou de l'imagination facile,certains textes — les meilleurs — ouvrent l'esprit à la réflexion; sur l'origine animale de l'homme (La Planète dessinges), sur les déficiences de notre organisation sociale (Le meilleur des mondes de A.

Huxley), sur la fraternitéentre les êtres vivants (E.T.) ou sur le destin de l'homme dans l'univers (2001 Odyssée de l'espace).

Ce n'est qu'àces conditions que le texte littéraire retrouve sa vraie vocation :« La S.F.

est l'écho déformé des cantilènes des premiers âges, l'expression moderne de cet éternel désir de l'homme: échapper à la réalité, être un autre, dépasser l'humain, triompher des mystères de la mort et de la vie — de lamort surtout.

(...) Ce que, consciemment ou non, recherche le lecteur de S.F.

c'est donc bien l'évasion, l'oubli dumonde quotidien, la réflexion sur la condition humaine aussi, mais non pas par le roman réaliste où toutes chosesconservent leur poids, mais à travers des œuvres nouvelles et originales : l'homme, ici, est celui qui ose! Etqu'importe la source de ces nouveaux pouvoirs, la science, la pseudo-science, les puissances occultes, l'essentielétant la soudaine rupture des chaînes qui nous pèsent.Une fois franchies les portes de la connaissance, l'homme plonge, en effet, au fond des eaux, fend les airs et, quanddans la réalité, il s'approprie ces domaines, il se perd entre les étoiles, il plie le temps à ses caprices, il devientimmortel.

Des pouvoirs inconnus dormaient en lui, maintenant ils explosent soudain et l'homme lit dans les pensées,traverse les murs et prolonge, avec une bonne conscience, les fééries de son enfance ».

(J.V.

Herp, Panorama de lascience-fiction).

Le roman policier a été servi par de grands noms de la plume : Conan Doyle, Agatha Christie, G.

Simenon, etc.

et iln'est pas question de lui marchander sa place dans l'univers littéraire.

Mais dans ce domaine encore la littérature degare » supplante largement l'oeuvre élaborée.

Le lecteur trouve dans le roman poirier « un décor contemporain, alliéà une aventure fabuleuse ».

L'exploitation d'un fait divers, une affaire d'espionnage retentissante, donnent une baseréelle à un récit qui laisse libre cours à la rêverie, à l'imagination, à l'exotisme.

L'identification au héros — agentsecret, détective, espion — exprime un besoin de justice inhérent en chaque homme, mais la fascinationpour les milieux de la pègre, les hors-la-loi, pour le crime ou le langage des armes relèvent de bien plus troublesmotivations.. »

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